Pour pallier à notre crainte du sentier, nous sommes parties très très tôt de Grenade. Car nous voulions faire une partie de la route au frais. Nous sommes encore au printemps, mais je dois avouer que la partie du sentier en hauteur avec aucun arbre et où le soleil est de plomb doit être bien épuisante en plein été ! Déjà, nous, en le traversant en après-midi, la chaleur était accablante et nous avons vidé nos réserves d’eau qui était généreuse. Aussi, il est déconseillé d’y aller les fins de semaine ou les jours de fête et congés, car comme le sentier est très étroit par endroit, il semble que parfois on peut attendre 1 h 30, juste pour traverser un passage étroit ou un pont suspendu (il y a un nombre maximum de personnes qui peut passer sur les ponts en même temps) donc nous sommes en semaine et nous y allons très tôt.
Début de la journée par le 1er bus à 7 h 20 du matin après avoir marché deux petits kilomètres pour nous rendre à l’arrêt de bus. 8 km en bus et nous voilà dans le village de Monachil. Surprise, nous sommes les seuls à prendre le bus à cette heure.
On décide de faire le sentier dans le
sens contraire des aiguilles d’une montre. C’est ce qui est
généralement conseillé. Nous avons beaucoup d’ombre sur le début
du sentier, mais le soleil viendra. Les premières passerelles
arrivent rapidement. On est complètement seuls. On prend donc notre
temps et nous en profitons. Sur la plus grande passerelle, un maximum
de 4 personnes peut s’y tenir en même temps. On peut vite
comprendre que l’embouteillage peut se faire avec en plus les
photos que chacun veut prendre.
On se fait dépasser par
les premiers autres randonneurs. Rien de bien dérangeant, on verra
peut-être une quinzaine de personnes sur la première moitié. Nous
avons un rythme lent et nous profitons bien du paysage. Le premier
passage étroit nous rend perplexes, car on ne remarque pas les
« poignées » de fer ancré dans la roche. On y arrive sans,
mais c’est plus facile et amusant avec !
L’eau de la petite rivière est assez haute comparativement aux photos prises durant l’été que nous avons vu. Il n’est donc pas possible de marcher dans le lit de la rivière.
Par endroit, on doit se mettre à quatre
pattes pour passer sous le rocher, d’autres se sont avec les
poignées ancrés, parfois c’est des ponts suspendus, ou encore on
doit se glisser ingénieusement de côté. À un endroit, les fesses
ont tellement usé la roche qu’elle en est glissante sous nos
pantalons de nylon. Dany l’essaie, mais vraiment trop glissant et
impossible avec les sacs à dos même s’ils sont petits. Il y a un
autre chemin plus bas, mais l’eau est trop haute en ce moment pour
qu’avec mon 5 pieds je puisse attraper les poignées sans
passer dans la rivière ou j’aurai de l’eau à la taille. Dany,
lui, y descend puis saute le 4 pieds pour revenir au sentier. À
nous deux, on passe se secteur : Dany en bas avec les 2 sacs
à dos, moi à glisser de coté en me retenant pour glisser dans la
rivière, mais avec Dany qui aurait pu retenir ma chute. Un autre
couple qui nous suit traverse de la même façon ;)
On était surpris de voir les personnes croisées plus tôt revenir sur leur pas. J’imagine que c’est ce passage qui leur faisait rebrousser chemin. Il faut dire que les plus beaux ponts suspendus sont visités à ce point.
On continue en hésitant entre une boucle un peu plus longue et la plus courte. Il commence à faire vraiment chaud, et comme nous avons perdu beaucoup de temps à admirer, on prend la boucle régulière sans se rallonger.
C’est un tout autre paysage à partir du dernier pont suspendu. Les paysages sont magnifiquement arides. On prend aussi de la hauteur ce qui donne une perspective tout à fait différente. J’ai un peu de difficulté avec les descentes abruptes sablonneuses. Mon pied n’est pas agile dans ses conditions. Tranquillement, mais sûrement, nous avançons en profitant des paysages qui nous font sentir ailleurs, un peu en Nouvelle-Zélande pour un court instant.
Le dernier bout est difficile vu la chaleur et le soleil. On prend quelques magnifiques clichés. Dany commence à avoir de la difficulté avec la chaleur qui nous accable. Par chance, on a beaucoup d’eau. Autant nous n’avons même pas pris une demi-bouteille le matin, là on, les boit rapidement. On vide notre réserve de 3 litres complètement.
C’était le sentier le plus publicisé de Monachil, mais il y a grand nombre de sentiers dans le secteur.
Trajet en bus pour le retour, un souper déjà prêt nous attend. (nous avions cuisiné en double hier). On prend notre douche avec nos pantalons qui sont vraiment sales avec nos passages à quatre pattes et en glissant sur les fesses. Petite insolation pour Dany, on prendra ça tranquille le lendemain. On est vraiment heureux de cette belle découverte de sentier.
Infos pratiques :
1er bus le matin 7 h 20, de Granada à Monachil : pour 8 km 1,55 euro par personne par trajet
Quelques bus par jour.
Sentier
Circular +- 8 km
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