Bon là nous sommes bien sur notre
dernière ligne droite avant notre premier objectif du voyage,
l’extrême est de l’ile de Cuba. Connu pour se mériter; Baracoa
n’a pas de routes bien entretenues pour s’y rendre. Nous ferons
donc le tout en quelques étapes. En plus, le Nord-Est est plus
pluvieux que le reste du pays. Moi qui déteste la pluie! Et encore
plus : pédaler sous la pluie.
De Mayari à Sagua de Tanamo et
son festival
C’est sous les nuages que nous
quittons Mayari. La pluie arrive assez vite et reste avec nous tout
le trajet. Des montées, des descentes… et encore des montées
puis des descentes. Bon pas de quoi d’insurmontable, mais le
dernier mois nous nous étions habitués au plat!
Arrivé à Sagua de Tanamo, on trouve
la casa ‘’xyz’’(vous comprendrez pourquoi on ne l’a nomme
pas), mais contrairement à ce que notre l’homme de notre casa
d’hier avait dit, il ne l’a pas appelé pour nous réserver notre
place. (Déjà que l’on ne fait jamais ça habituellement, faire
réserver on nous y reprendra pas) En fait, il y a un festival et
tout est plein. Par contre, elle nous dit d’attendre, car un
couple devrait partir. Ils ont l’air de tenir à ce que nous
dormions là!
Entre temps, on se fait sécher. Il
continue de pleuvoir donc nous n’avons aucune envie de continuer la
route aujourd’hui. On fera du camping sur leur balcon au pire! Un
couple quitte, on dirait presque qu’il les a mis dehors. Bon, on
doit être plus payant avec notre 15 CUC la nuit! Bon au départ
comme presque partout on nous demandait 25 CUC la nuit, mais nous
avons dit que nous cherchions quelque chose à 15 CUC et sans plus de
négociation, nous avions une chambre à 15 CUC.
On va donc dans notre chambre, petite,
sans vitres aux fenêtres et avec salle de bain commune. Ils
prendront en note notre passeport, mais ne nous ferons jamais signer.
On doit avoir une chambre pour Cubain. Car certaines Casas ont des
chambres pour étranger et des chambres pour Cubains. L’important
pour nous est que nos sommes au sec.
Il y a un festival qui se déroule,
dommage que la pluie ne nous laisse pas de répit. Nous y allons
lorsque celle-ci diminue. Un paradis pour la bouffe! De la bière,
du rhum et de la musique. Des cochons grillés entiers, des trucs
frits, des brochettes de porc, côtelettes de porc bien assaisonné!
Tout est délicieux. Dommage que la pluie ne cesse pas. On retourne
à la chambre assez tôt.
On avisera demain pour voir si l'on
reste une nuit de plus ou non.
Route sous la pluie en direction
de Moa
Le lendemain matin, toujours à Sagua
La Grande, c’est la pluie diluvienne à 6h00am. On se recouche.
Dommage que la chambre soit si bruyante, on serait vraiment plus
tenté d’y rester, mais sur le bord de la route et sans vitres aux
fenêtres… Vers 8h00am, il y a une accalmie, même si le ciel est
menaçant on se risque à partir d’ici sous une éclaircie.
chambre à Sagua La Grande
Malgré le soleil que nous voyons à travers la fenêtre, c'est de la pluie que nous avions depuis le jour d'avant, donc nous n'avons pas sortis nos appareils pour photos ou vidéos dans ce coin.
On passe par la ville, encore pleins de
bouffe et de musique pour les derniers fêtards! Parfait pour notre
petit déjeuner pour affronter les 38km sous la pluie et avec de
petites montées et descentes et sous les nuages.
Enfin à Moa. Drôle de ville sans
centre bien défini et sans grand intérets. De plus, les Casas que nous avons sur Mapme n’y
sont pas. On cherche un peu, beaucoup! On s’informe à une Casa
rouge, qui nous indique une Casa bleue pour nous. C’est vraiment
joli et propre. On demande la petite chambre qu’elle nous fait à
15 CUC au lieu de 25 CUC. La douche est parfaite et tout est
vraiment nickel.
