Bayamo; quelques jours de repos. Voyage à vélo Cuba



Notre but de la journée est Bayamo et comme nous n’aimons pas arriver tard dans une ville et que je pédale lentement, on part et le soleil n’est pas encore levé, à 6 h 15. Les Italiens attendent leur déjeuner. Il fait bien noir, mais la première partie se fait sur une piste cyclable donc c’est bon. La route est parfaite et sans dénivelés. Une fois à Yara, on prend une sandwich aux croquettes. Pour une fois, les croquettes sont savoureuses (pour Cuba) et nous en mangeons donc quelques-unes. Un bon déjeuner soutenant. LE tout accompagné d’un jus frais, tout est parfait.

C'est assez saisissant!
Bayamo

Bayamo


À une dizaine de kilomètres de Bayamo, les Italiens nous dépassent, ils auront donc réussi à nous rejoindre; toujours aussi pressés, on se fait un petit bonjour et sans ralentir ils continuent leur route. On croise ensuite un Anglais. On jase de nos trajets respectifs, lui était bien intéressé par notre ressenti sur le trajet Pilon — Santiago. Il se rend à Manzanillo, il est midi ! Il regrette d’être parti aussi tard avec la chaleur, le 70 km sera pénible.

Nous, nous sommes bien heureux que notre journée de vélo s’achève, ne reste plus qu’à se trouver un endroit qui idéalement serait abordable et plaisante, car nous aimerions faire la réparation du vélo et nous reposer un peu.

Comme à notre habitude, nous avions pris en note des hébergements pas chers sur Airbnb sans réserver et sans même leur écrire, mais au moins on sait que leur prix sont flexible (car s’ils font 12 CUC sur Airbnb, ils peuvent faire ce même prix sur place en théorie) on va en visiter une première, son prix à la porte est plus cher que sur Airbnb, mais tout de même raisonnable. Je vais voir la chambre qui ne m’inspire pas du tout. On va en voir d’autres, mais personne ne semble sur place. Nous allons en voir une autre El Retiro, la chambre est grande et claire, au 2e étage avec un grand patio. Il nous descend rapidement le prix à notre hésitation, mais comme on est là pour 3 jours ! On est tous contents de l’entente (on voit que son prix habituel est entré 20-25 CUC, mais on doit taire le prix qu’il nous a fait pour tenir parole). Éva et Yoandro sont un couple adorable qui comprend un peu le français. Ils tiennent deux chambres. Le gros désavantage de la casa pour les piétons est qu’elle est à une distance du centre qui peut en rebuter quelques-uns. Par contre pour nous, ce sera parfait pour nous délier les jambes. Une fois que l’entente est prise, je me rends compte de notre chance. Ce n’est pas qu’une chambre que nous avons, mais un petit appart, car je n’avais pas compris que la section cuisine et salon nous appartenait à nous seul durant le séjour.

Nous étions installés grandement! 
Bayamo

Bayamo

Bayamo



Nous sommes en début d’après-midi. On part à pied pour le centre-ville à 3 km de là. On a faim, on ne trouve pas de resto en route, on est surpris. Une fois en ville, il n’y a pas grand-chose non plus dans notre genre de menu. On finit par manger dans un petit casse-croute du jambon et riz. On finit par trouver la crèmerie. Retour à notre casa par la suite.

 



On demande l’aide du proprio pour trouver un soudeur de fer blanc. Quelle chance, son ami est débrouillard et spécialiste dans ce genre de soudure, il dit qu’ils ne sont que deux en ville et son ami est le meilleur. Il nous dit aussi d’avoir des CUP en main pour ne pas payer trop cher. De plus, Éva vient nous voir pour nous faire une invitation, ce soir elle nous fera une soupe de bienvenue. On est reçu comme des rois. La soupe est fabuleuse, et finalement c’est un repas complet ! Une bonne soupe accompagnée de pain, fromage, confiture, et salade de légumes. On ne mange pas tout et c’est gênant d’être invité ainsi. Elle insiste pour que nous prenions le reste pour apporter pour notre appartement en haut. On jase un moment avec eux. On leur montre notre album du Canada. Elle arrive du Canada il y a deux mois passés; et ils ont une affection particulière pour le « » Coureur des bois » » ! Si l’on avait pensé voir une bouteille de Coureur des bois dans une casa au hasard à Cuba ! C’est des amis de Québec qui l’a reçu. Elle a réussi à avoir le visa pour passer une semaine avec eux. C’est des habitués de leur casa et c’est comme ça qu’ils se sont connus. Elle est partie seule, car lui devait rester avec leur fils et c’est toujours plus facile d’avoir un visa lorsque le reste de la famille reste sur place selon ces dires.

