Vendredi le 6 novembre 2009 Panama City
Nous quittons enfin Puerto Lindo, la fête est terminée. On arrive sous la pluie à Panama City. On prend un autobus de ville à prix fixe soit 0,25 $ pour tout trajet dans les limites de la ville (et elle est grande). On se rend au Voyager hostal, un hôtel listé dans les guides que nous a réservé la dame a Puerto Lindo. On ne voulait pas arriver dans cette grande ville sans avoir un lit de réservé. Durant notre trajet de bus on voit défiler les McDonald, Pizza Hut, PFK et toutes les grandes chaines américaines suivies de grandes épiceries et de centres commerciaux. Nous savions que c'était la saison des pluies, mais nous pensions que ça ressemblerait à l'Indonésie ou la République dominicaine, chaude, humide et une énorme averse en fin de soirée ou le matin. Là, on voit la pluie qui se déchaine, durant notre trajet d'autobus on voit certaines rues qui sont infondées, les voitures ont de l'eau jusqu'aux phares. Par chance, la pluie cesse un instant lorsque nous sortons du bus. Mais elle reprendra bien vite.
Arrivé à l'hôtel, tout semble bien désordonné. Nous attendons un peu et l'on nous dit que nous serons dans un autre bâtiment. La propriétaire Guadalupe nous emmène avec deux autres filles au nouvel hôtel. C'est en fait une grande maison dans un quartier résidentiel, tout près de grand supermarché. Nous prenons place, mais l'ambiance n'y ait pas. Aucune personne responsable ne reste ici. Nous sommes donc seuls avec les deux filles et une famille colombienne réfugiée. Pas de livres, peu de meubles, ils installent internet en soirée. La propriétaire doit aller chercher les draps à l'autre hôtel qui est à une bonne distance en voiture. Notre chambre est agréable, privée avec air conditionné et salle de bain commune avec douche chaude. On a accès à une cuisine, mais une chance que nous avons nos ustensiles pour nous cuisiner, car il n'y a que quelques bols et deux chaudrons. Le lendemain, quelqu'un vient faire le ménage et nettoient les ventilateurs, qui ont une bonne épaisseur de poussière.
Kunas
On aime bien la tranquillité de ce lieu même s'il n'y a aucun service. On demande donc un prix pour quelques jours, son meilleur prix est à 15 $ la chambre avec déjeuner pour nous deux. On paie donc pour 5 jours. Durant ce temps, nous voulons vérifier la meilleure option pour nous après avoir vu les pluies ici et à Puerto Lindo. Nous hésitons à prendre un bus tout de suite pour le Nicaragua et ainsi passer par-dessus le Panama et le Costa Rica (nous y reviendrions plus tard) ou faire le chemin logique et remonter en visitant les pays dans l'ordre. Décisions difficiles.
Le lendemain, on regrette un peu d'avoir payé pour plusieurs jours, car on ne voit plus la proprio, et les deux nouveaux occupants en profitent le soir pour faire leur commerce. L'un deux, Américain du Texas, voyageant depuis 5 ans explique à Dany que pour financer sont voyage, il vend de tout et il lui énumère tout ce qu'il a en sa disposition... Ça nous énerve un peu de voir les acheteurs venir à l'hôtel (ou plutôt à la maison), la mère de famille colombienne (qui est celle qui sort le pain et les confitures le matin) n'a pas l'air dérangée par ce trafic. Par chance, nous avons notre petite chambre privée. Au moins, ils ne sont pas trop bruyants.
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Nous rencontrons un autre Américain, plus straight celui là qui nous fait jasette un petit bout de temps. Il nous donne aussi très gentiment un guide de voyage le Rough guide 2009 sur l'Amérique centrale. Ce livre nous sera d'une grande aide pour choisir nos destinations et avoir une idée des prix.
Un autre matin, deux gars viennent cogner à la porte, nous ouvrons, il est 11 h et donc bien sûr nous sommes les seuls debout. Ils nous annoncent que le compte d'eau n'a pas été payé depuis 5 mois pour un montant total de 85 $ et que s'il n'est pas payé immédiatement, ils coupent l'eau. Nous n'avons pas de téléphone et donc nous ne pouvons pas appeler la proprio. Il a l'air d'avoir un peu pitié de nous lorsque nous lui disons que nous ne faisons que louer une chambre ici et que nous avons payé pour une semaine. Il nous dit de faire vite et de nous remplir des cruches d'eau.
Nous réussissons à appeler la dame de l'hôtel avec notre Skype (internet) et elle fait venir un des ses gars pour nous rembourser... On lui dit que nous aimerions mieux qu'il règle le problème plutôt que de nous envoyer comme ça à la recherche d'une autre chambre. Rien à faire, il paraît que c'est fête (et c'est vrai), mais s'ils peuvent couper l'eau aujourd'hui, ils peuvent certainement la remettre??? On ne se casse pas trop la tête et allons dans un autre hostal pour touristes le Zuly' s backpacker. Ici pour plus cher nous sommes en dortoir, pas d'eau chaude, pas de déjeuner, mais quelqu'un à la réception et de l'info. On ne peut pas tout avoir.
On parle avec un français qui arrive tout juste du Nicaragua et du Costa Rica. Il a aussi visité un peu le Panama. On échange quelques adresses, en fait on repartira nous avec très peu d'adresses, mais l'échange est agréable. Il se dirige en Amérique du Sud par la suite.
Comme on hésite encore, on se dit que nous allons prendre un bus pour David et de là on verra bien si nous continuons ou si nous sautons au Nicaragua.
Nous avons tout de même un peu visité la ville, mais à part le canal et la vieille ville il y a peu à faire et avec toute cette pluie, nous sommes sortis avec nos appareils que pendant une demi-journée à la vieille ville. Les trois fois que nous sommes sortis en ville, on s'est senti surveillé, non libre de nos mouvements et l'on a même cru qu'ils en mettaient un peu trop... (On se rendra compte que plus on avance plus le sentiment d'insécurité s'intensifie). Première sortie près de la vieille ville, deux hommes nous disent de ne pas nous diriger vers là : et changer de direction. Ils nous miment que nous allons nous faire égorgés, sympa. Deuxième sortie : nous allons au bureau d'immigration (pour avoir l'info pour notre visa d'entrée), nous prenons l'arrêt de bus le plus près, marchons 2 rues, et nous voyons le bureau fermé. Nous décidons donc de prendre la direction de la vieille ville. À peine deux rues de marché que deux policiers nous sifflent et nous demandent où nous allons. On explique pourquoi nous sommes ici (immigration) et est assez gentils pour nous donner l'info dont nous avions besoin, mais pas question que nous continuions à pied. Bon s'ils le prennent comme ça! Nous lui promettons de prendre le bus et l'on se dirige vers l'arrêt de bus qui est maintenant à 4 rues de nous. Pas question d'y aller seul, ils nous escortent tous les deux et pas juste à l’arrêt de bus, ils attendent le bus avec nous et donne notre direction au chauffeur! On se fait descendre dans la vieille ville quelques rues plus loin. On prend une direction, qui se trouve à être la mauvaise, car un chauffeur de taxi nous indique de prendre l'autre direction, c'est dangereux par là. Il n'insiste même pas pour nous prendre, il ne veut juste pas que nous allions de ce côté. Ça nous énerve beaucoup et ça donnera le ton pour les prochaines grandes villes de l'Amérique centrale.
Vite que nous arrivions à David.
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Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde 2006-2010
Photos, vidéos, budget et carnet de route (récits de voyage)