Bahia Honda et Cabanas sur la route nord ouest de Cuba . Voyage à vélo Cuba



Bahia Honda

On quitte Palma Rubia à 16C le matin. Un froid de canard pour ici ! On a dû sortir les duvets, on est habitué à tellement plus chaud depuis quelques semaines. C’est vraiment très rare que nous déjeunions avant de quitter la casa. Ce matin œuf, toast, confiture, fromage et fruit. En fait, déjeuner nous fait perdre du temps et nous préférons prendre un sandwich sur la route une heure après notre départ.
Bahia Honda,

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On prend la direction de Playa El Pino qui nous avait été conseillé par un cycliste russe. La route c’est un peu comme des petites montagnes russes d’ailleurs. Après un bout de route en gravier, on arrive enfin au bord de l’eau. La plage aurait certainement été beaucoup plus belle sans ce vent et surtout sans les nombreuses algues qui flottent près de la plage due aux forts vents que nous avons depuis 2 jours.

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Le campismo
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Une dame fait resto et nous propose des langoustes à 10 CUC chacun, mais on décline. Elle n’a pas de poisson au menu pour le moment, car la mer est trop mauvaise. Elle nous dit également que camper ici pourrait être dangereux, car les pêcheurs sont pauvres, mais elle se ferait un plaisir de garder nos sacoches pour la nuit si nous le désirons. Il est encore tôt et nous n’avions pas l’idée de dormir ici. En d’autres temps, l’endroit doit être parfait. Comme on passe devant un campismo, on passe faire un tour. Parfois, les campismos pour Cubain nous acceptent tout de même. Ce n’est pas le cas cette fois-ci et l’on trouve même que contrairement aux habitudes cubaines, on reçoit un accueil expéditif et le gardien nous répond froidement pour ne pas dire brusquement ! Il y a une casa avec ancre bleue (pour étranger) à quelques kilomètres de Playa El Pino pour les intéressés.

On passe enduite par Altura, puis direction Harlem par une route de gravier. Comme on prend des photos, un voisin sort de sa maison et nous fait signe d’aller le voir. On jase un peu et il nous parle de ses plantations, dont celle du fruit Cousin du Cherimole. Ils nous donnent quelques fruits pour la route.

Bahia Honda,

Enfin, en mi-après-midi on arrive à Bahia Honda. Juste à l’entrée de la ville, un jeune à vélo nous accoste avec la même méthode que les Jineteros. On lui explique que par principe, on n’aime pas avoir affaire un un Jineteros, car ils prennent une somme sur les chambres. Souvent, ils abordent ainsi en disant qu’ils sont des amis, cousins, oncle, neveu de la casa, mais c’est souvent faux. Il nous dit que c’est bien ses parents. On lui suit en lui disant que notre budget est assez bas.

Bahia Honda,

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Une fois sur place, une casa que nous n’aurions probablement jamais trouvée un peu en retrait du centre et au fin fond d’une ruelle, je pose ma première question à la dame : est-ce vraiment votre fils ou un Jineteros ? C’est vraiment son fils et s’en suit une discussion vraiment intéressante sur les Jineteros. Elle ne reçoit jamais de clients de la part d’eux, car elle a arrêté de donner une commission il y a un moment. La compétition était trop forte et les enchères montent. Les Jineteros envoient les clients au plus offrant! On peut aussi parler en partie du fonctionnement des casas, de la situation actuelle. Même si chacun a un point de vue différent et leur point de vue n’est pas objectif, avec de multiples discussions avec différents propriétaires sur le sujet on est à même de se faire une opinion.