Le couple est super sympathique et nous
indique un resto un peu cher, mais qui vaut le détour d’après
eux. Le Palador Palenque. Vraiment pas facile à trouver même avec
les indications! Imaginez sans! Mais c’est vrai que le choix est
impressionnant et surtout tout est délicieux même si c’est
beaucoup plus cher que ce que nous avons l’habitude de payer. Pas
grave, c’est Noël, donc on se paie du luxe avec des repas à 3 et
4 CUC! (3-4$US)
Un essai sur la valeur de
l’argent à Cuba
C’est le temps des clémentines ici
et elles sont délicieuses. Nous payons 5 CUP pour 6 clémentines
(soit l’équivalent de 30 clémentines pour 1$US). On trouve aussi
la crèmerie ‘’Coppelia’’ où les boules de crème glacée
sont à 0,60 CUP (et non-CUC) la boule. Donc on pourrait avoir
41boules de crème glacée pour 1$US ou 1CUC! C’est là souvent
que certains se font ‘’avoir’’ lorsque les prix sont au plus
bas. En pensant rapidement plusieurs pourraient penser qu’à 0,60
le prix est en CUC et non en CUP! Et si vous sortiez le 0,60 CUC, la
jeune fille pourrait se taire et se faire un très bon pourboire, car
elle aurait vendu la crème glacée 25x plus cher! Et vous, vous
verriez quelqu’un payer la boule de crème glacée chez vous
(Canada ou Europe ou ailleurs) à 25X plus cher sans broncher!
Disons au lieu de 2,50$ le ‘’millionnaire’’ vous sort 62,50$
confiant qu’il paie le bon montant! Un riche à qui tout la
chance, une vie de rêve et que vous n’aurez jamais, et un homme
que vous ne reverrez plus jamais… En plus, il vous donne un 100$
et vous dit garder la monnaie pour le pourboire! Vous en pensez
quoi?! Réellement à vous-même!? Vous lui dites, à ce riche qui
a tout comparé à vous, que le prix ce n’est pas celui qu’il
pense!? Facile de juger, mais en êtes-vous bien sûr ? (difficile
d’exprimer problématique éthique, des valeurs et les différences
de perception en quelques phrases, mais essayée de vous mettre en
contexte)
Bon reste que nous, comme nous
voyageons vraiment avec un petit budget, on a aucun doute que le prix
est bien en CUP, car de toute façon, on paie presque tout en CUP.
Quoi faire quand il pleut! Appeler
la famille et la maintenance!
On profite du temps maussade pour
rester une 2e journée à Moa. Même si la ville n’est pas des
plus agréable, un petit arrêt est parfait. On peut en profiter en
allant au parc pour appeler tout notre monde et leur souhaiter Joyeux
Noël. Un autre Noël loin de notre famille. C’est notre 5e Noël
d’affilé hors Québec.
Une bonne maintenance sur nos vélos
s’imposait également. Ajuster les freins, un nettoyage en
profondeur des chaines, surtout avec la pluie des derniers jours.
Ajuster les supports, car une roue d’un de nos vélos est un peu
décentrée. On fait aussi l’ajustement des vitesses, j’ai un
peu de problèmes avec ma 1-1 qui ne fonctionne pas du tout en fait.
Ce qui me donne une bonne raison de monter les côtes à côté du
vélo plutôt que dessus! Je me fais croire que si cette vitesse
allait bien, je monterais haut la main les pentes;)
On se paie même un 2e repas au Palador
Plalenque. Un très bon repas encore une fois un peu au-dessus de
notre budget pour ce voyage. Mais c’est Noël!
