De Artemisa à Pinar del Río, tout un
changement de paysage ! Nous atteignons notre record de 124 km
dans la journée. Pinar del Río est la capitale de la région du
même nom. Cette région a comme spécialité les cigares. La culture
des feuilles de tabac cubain est presque essentiellement ici. Ça
donne aux paysages, des champs de culture verdoyant selon les
saisons.
Le départ n’est pas de tout repos,
surtout pour Dany, car il doit descendre nos bagages et nos vélos du
2e étage dans un escalier pas très commode. Maryse s’offre pour
faire le guet en bas en plaçant les sacoches sur les vélos. On ne
peut laisser le tout dans la rue sans surveillance.
On prend la route. On ne sait pas
encore si nous voulons aller à Soroa ou pas. Les paysages semblent
intéressants, mais il y a un je ne sais quoi qui fait que nous ne
sommes pas motivés pour y aller. De toute façon, on commence par se
diriger vers l’autoroute. C’est extrêmement nuageux et ça fait
en sorte que les kilomètres sont agréables à avaler. On voit la
pluie dans les montagnes, c’est ce qui nous décidera à continuer
la route immédiatement pour Pinar del Río plutôt que vers Sorao et
San Diego de los Banos.
On roule, on roule et le soleil sort
par moment et nous brûle ardemment. Lors de telle chaleur et sur les
heures les plus chaudes de la journée, on doit s’habiller
davantage pour ne pas cuire, la crème ne suffit pas lors du soleil
ardent. Donc, c’est manches longues, serviette au cou et pantalon
que nous roulons une partie de la journée.
Peu de villages en route, San Cristobal
n’était pas loin à une jonction, mais on veut continuer la route.
Enfin, juste après notre heure de lunch idéal, on tombe sur quelque
chose. Plusieurs camionneurs sont arrêtés, un signe que la
nourriture est à prix abordable et que le roulement y est. On y
prend un bon diner, puis la route se poursuit. On voit un arrêt
Infotur. En fait, il y a un petit resto pour touristes et quelques
informations. Rien d’intéressant pour nous sauf le gars qui pense
que nous sommes des athlètes, car il dit qu’il reste environ 30
minutes de vélo pour arriver à Pinar del Río… il le fait
régulièrement ! Bien bravo, car il reste 31 km, donc on
devrait avoir une moyenne de 60 km heure pour y arriver!
La fatigue est au rendez-vous. On se
serait bien arrêté au village de Consolation (et oui, ça dit
tout), mais aucune casa bleu et l’on ne trouve pas les rouges. De
plus si près des sites très touristiques, les écarts à la loi
sont moins fréquents. Le village est tout de même charmand et l'agriculture est très présente.
Pas le choix, on fera toute la route
pour nous rendre enfin à Pinal del Rio, assez épuisé. On trouve
une chambre rapidement en évitant tous les Jineteros. Même ceux qui
veulent nous suivre pour nous aider… Et ainsi tout de même
récolter une commission. On leur dit que tant que des personnes nous
suivent, nous ne bougerons pas et que de toute façon nous avons une
réservation déjà payée à 10 CUC la nuit. Ce qui est
totalement faux, mais qui en refroidit plusieurs qui disent que les
chambres c’est 25 CUC la nuit. De plus, on leur dit qu’après
4 mois au pays, ils sont bien gentils, mais on connaît la chanson.
Enfin libre, nous allons voir une des
deux casas que nous avions vues d’affichée sur Airbnb. On est
surpris de ne pas voir plus de casas. En fait, peu de touristes
dorment ici, préférant aller directement à Viñales. La première
est la bonne. Nous demandons 3 nuits pour visiter les endroits autour
et surtout demain journée à ne rien faire avec nos 124 km
d’aujourd’hui. On passera donc 2 nuits ici et la dernière nuit
chez sa sœur plus loin.
Une fois au centre, nous sommes surpris
de voir encore autant de vestiges d’une autre époque. Pinar del
Río s’est développée au XIX siècle. Des familles d’Espagne et
des Canaries y ont érigé des édifices élégants et de riches
demeures colorés. Le style ancien y est encore bien présent.
Une ville pas très touristique, qui
vit avec les saisons des récoltes et la fabrication des cigares. Par
contre, le nombre de rabatteurs est très élevé. En fait, la
proportion des rabatteurs comparés aux touristes sur places est plus
élevée qu’ailleurs, car on se fait harceler plus que dans
d’autres villes pourtant bien touristiques. On se fait proposer à
plusieurs reprises des visites que nous refusons. À vélo, nous
avons la chance de voir sur les routes plusieurs fermes et la
fabrication comme telle bien qu’intéressantes, nous l’avons vu à
d’autres reprises ailleurs. On nous propose aussi les restos, les
hôtels, taxis, tout quoi ! Un des rabatteurs insiste pour que nous
allions voir le resto de son ami, on lui dit que nous ne voulons pas
lui faire perdre son temps, car nous cherchons un resto à 25 CUP
(national) il dit oui, oui, le resto est dans c’est prix là. Il
semble honnête, on le suit. Une fois sur place les prix sont plutôt
de 8 CUC soit 200 CUP!
Un des repas à nos resto pas cher! J'avoue on a un peu abusé! on était affamé!
Un des repas à nos resto pas cher! J'avoue on a un peu abusé! on était affamé!
On se trouve tout de même de bons
restos pas chers à Pinal del Rio, c’est l’avantage des grandes
villes qui ne vivent pas que pour les étrangers. On commence par
attendre avec d’autre Cubain devant le restaurant El Pescador (où
nous retournerons le lendemain), mais finalement il sera fermé
aujourd’hui. On jase avec les autres clients dehors et l’on se
dirige presque tous vers le Pharaon. Il est vraiment bien décoré de
l’extérieur, mais il ouvre seulement pour souper et non pour
l’almuerzo. Tous se dispersent un peu, mais on prend la
direction du Marina. Une belle découverte et les serveuses sont
aimables à souhait.
On profite de nos deux jours ici pour
faire également une réservation à Viñales par Airbnb et faire des
réserves de nourriture, car on craint d’avoir de la difficulté à
trouver un resto dans nos tranches de prix et les commerces ne
semblent pas être nombreux à Viñales qui n’est qu’un petit
village contrairement à Pinal del Rio qui est une vraie ville.
Récit de nos 5 mois à vélo à Cuba 2018-19
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Récit de notre voyage en Thailande 2017-18
Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde de 4 ans et autres aventures à travers le monde.
Photos, vidéos, budget et carnet de route (récits de voyage)
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