Jeudi 11 février 2010
À 4 h 15, nous sommes prêts à partir à pied pour le terminal à un peu moins de 2 km de notre hôtel. À l'hôtel, ils nous ouvrent la porte qui est fermée à double tour. Dans la ville, tout semble mort, il n’y a pas de voitures, personne qui dort dans la rue, personne qui se promène, pas même pas un chien ou un chat. Étranges, on se croirait dans un village et pourtant, nous sommes en pleine ville, une petite ville de 35,000 âmes, tout de même!
On est donc sur nos gardes, on regarde dans tous les sens, car c'est vrai que s'il nous arrive quelque chose, il n'y aura pas de témoins. Les portes sont fermées avec un grillage en plus de la porte principale, les fenêtres aussi, ça nous fait une drôle d'impression, on se croirait dans un village fantôme. Lorsque nous arrivons à quelques rues du terminal, on entend des voix. On ralentit, on regarde. On s'est fait dire par plusieurs personnes ici que c'était vraiment dangereux la nuit et même le jour. Nous sommes dans une région de cowboy, tous portent une arme et ils n'ont pas peur de s'en servir. Il faut donc faire attention, nous disait un homme à notre arrivée en ville.
On écoute donc, ils ont l'air d'être plusieurs, on avance lentement en essayant de voir si c'est une bande qui erre en ville. Nous approchons, les discussions semblent tranquilles. Un homme vient à notre rencontre, et nous dit qu'il nous cherchait. Quelqu'un (des quatre que nous avons vus, hier on imagine) lui a dit que deux touristes se présenteraient pour Trujillo. Le bus n'est pas tout à fait au terminal. On prend place et il part à 4 h 45.
Au Nicaragua et depuis le début du Honduras, nous n'avons jamais senti le besoin de négocier les prix, on regardait autour et l'on pouvait confirmer à plusieurs reprises que le prix était le même pour nous que pour eux. Mais là lorsqu'il nous demande 170lempiras (10 $) pour les 278 km et 8heures de route on a des doutes. J'ai bien vu que certains payaient plus de 100 lempiras, mais nous sommes peu dans le bus et l'on ne va pas tous au même endroit. Après coup, on pense qu'il nous a demandé le prix jusqu'à sa destination finale La Ceiba. Nous sommes en chicken bus et le prix nous semble beaucoup trop élevé. Nous devrons être plus sur nos gardes. Au Guatemala, on s'est fait dire qu'ils avaient l'habitude de faire payer beaucoup plus cher aux étrangers, et l’on ne peut même pas se fier aux passagers, car eux aussi trouvent tout à fait normal que l'on paye plus pour le même service, pour la simple raison que nous sommes étrangers.
chicken bus
Le bus nous dépose à Corocito et de là nous prenons un bus à 23 lempiras pour Trujillo qui est à 40 minutes de là. Le tarif est un peu cher à notre avis, mais nous voyons une dame, qui fait le même trajet et pour le même prix. Il faut dire que parfois certains trajets (moins fréquenté peut-être) sont calculés à un prix plus haut.
Enfin à Trujillo, nous cherchons une chambre en nous dirigeant vers la ville. La plupart des voyageurs se retrouvent à la Casa Kiwi, un endroit sympathique avec tous les services parait-il, mais à 8 km de la ville et tout de même un peu cher. Nous allons voir une chambre à l'hôtel Impérial, les chambres sont loin d'être un exemple de propreté, mais le prix de 100 lempiras nous convient (5,5 $ pour les deux)
Nos photos de Trujillo et du parc
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Nous allons par la suite en ville, nous passons devant la forteresse. C'est 30 lempiras pour les locaux et 3 $ pour les étrangers. On voit par la même occasion un bureau d'information et l'on se dit pourquoi ne pas aller y jeter un oeil. Toute une surprise, c’est Nelson, un gars qui a vécu en Finlande et en Allemagne qui nous accueille. Il est super énergique et veut parler. Il cherche à tout prix à répondre à nos quelques questions et à nous trouver des activités. Par la suite, il nous donne un feuillet de poème qu'il a écrit. Il aura un vrai livre dans quelques mois. Si tous les bureaux d'infos ressemblaient à ça, on irait plus souvent les visiter.
Nous cherchons quelque chose d'économique pour diner, les almuerzos sont à 50 lempiras, mais on se fait proposer un plat à 30. On ne sait pas trop ce que c'est, mais on va essayer. Le nom est simplement Tajadas con carne molina (tranche avec viande hachée).
Poutine hondurienne.
Lorsque nous voyons arriver notre plat généreux, on fait le lien tout de suite avec notre poutine (Tintin) du Québec. Ce n'est pas beau, mais c'est économique, bourratif et pas si mauvais. Le fond est fait avec des bananes frites comme des pommes de terre, recouvertes de salade de chou, de viande hachée avec sauce, fromage (sorte de fromage Fêta) sur le dessus avec oignons marinés. Bizarre comme plat, mais bon.
