Tranquillement, on se prépare pour
notre départ de la ville. Après recherche, nous décidons de
prendre un taxi collectif pour Cajobabo (plutôt que le bus pour
Guantanamo) et aussi faire une réservation pour un campismo où les
étrangers sont autorisés à ce même endroit. En payant le campismo
à l’avance ici on économise 3 CUC. Il nous revient à 15 CUC
la nuit pour les deux, c’est tout de même assez cher. Le tout
est réglé pour notre départ le dimanche. On a pris en note le
téléphone pour notre collectivo, il a pris notre adresse et l’heure
en note de son côté.
On veut éviter la Farola; la grosse
montagne à vélo. Ça semble difficile, en plus nous avons la pluie
qui nous accompagne depuis une semaine. Ça ne nous donne même pas
le goût de la descendre, des fois que ce serait glissant. On fera
donc exception et ce trajet ne sera pas fait sur nos deux roues. Ce
sera la seule fois où nous embarquerons nos vélos dans un transport
pour économiser la route.
Nous avons la pluie depuis une semaine,
on savait qu’il pleut plus souvent dans le secteur, mais là on a
bien hâte d’être dans un environnement plus sec de l’autre côté
de la Farola! Vraiment, c’est une région ou il pleut plus
qu’ailleurs. En théorie, la fin de la saison des pluies est fin
décembre ou janvier. Dommage que nous ne sommes pas arrivés quelque
temps plus tard.
Il fait beau soleil le jour de notre
départ. On se prépare et pour être certain de notre départ, on
appelle notre conducteur de collectivo (en fait le rabatteur,
j’imagine) à 8 h 45. On essaie sans succès, puis notre
hôte lui réussit à le rejoindre. Il dit qu’il a oublié, et
qu’il nous revient sous peu! Il appelle peu de temps après pour
dire que la voiture est brisée !!! Il vient de nous lâcher. Tout
s’explique, un peu, car hier c’était la grosse fête ici à
Baracoa. Musique, nourriture, kiosque de bière… tout y était !
J’imagine qu’ils ont fêté.
C’est tout un problème pour nous !
On doit absolument trouver un transport pour aujourd’hui qui peut
prendre nos vélos et nous aurons peu de chance de pouvoir partager
les frais… Nous partons donc à la recherche des nombreux (très
nombreux) rabatteurs de la ville qui nous harcelaient tous les jours
de notre séjour ici avec leur taxi. Ce matin; RIEN. On se promène
tranquille et personne ne nous offre du transport; une première!
Pour une fois que nous avons affaire à eux. De plus, on ne veut pas
attendre l’après-midi. On doit donc faire les approches ce qui est
désavantageux pour nous pour la négociation et le choix est
restreint. Effectivement déjà trouver une voiture qui peut prendre
nos vélos diminue déjà les opportunités quasi nulles en ce
lendemain de fête!
Il y a le bus, mais reste-t-il de la
place ? Le prix était de 10 CUC par personne + un surplus
pour vélo. On pourrait aussi le faire à vélo, mais l’avoir su,
nous serions partis plus tôt et non en fin d’avant-midi pour avoir
la chaleur lors de la montée ! On finit par trouver un homme qui
connaît quelqu’un… On paiera donc 40 CUC, c’est cher,
mais ici les voitures ont un prix et en plus ça doit couter bien
cher d’essence ! Nous sommes seuls dans le taxi et nous ferons un
arrêt au mirador tout en haut de la Farola. C’est un vieil homme
qui nous conduit, il est sympathique et n’a probablement pas fait
la fête hier donc il est prêt à faire la route. La voiture elle
semble peu fiable!
Un problème de régler ! Allez, que
la route continue, mais avant, une réserve de Cucurucho que nous ne
retrouverons pas ailleurs et qui est parfait pour de l’énergie
rapide sur la route.
Notre taxi arrive rapidement. Nous
attachons nos vélos sur le toit et mettons les sacoches dans la
valise et sur le siège arrière. On croise les doigts pour que rien
ne soit brisé. Lui a deux cordes seulement et elles sont tellement
usées que je n’attacherais rien avec ça. Par chance, on a
plusieurs attaches élastiques.
On ne regrette pas de ne pas faire la
montée à vélo, ça monte, même la petite voiture en arrache!
Par moment, nous avons peur qu’elle se mette à reculer… Nous
faisons un court arrêt au mirador et payons le 1 CUC par
personne pour avoir le droit de nous rendre en haut. C’est vrai que
le point de vue est joli. Tout le long de la route, les vendeurs
d’oranges et de cucuruchos sont nombreux.
La suite c’est la descente ! La
voiture est sur la compression, ça descend en continu et ça
zigzague. La différence de végétations entre les deux côtés de
la Farola est importante. Après une végétation luxuriante, on
tombe presque désertique ! On trouve même des cactus à Cajobabo.
On arrive vite au campismo. Nous sommes
sur le bord d’une plage. Nous avons notre petite cabane. Comme tous
(ou presque) les campismos, l’eau à la cabane est à des heures
précises. Encore une fois, on est presque seul au campismo. Deux
autres étrangers arriveront un peu plus tard.
Une chose intéressante dans ce
campismo, c’est qu’il y a de l’eau potable refroidie accessible
près de l’accueil.
Nous avons aussi le déjeuner inclus. Mais
comme ils le servent tard, nous ne le prendrons pas. Petit truc pour
les matinaux : les deux autres fois que nous avons pris des
campismos avec déjeuner inclus (les campismos au prix touristes sont
avec le déjeuner; nous avons demandé d’avoir une ‘’compensation’’
en ayant un truc à apporter à la place. Pourquoi partir plus tard
que prévu, pour n’avoir qu’une banane et un toast ? Il est
mieux d’avoir un sandwich, si vous êtes chanceux, un fruit, du jus
et/ou des biscuits à mettre en réserve dans les sacoches. On
prenait donc arrangement la veille. Particulièrement à Cuba, partir
au lever du soleil est le meilleur moment d’après nous.
On va faire une petite balade depuis
notre campismo, on va voir le point où Maximo Gomez a débarqué. On est surpris de voir des cactus!!! On
va ensuite voir la plage que nous longeons un peu. On finit par se
rendre au village. Le village semble bien désert. Il y a bien une
affiche de resto, mais il doit être ouvert que les fins de semaine
et durant les vacances. Aucun petit commerce, même pas de sandwich
ou de galettes.
Un truc qui nous intrigue ! On voit
des genres d’épouvantails sur le bord de la route ! On trouve ça
bien bizarre. Pourquoi avoir ça sur son terrain près de la route?
[on découvrira plus tard ce que c’est]
On profite de l’espace pour faire un
autre petit entretien sur nos vélos. Ensuite, on se cuisine des
pâtes. Les soupers pour nous seraient en CUC comme on est dans un
campismo qui accepte les étrangers et j’ai des doutes sur le bon
rapport qualité-prix.
On se cuisine donc des pâtes le soir.
Il y a une fête en soirée au camping,
ça commence à 22 h, c’est de la musique rock & roll. Il
doit y avoir quelques Cubains, mais ça semble bien tranquille.
Nous, nous allons au lit tôt pour profiter d’un départ matinal.
Récit de nos 5 mois à vélo à Cuba 2018-19
Récit de notre voyage de 3 mois en Birmanie 2017-18
Récit de notre voyage en Thailande 2017-18
Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde de 4 ans et autres aventures à travers le monde.
Photos, vidéos, budget et carnet de route (récits de voyage)
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