Nous avons bien dormi dans notre
premier Hôtel de Cuba; le Niquero Hotel. On est prêt à partir à
6 h 30, toujours au lever du soleil qui est de loin la
meilleure période de la journée pour pédaler.
Quelques montées, quelques descentes
et aujourd’hui un vent de face. Il ne nous avait pas manqué ce
vent ! On prend notre routine; un déjeuner sur la route lorsque
nous voyons une cantine à sandwich. Pour le reste paysages
monotones, on se plait donc à chanter Chivirico ou encore un peu de
musique des années 60 pour se mettre dans l’ambiance lorsque
nous croisons une voiture de ces mêmes années.
On croise un cycliste, nous aurions
bien sympathisé, mais il nous a à peine salués et il est déjà
loin. On est dans un autre monde, pas de pression, pas de nombres de
km minimum à faire par jour et surtout pas de réservations qui nous
attends.
La culture de la canne à sucre.
Toujours aussi frappant comme affiche!
À l’entrée de la ville de
Manzanillo, un homme à vélo semble nous attendre sur la route. Il a
entendu parler de nous par Lidia ! Notre hébergement d’il y a
deux jours. Ce n’est pas ce qui nous chante le plus de sentir une
obligation envers quelqu’un sans que nous soyons au courant !?
Bon avec le prix attractif de 12 CUC pour les deux et l’air
très gentil du proprio, on se rend à son hébergement selon ces
indications, car lui il attend 3 autres cyclistes des Italiens, qui
devraient arriver sous peu. Nous allons donc rejoindre la casa où sa
femme nous attend. Par contre, il fallait s’y rendre. On ne prend
pas le chemin le plus facile… en fait, on ne prend pas le chemin
qu’il nous a dit, mais raccourci que Dany trouve sur Mapme, on
économise peut-être quelques centaines de mètres, mais la montée
est plus qu’ardue! Des Cubains sortent de leurs maisons pour voir
Dany monter la pente et je pense qu’ils prennent des paris… Moi
j’ai de la difficulté à pousser le vélo ! Une fois, arriver,
la chambre est parfaite pour nous et même si ça n’avait pas été
le cas nous serions surement restés. La dame est attentionnée et
vraiment souriante.
La chaleur étant cuisante, on prend un
repos de quelques instants à la chambre avec AC avant d’aller
visiter le centre. On poursuit donc avec une rapide visite du centre.
Au moment où nous sortions vers 16 h
on croise dans l’entrée les 3 cyclistes italiens. Ils semblent
pressés d’aller en ville. La femme du groupe semble exténuée.
Elle nous explique rapidement le trajet qu’ils ont fait et celui
qui est planifié pour les prochains jours; c’est un défi
sportif ! On les entend réserver leur souper, à 10 CUC par
personne, réserver leur déjeuner à 5 CUC par personne et
faire réserver leur prochain hébergement ! Au moins demain, ils
n’auront que 70 km : c’est une journée de repos pour
eux. (nous on est bien satisfait quand nous avons notre 70 km de
faits, même si parfois on en fait plus) Ensuite, ils enchainent avec
un bus Viazul pour continuer leur route plus loin.
La Malecon
Ouff, ça prend du courage pour prendre ces bateaux !
Ça c'est du transport! Et c'est pour passagers. Ça donne une idée des routes que nous aurons à affronter!
Nous allons au centre à quelques
minutes de la casa, une jolie cathédrale, la malecon qui est un peu
désolé, avec de minuscules barques en mousse de polystyrène
(foam) où nous nous ferions payer cher pour y embarquer. On fait
quelques commerces et l’on cherche un resto. Le premier resto qui
semblait dans notre budget sert des plats à 200 CUP et plus. On
tombe sur une pizzéria qui ne sert que du spaghetti, mais n’a
aucun plat pour le servir, pas d’assiette et rien pour sortir! On
doit apporter nos propres plats. (Du zéro déchet?! Mais ils ont une
panne pour l’eau donc impossible de laver la vaisselle) lorsque
nous sommes avec les vélos nous avons tout pour prendre pour
apporter, mais là à pied nous n’avons rien. On ne voit pas de
sandwicheries… Un autre resto ouvre à 18 h, il nous reste 1
heure à attendre. La fatigue nous gagne et nous décidons de manger
une conserve de pois chiche et lentille que nous avons en réserve,
même si ce choix n’est pas économique. À quelques reprises, on
se fait ce plat : lentille ou pois chiche en conserve, oignons
finement coupés, sauce tomate au légumes ou tomate coupé en dés
acidulés. Ça nous fait une salade nourrissante.
Il y a souvent des télés dans les
casas (pas les casas rouges), mais souvent il y a peu de postes qui
fonctionnent. Là ici, c’est vraiment l’abondance. On a même
droit à un reportage de national géographique, nous avons notre
repos de la soirée.
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Par Maryse Guévin et Dany Thibault
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