À partir de Baracoa, nous décidons un
matin où nous nous levons tôt d’aller tout de suite du côté de
Yumeri. Il a plu toute la nuit, mais le ciel semble dégagé donc on
va espérer être dans un bon moment pour cette visite. On met notre
‘’caoutchouc’’ que nous avons découpé dans un morceau de
rebut trouvé sur la route pour pallier le garde-boue absent sur nos
vélos. C’était une bonne idée, car on se fait mouiller une
partie de la matinée. Dans le Lonely Planet, il est écrit que la
route entre Baracoa et Yumeri est douce et plate… ce n’est pas
tout à fait ça à notre avis, car ça monte sur le premier bout et
une 2e montée à Jamal ! Mais ce n’est pas si mal…, c’est
juste que nous nous attendions à vraiment plus plat comme route. En
plus, nous n’avons pas les sacoches pour cette balade d’une
journée ce qui est très appréciable. C’est un 28km qui sépare
Baracoa de Yumeri.
Les averses sont intermittentes et nous
séchons entre celles-ci. À 4-5 km avant d’arriver à Yumeri
un vieil homme nous aborde et nous demande d’aller voir pour son
resto à Yumeri. Il dit que c’est son fil, mais on n’en est pas
certain. Il dit qu’il y aura de la langouste à 5 CUC chacun.
Les rabatteurs, nous les avons peu vus, car nous étions souvent
décalés pour nos visites, ça nous est arrivé dans les villes où
nous arrêtions, par contre ici dans ce minuscule village qui semble
vivre qu’avec les touristes nous n’y échapperons pas.
Après la pluie le beau temps...
Comme il nous suit un bon moment, on
lui dit que nous n’avons pas besoin d’un guide, on veut continuer
la balade tranquille. Il nous attendra là-bas plus loin avec
d’autres rabatteurs.
Une fois arrivé sur place, on a 6-8
personnes qui accourent vers nous, ça fait très Indien (expériences
vécues en Inde) et dérangeant. Nous qui sommes un peu hors de tout
ça depuis déjà un moment. Tous nous suivent et veulent que nous
allions dans leur resto, ou prendre un bateau, ou avoir un guide…
On va voir le resto du premier, celui que nous proposait le vieil
homme que nous avions rencontré, car c’est lui le moins insistant.
Le prix est maintenant de 10 CUC par personne pour les
langoustes. On va laisser faire, ce n’est pas ce que nous avions
prévu. Tous les restos se ressemblent, les prix et le menu, on voit
bien un vendeur de sandwichs, mais là aussi les prix sont adaptés à
la clientèle qui n’est pas Cubaine. En fait plus vite vous
choisirez un resto et votre tour de bateau, plus vite vous serez
tranquille des rabatteurs.
Toujours avec le (les) rabatteur autour
de nous, ils nous expliquent ce que les gens font normalement
lorsqu’ils viennent ici. On les remercie gentiment en rigolant et
leur disant que nous ne sommes pas ‘’normaux’’. On leur dit
que nous voulons de la tranquillité, nous promener autour pour les
points de vue sans guide. L’avantage ici par contre contrairement
à d’autres pays, c’est que malgré l’insistance c’est
toujours sur un ton amical.
La majorité des rabatteurs nous laisse
tranquilles voyant que nous ne serons pas les plus payants. Notre
homme du départ nous sollicite de nouveau en nous disant que le prix
pour le diner (lunch) serait vraiment à 5 CUC par personne avec
3 langoustes par personnes, riz, salade, bananes frites et vins…
Bon, c’est d’accord, nous irons au resto de son fils… (vraiment
aucune chance que ce soit son fils, mais bon, l’homme qui tient le
resto semble très gentil.) On a rendez-vous au resto dans une
heure trente.
On laisse tomber la balade à bateau.
De 1, on ne veut pas laisser nos vélos seuls sur le bord de route
même si quelques-uns pourraient les garder et la balade même si le
point de vue doit être joli; semble avoir un intérêt limité, car
ils ne font que quelques centaines de mètres…
On va voir le 1er mirador,
forte, mais courte montée où nous poussons nos vélos et apprécions
grandement qu’ils ne soient pas chargés des sacoches ! C’est
joli et dans le jardin d’une dame on voit les escargots de toutes
les couleurs, ils sont dans son arbre. On le sait, car un petit
groupe organisé y va. Tout le monde est dans son jardin. Elle en
profite, car elle vend des trucs plus ou moins intéressants (je
dirais même vraiment pas intéressant). Ces petits Caracols sont
vraiment originaux et jolis, c’est l’une des attractions du coin.
Ils ne vivent qu’ici dans cette région.
La majorité des visiteurs semblent
venir en voyage organisé ou avec un taxi. Par contre, on sait qu’il
est possible de le faire en bus, car on croise un couple de voyageurs
qui sont arrivés ainsi.
Après une courte promenade, nous
mangeons au resto. Les langoustes sont grillées à l’ail et le
repas est délicieux. Nous sommes les seuls clients de son resto
pour le lunch et probablement les seuls de sa journée (en fait, je
pense que très peu de gens viennent pour le souper, mais je me
trompe peut-être? En fait, la majorité des restos semblent vides.
Après ce bon repas, on doit reprendre
la route ! Nous avons quelques nuages, mais sans pluie pour notre
retour. Deux montées difficiles puis une longue descente pour enfin
arriver à Baracoa et à notre douche. Belle balade en vélo de
Baracoa.
La nature est luxuriante
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Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde de 4 ans et autres aventures à travers le monde.
Photos, vidéos, budget et carnet de route (récits de voyage)
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