Vendredi 12 février 2010
Le lendemain s'est bien reposé que nous entamons la montée au parc Capiro Calentura. Une montée d'un peu plus de 1,200 mètres. Le sentier est un ancien chemin qui mène aux tours de communications, mais aujourd'hui, il est impraticable en 4X4. La montée est douce, mais continue. 4 Heures pour monter et 3 heures pour le retour. Nous croisons peu d'animaux, mais un joli toucan et un impressionnant corail (serpent mortel) rouge et noir. Une fois en haut, nous sommes surpris d'être accueillis par deux travailleurs. Ils travaillent une semaine sur deux. Nous avons une superbe vue sur Santa Fe, Trujillo et bien d'autres villages. On voit une grande partie de la côte. Le ciel est partiellement dégagé et c’est une vraie chance que nous soyons montés aujourd'hui.
Une fois en bas, il est l'heure du souper. Notre repas céréale du midi est loin. On a pris bien notre temps dans la descente. Nous optons donc pour la poutine à la mode Honduras.
C'est une fois à la chambre que nous remarquons nos dizaines de tiques! Encore! Eh oui, plein de tiques minuscules, des bébés d'après nous. Maryse fait de bonnes réactions à ces bestioles presque autant qu'avec les puces de lit. On pourrait croire qu'elle à la picote (varicelle). Bon, on passe plus d'une heure à examiner notre peau. Ces bestioles peuvent nous transmettre des maladies et à quelques mois avant de rentrer ce serait bien le comble de tomber malade. C'est une quinzaine chacun que nous enlevons de nouveau après avoir enlevé la majorité non accrochée; sous la douche. Nous qui pensions retourner au parc demain pour tenter notre chance pour les animaux, ça nous tente un peu moins.
De jolis décors, mais les déchets gâchent le paysage.
Vidéo de Trujillo
Dimanche 14 février 2010
Hier, il a plu toute la journée. Pas de sortie, sauf pour manger. Grand repos et surtout rattrapage pour trier les photos et faire les montages vidéo.
Mais ce matin, le soleil est de retour, nous allons sur la plage marcher vers l'Est. La quantité de bouteille de plastique et de déchets sur la plage nous surprend. Dommage, il y aurait eu des photos bien plus jolies sans ce dépotoir à ciel ouvert. En continuant, encore plus à l'Est on voit de plus gros complexes et des maisons pour plus fortunées à ses endroits la plage est propre. Ensuite, nous allons faire une balade sur la plage de la ville assez bien entretenue et bien animée aujourd'hui, car nous sommes dimanche.
Nous demandons de l'info à Nelson qui nous dit qu'il n'y a qu'une compagnie de bus qui part d'ici pour La Ceiba. On hésite depuis le début à aller sur les iles (Roatan, car Utila n’a aucun intérêt pour nous qui ne plongeons pas). On verra demain, mais ça penche plus pour le non. L'eau de la plage West Bay est magnifique, mais nous n'aimons pas passer des heures sur la plage. La plongée est peu chère, mais ce n'est pas une activité que nous pratiquons. Il reste le snorkeling, mais ça nous prend des conditions idéales (nous sommes très mauvais nageurs). Le style de vie sur l'ile ne nous conviendra surement pas et l'on risque de partir frustré. Il n'y a qu'une compagnie qui offre le service de traversier et à prix fort (pour ici) entre 22 $ et 25 $ selon nos infos, les chambres sont aussi plus chères que sur le continent et ils ne prennent pas les réservations. Avoir pu y être quelques semaines avant on aurait rencontré de la famille, mais il est trop tard. Donc non, c’est décidé, on passe droit, tant pis pour les plages idylliques.
Mais ce matin, le soleil est de retour, nous allons sur la plage marcher vers l'Est. La quantité de bouteille de plastique et de déchets sur la plage nous surprend. Dommage, il y aurait eu des photos bien plus jolies sans ce dépotoir à ciel ouvert. En continuant, encore plus à l'Est on voit de plus gros complexes et des maisons pour plus fortunées à ses endroits la plage est propre. Ensuite, nous allons faire une balade sur la plage de la ville assez bien entretenue et bien animée aujourd'hui, car nous sommes dimanche.
Nous demandons de l'info à Nelson qui nous dit qu'il n'y a qu'une compagnie de bus qui part d'ici pour La Ceiba. On hésite depuis le début à aller sur les iles (Roatan, car Utila n’a aucun intérêt pour nous qui ne plongeons pas). On verra demain, mais ça penche plus pour le non. L'eau de la plage West Bay est magnifique, mais nous n'aimons pas passer des heures sur la plage. La plongée est peu chère, mais ce n'est pas une activité que nous pratiquons. Il reste le snorkeling, mais ça nous prend des conditions idéales (nous sommes très mauvais nageurs). Le style de vie sur l'ile ne nous conviendra surement pas et l'on risque de partir frustré. Il n'y a qu'une compagnie qui offre le service de traversier et à prix fort (pour ici) entre 22 $ et 25 $ selon nos infos, les chambres sont aussi plus chères que sur le continent et ils ne prennent pas les réservations. Avoir pu y être quelques semaines avant on aurait rencontré de la famille, mais il est trop tard. Donc non, c’est décidé, on passe droit, tant pis pour les plages idylliques.
Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde 2006-2010
Photos, vidéos, budget et carnet de route (récits de voyage)