Bahia Honda,

Pas esthétique mais délicieux
Bahia Honda,

Petite visite de la ville, pour la grosseur de celle-ci on s’attendait à plus de commodité et de commerces. On voit bien quelques sandwicheries et pizzas de rue, mais on avait plutôt envie d’autre chose. Déjà, c’est ce que nous mangeons le plus souvent sur la route, on espère toujours un autre menu en ville. On tombe sur un resto, tables, nappes, assiettes, tout est mis, les serveurs sont en attente de clients. * Note : ce n’est pas la première fois que nous devons être précis dans nos questions pour avoir les bonnes réponses, ça nous fait toujours rire* nous entrons et demandons si c’est ouvert. La réponse est oui. On prend place. On demande ce qu’il y a au menu : la réponse : rien, il n’y a aucune nourriture aujourd’hui. Ah OK, on quitte donc le restaurant qui était vide de clients. C’est là que nous tombons sur un petit resto, une pizzeria sans pizza. On prend un spaghetti pas cher 5 CUP (0,25 $ CA) et un potage avec riz blanc. C’est un potage de pois jaunes. Probablement notre meilleur potage, le prix est de 1 CUP (0,05 $ CA) et le riz à 0,02 $ CA). Nous prenons 2 portions de chacun et avec notre spaghetti nous sommes pleins. Donc repas à 0,34 $ CA.


Cabanas

Le soleil se lève plus tôt de jour en jour. Après avoir réussi à sortir de la ruelle abrupte, on peut commencer la route. Journée tranquille de montée et de descente, pas de paysages à couper le souffle, mais quelques collines qui auraient été jolies, si le soleil avait été de l’autre coté. Deuxième chute du voyage pour Maryse, lorsque Dany lui rentre dedans, trop occupé à regarder les paysages autour que devant lui.

Cabanas, cuba

Cabanas, cuba

Un deux chambres: une pour nos vélo, une pour nous.
Cabanas, cuba

Cabanas, cuba

On rencontre un cycliste canadien. C’est rare que nous rencontrions des cyclistes avec tout leur matériel, mais c’est encore plus rare quand ils sont plus chargés que nous ! Il n’est pas à son premier voyage de vélo à Cuba. Il a voyagé dans une trentaine de pays. Ils distribuent des épinglettes aux enfants et dans les écoles rencontrées. Il campe au moins un jour sur deux, car les casas sont très chères. On lui apprend que nous payons rarement les casas à plus de 12 pour les deux. Lui a rarement payé moins de 20 CUC et il est seul. Il s’agit juste de demander la plupart du temps.

Ville de Cabanas
Cabanas, cuba

Cabañas est un petit village, encore une fois. Nous nous dirigeons vers la casa de Luis Montesino. Lui qui nous avait pris à Puerto Esperanza et nous avait conseillé sa casa à Cabanas si nous passions par là. Au moins cette fois on ne passe pas par un Jineteros. Il nous fait la chambre à 10 CUC comme à Puerto Esperanza par contre cette fois-ci c’est un mini appartement. Il nous fait aussi le repas au même bon prix donc nous souperons en casa.

Comme il est tôt, nous en profitons pour faire un détour pour la plage Herradura. La plage était apparemment beaucoup plus belle avant l’ouragan Matthiew de 2016.

Un vendeur de Popcorn sur la route de la plage.
Cabanas, cuba

Cabanas, cuba

Cabanas, cuba

Cabanas, cuba

Un vieil homme un peu insistant nous approche et nous demande si nous avons un hébergement. Nous lui répondons par l’affirmative. Il nous demande si nous sommes chez Luis. Encore une fois, on lui dit oui, c’est bien le seul, il nous semble. Oui, oui, c’est le seul. On lui demande alors s’il est un Jineteros. Bon, je ne sais pas si ça se pose comme question (je sais que ça peut avoir un autre sens), mais la dame de la cantine éclate d’un rire franc. Donc on se retrouve entouré de la dame en rire et du vieil homme gêné. Comment peut-il y avoir des Jineteros, lorsqu’il y a un seul hébergement sur place?

On croise deux cyclistes épuisés qui nous parlent en roulant. L’un d’eux est à pied, ils semblent se rendre à Bahia Honda, ils doivent avoir une réservation. Je ne sais pas dans quel état ils arriveront, mais ils arriveront certainement à la noirceur. Il ne faut pas sous-estimer la chaleur sur les kilomètres que nous pouvons faire par jours. Aussi, quoi de plus désagréable qu’une course aux villes et villages plutôt que de pouvoir se laisser guider par les rencontres. À moins de faire un défi sportif. Chacun son type de voyages.


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Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde de 4 ans et autres aventures à travers le monde.
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