Playa Maguana; à deux coups de
pédale de Baracoa
On quitte Moa, le ciel est dégagé,
mais la route bien trempée! On a de belles montées, mais la route
en pierre nous donne du fil à retordre et nous sommes tous les deux
à pousser le vélo. Le plus triste est de voir de belles descentes
que nous ne pouvons pas profiter, car la route est trop caillouteuse
et nous risquerions de tomber… C’est donc tranquillement et sur
les freins que nous descendons sur cette route. De beaux paysages de tranquilités nous accompagnent tout le long de cette route.
Cette route nous en a quand même fait baver un peu
C'est encore loin?
La raison pour laquelle nos vélos de Montagne nous ont bien servi; l'état des routes
Presqu'arrivé!
Peu de ravitaillement sur le parcours, on mange donc nos fruits pour le déjeuner après 1 heure de route. On trouve quelques trucs par la suite, mais un peu plus chers que les prix que nous avons l’habitude de voir. L’éloignement peut-être? On croise ensuite deux restos qui n’ont rien à servir aujourd’hui… Bon, on profite pour prendre un refresco et des boules dans le comptoir vitré attirent mon attention. Elle nous explique que c’est typique de la région et que c’est fait avec de la noix de coco. Nous apprendrons par la suite que c’est du Cucurucho. Vraiment une collation parfaite pour les cyclistes. Souvent sous la forme d’un cône, car pour le transport c’est génial; elle vend les boules à prix défiant toute concurrence! Retenez le nom! C’est super nourrissant et vous en trouverez que dans cette région.
On continue la route, peu de km de parcourus, mais la route n’est pas facile. Juste avant d’arriver à Playa Maguana, la pluie nous tombe encore dessus.
Une fois sur place on se dit que l’endroit serait parfait pour ce soir. On aurait voulu une chambre à 10 CUC , comme nous avons eu notre réservation à Baracoa, mais après avoir été voir les offres de 3 Casas les prix les plus bas sont à 15 CUC. Nous choisissons la plus sympathique pour le prix! Une immense chambre avec deux lits doubles, un frigo, douche bien chaude. C’est une cabane sur pilotis. Un endroit charmant. Nous sommes seules dans notre cabane avec hamac et table dehors, on est loin de tout et l'on y dormira super bien même si l'on n’a pas l’AC. Elle nous fait un cocktail de bienvenue, jus de maracuya. (fruit de la passion)
Notre cottage, Robinson crusoe
On va ensuite à la plage, on est suivi
par un gars qui veut nous présenter son resto. Ça donnera le ton
pour nos visites à Baracoa. La plage est pleine d’algues. Il y a
une casa près de la mer, je n’aurais pas aimé venir ici en vélo!
On s’enlise dans le sable juste à pied.
On continu pour la grande plage. On s’y
rend. Il y a plus d’animation dans ce coin. Pleins de restos en
CUC. Quelques taxis qui ont transporté les gens de Baracoa.
Je fais l’achat de Maracuya, j’adore
ce fruit et c’est la 1re fois que je le vois en vente à Cuba. Et
nous savons la leçon maintenant pour Cuba; si tu vois quelque chose
qui t’intéresse, achète-le sur-le-champ!
On décide après négociation avec
quelques restos en bord de mer d’essayer une spécialité locale.
En fait, c’est eux qui initient la négociation lorsque nous ne
sommes pas intéressés! Nous essayerons donc le plat de poisson à
la Santa Barbara. Prix à 10 CUC incluant le pourboire pour les
deux. C’est un plat que je tenais à essayer. Le plat est
franchement délicieux. On se fait rejoindre dans le resto par des
voyageurs une Française qui est au Québec et un Italien, ils ont
partagé le taxi de Baracoa pour passe la journée ici. Comme on est
toujours seules dans nos Casas et que vu le genre de voyage on croise
peu de voyageurs, c’était bien intéressant de jaser voyages. On
jase en anglais, car lui ne comprend pas le français et elle ne
comprend pas l’espagnol.
Demain, ce sera Baracoa!
Récit de nos 5 mois à vélo à Cuba 2018-19
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Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde de 4 ans et autres aventures à travers le monde.
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