Une des plus belles parties du trajet
entre Santiago de Cuba et Pilon est celle qui débute de La Mula à
Pilon. On part tôt puisque nous avions notre déjeuner pour apporter
depuis hier soir. Après la pluie d’hier soir, nous avons du soleil
ce matin.
Quels beaux paysages sur la route!Bon on fini par un peu perdre la route! En fait elle c'est fait lavé lors des tempêtes
Il faut regarder où l'on roule.
Passage impossible en voiture.
Vestiges des anciennes routes.
Le chemin est vraiment très beau
aujourd’hui. Pas la route en soi, mais les paysages. On passe par
des routes qui ont été emportées par les tempêtes. Il y a un
passage bien étroit et les vagues tombes sur la route de pierres.
C’est vraiment joli, mais on n’imagine pas que les voitures
puissent y passer et pourtant nous avons croisé un 4x4 ! Il a
réussi à passer ou il ne fera qu’un aller-retour et restera
coincer quelques parts ! On est bien heureux sur nos 2 roues.
L’avantage est que nous avons la route presque juste pour nous. On
croisera 3-4 voitures sur certaines portions. On passe aussi sur un
pont qui est affaissé, un homme nous dit de faire rapidement !
Mais comment font les voitures ? En fait, elles ne dépassent
peut-être pas cette section. On croise deux cyclistes russes. Ils
ont dormi sur une plage et sont prêts à partir à 9 h. Ils
font la boucle dans le même sens que nous, par contre on prend tout
notre temps et plusieurs arrêts photo donc ont fini par les perdre
de vue. Quelques montées nous ralentissent également.
Les travailleurs nous expliquent qu'ils contruisent une nouvelles routes! Bon à trois pelles, on peut saluer leur courage mais quand auront-ils fini?
Toujours des paysages magnifiques et on se sent seul au monde1
Dany n'a aucune difficulté à embarquer sur son vélo!
Une belle descente!
On se trouve un petit coin avec un
semblant d’ombre et nous en profitons pour préparer le diner. Des
galettes sèches et du pâté. On reste dans ce qu’il y a d’ombre,
puis à 13 h 45, on se décide à repartir.
On continue notre route, il fait chaud,
toujours.... On arrive à Marea Portillo. On voit un Canadien
ontarien qui nous parle un peu. Et l’on voyait les nuages arrivés
depuis un moment, mais nous sommes à 5 minutes des casas ! Et puis
là : le déluge ! Vraiment ! On était sec et en quelques
secondes on est trempé d’un bord à l’autre. Malchance, il n’y
a plus de place dans la première casa, c’est l’une des premières
fois que ça nous arrive. Il nous indique la 2e. On s’y rend selon
les indications. Ce n’est pas un chemin, ce n’est pas un sentier,
c’est une rivière de boue. Et quelle boue !
On pousse le vélo
tant bien que mal. À un moment, on réussit à trouver un bout de
champs. Un homme nous dit que la casa est bien dans cette
direction. Déjà, on essayait de les pousser, mais ce n’était
plus possible de faire tourner les roues tellement la boue était
épaisse. Tout est coincé dans les freins et le cadre. Le garde-boue
du vélo de Dany est déjà arraché. Je laisse donc Dany avec les
vélos, je pars à pied et c’est déjà difficile d’avancer. Je
finis par trouver la casa, malheureusement pour le propriétaire, j'y
arrive avec une humeur plutôt désagréable. On réussit à
s’entendre pour un prix de 15 CUC. Ils ont deux chambres et
aucune d’elles n’est louée. Je me prépare à refaire le chemin
pour aller chercher Dany et mon vélo, mais le voici avec son nouvel
ami, qui arrive chacun en poussant un des vélos. Au moins, j’évite
de faire cet aller-retour. Ils ont fait la causette, le gars lui dit
que cette casa sera à 25 CUC au moins. Dany lui explique qu’à
ce prix nous irons camper et il lui offre gentiment de camper chez
lui au besoin. Ils sont vraiment gentils les Cubains.
Et voilà, ces nuages; c'est ceux qui se sont derversés sur nos quelques temps plus tard.
Par chance, il y a un endroit pour
nettoyer les vélos. Maintenant que la pluie est terminée, nous
passons plus d’une heure (si ce n’est pas 2) à essayer de
déloger la boue de nos vélos. Le proprio nous fournit une brosse et
un sceau. Ensuite, on doit aussi laver nos sacs et accessoires. Si la
pluie avait continué aussi forte que tout à l’heure, on aurait
fait prendre une douche à nos vélos, mais non. Obligation de faire
ça immédiatement sinon on risque de se retrouver avec 2 blocs de
ciment ! On apprend par la même occasion le mot Fango (boue) qui
manquait à notre vocabulaire. De la vraie boue, presque de la
glaise, j’ai rarement vu de telles boues ! On regrette de ne pas
voir pris de photos des vélos avec toute cette boue, mais on n’était
pas en état de faire de l’amusement. Maintenant que tout est
nettoyé, s’est à notre tour d’aller à la douche, nos vêtements
et chaussures également.
L’homme nous indique un autre chemin
pour quitter demain. En fait, c’est en direction opposée. Bien sur
qu’aujourd’hui ça nous aurait allongés d’un kilomètre ou
deux, mais on aurait économisé cette avarie, car la route est en
gravier et communique avec la route principale. Tant pis.
Ils ont un problème à remplir les
formulaires pour notre enregistrement. Bon, c’est que ce n’est
pas une bonne journée. On laisse toujours la copie de nos
passeports, on n’aime pas laisser les originaux. Comme ça ne
fonctionne pas on doit sortir le visa et tout… finalement, il a
mélangé le i pour un 1.
On ne sort même pas pour le souper
même s’il est tôt. On reste dans la chambre, on mange une
conserve de pois chiche sous forme de cassoulet que nous avions. La
dernière partie du trajet a été difficile sur le moral, mais bon
c’est terminé.
Récit de nos 5 mois à vélo à Cuba 2018-19
Récit de notre voyage de 3 mois en Birmanie 2017-18
Récit de notre voyage en Thailande 2017-18
Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde de 4 ans et autres aventures à travers le monde.
Photos, vidéos, budget et carnet de route (récits de voyage)
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