Bayamo


Comme presque dans toutes les villes, une section piétonne.
Bayamo

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Après notre déjeuner avec les restes d’hier, Dany et Yoandro partent en vélo tous les deux pour se rendre chez le soudeur. Dany prend mon vélo, car lui pour désinstallé le pied il a du dévisser le dérailleur, et pourquoi l’installer alors qu’il devrait tout réinstallé si la réparation est réussite. Un 3,5 km pour s’y rendre. Dany laisse le morceau avec l’explication de la réparation à faire. Le gars lui dit de repasser dans 3 heures. C’est avec la voiture du proprio que Dany se rend pour la 2e fois chez le soudeur. Le gars a fait un beau travail pour le prix de 60 CUP! Une belle soudure, malgré le fait que c’était du fer blanc !! Je ne sais même pas si quelqu’un fait ça chez nous (notre petite ville) de la soudure de fer blanc. Parfait, c’est abordable. Le fait que nous sommes accompagnés d’un Cubain a certainement joué sur le prix. On veut offrir un dédommagement pour le trajet du matin ainsi que le trajet en voiture et sa serviabilité, mais c’est un refus catégorique.

Pour les autres jours, on prend ça tranquille à essayer des restos ici et là, à prendre une petite crème glacée lorsqu’il y en a… car à Cuba il n’est pas rare de voir une crèmerie avec absolument rien à vendre, car les réserves sont vides, tous les serveurs (euse) sur place à attendre une hypothétique livraison!!??

Miam, en pluss c'est à la goyave!  
Bayamo 

On visite un peu sans presse et surtout on prend du temps pour relaxer. On fait un entretien en profondeur comme jamais en nettoyant les chaines et tous les autres mécanismes. Dany change sa chaine à lui, car elle est bien usée. Il a un peu de difficulté, car c’est une première et après coup, il se rend compte que la nouvelle chaine dans la boite compte 58 mailles alors que l’ancienne en avait 53 ! Réinstallation avec la maille patente qui crochit. Il se souvient alors de ce que le gars de vélo nous avait parlé avant de partir, il préférait les « » pines » » aux mailles patentes, il nous en avait mis en stock. Ensuite installation du dérailleur que Dany avait dû enlever pour le pied du vélo. Changement d’un câble qui s’est usé prématurément. Ensuite, ajustement complet pour tout. Ça nous passe une bonne journée complète. Maryse sur le nettoyage et Dany pour les réglages.


En ville, on remarque nos premiers restos où il est interdit d’être en short, camisole, et ce dans des petits restos familiaux rien de bien chic. Je peux comprendre qu’ils ne veulent pas de maillots de bain, mais des camisoles (débardeurs) pour les filles ! Bons malgré l’affichage, lorsque nous demandons, habituellement ils nous disent oui, mais sont un peu plus sensibles aux culottes courtes des hommes ! Enfin, c’est une première et pas la dernière fois que nous verrons ces affichages, il y en a plusieurs dans les villes du centre de Cuba!

Bayamo

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Bayamo


Les calèches et chevaux sont beaucoup utilisés à Bayamo
Bayamo

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Bayamo


La récupération des sacs de plastique!  Les sacs sont parfois rares et souvent facturé!
Bayamo


La Cola pour le pain (file d'attente respectueuse).  Parfois beaucoup plus d'une heure d'attente.
Bayamo

Bayamo v

On trouve une journée un resto à la Cubaine dans le centre, ils sont incroyables ces restos ! Il faudrait que je fasse un article juste pour le service (ou non-service) dans ces endroits en plus de la drôle de façon de faire attendre les clients dehors, la porte bien barrée (alors qu’il est ouvert et qu’il y a des tables de libres à l’intérieur) les rideaux sont aussi fermés. Nous en avons parlé avec une Cubaine et deux ressortissants à savoir le pourquoi, mais personne ne peut expliquer leurs drôles de méthodes. Bons en résumé, nous avons attendu 1 heure dehors + 1 heure en dedans ! Pas grave, car nous avions tout notre temps et ça permet de vivre comme les Cubains et faire les fameuses colas. Parfois, ces colas sont justifiées, d’autres fois, ça reste un mystère. On peut donc dire que les Cubains sont presque aussi patients que notre top 1 (très subjectif) qui est les Laotiens! Pas tout à fait, car on en entend quand même quelques-uns de façon bien discrète qui manifeste leur mécontentement pour cette attente. Peut-être juste parce que notre compréhension de l’espagnol est meilleure que notre laotien ? Bon, après avoir autant attendu malgré le resto à demi vite et vu les prix dérisoires, on commande finalement un peu plus que notre faim et nous sortons complètement rassasiés. Tout était excellent donc ça valait la peine!?

On est surpris de voir (ou plutôt d’entendre) autant de Québécois dans cette ville un peu en retrait des grands centres touristiques.



Pour notre dernière nuit, nous allons jaser au couple qui nous accueille chez eux. On leur fait un petit cadeau de truc qui pourrait lui être utile, mais qui ne le sera finalement pas pour nous. Ils nous ont bien aidés et ne voulait pas rémunération. On laisse donc des cale-pieds, Maryse est incapable de s’y habituer, savon artisanale, rustines, car nous en avons un bon stock et que c’est une denrée rare, etc. Nous avons bien apprécié notre pose de quelques jours ici. C’est souvent notre façon de voyager : se poser quelques jours et rayonner autour, ce que nous n’avons pas beaucoup fait les 2 premiers mois ! Eh oui, deux mois déjà que nous sommes sur la route!  

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Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde de 4 ans et autres aventures à travers le monde.
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