Trinidad, ville coloniale réputée! Comment éviter les prix élevés ? Voyage à vélo Cuba

Trinidad, une ville très renommée. Elle est inscrite depuis 1988 au Patrimoine de l’humanité de l’UNESCO. La ville fut établie en 1514 par la 3^e colonie espagnole de Cuba. Cette ville a fait face aux pirates et s'est enrichie en partie grâce à la contrebande. Ensuite, il y eut la production sucrière. La ville était prospère et en 1846 elle était le 4^e pôle commercial de l’ile. Peu de temps ensuite, c’était le déclin. La ville reprit vie en 1919 avec la voie ferrée et les routes vers Sancti Spiritus et Cienfuegos. C’est un peu ce retrait et cette pauvreté du secteur, qui a sauvegardé et protégé les vieux bâtiments. Ensuite, quelques restaurations et le tour étaient joués pour en faire un haut lieu touristique.

Les chemins de pierre, la ville qui est assez petite, les quartiers populaires, les bâtiments colorés, la ville à tout pour plaire. On comprend donc pourquoi il y a autant de visiteurs. Mais c’est ces nombreux visiteurs qui enlèvent un peu (beaucoup) du charme de cette toute petite ville. Les autobus débarquent nombreux en fin d’avant-midi pour quitter quelques heures plus tard. Ça nous laisse au moins la chance d’éviter les grosses foules et les nombreux guides à drapeaux.

C’est un endroit qui doit être parfait hors saison. Malgré tout, on ne peut rester insensible à l’héritage de ses bâtiments toujours debout. Une ville parfaite pour les visites à pied. Quoique Sancti Spiritus soit vraiment jolie également.

Nous avons l’avantage d’avoir pris une chambre pour 5 nuits ce qui nous permet de prendre tout notre temps. À 10 CUC la nuit pour une très grande chambre réservée sur Airbnb c’était un bon prix. De plus, le grand-père est bien gentil même si nous ne le voyons pas souvent. Les autres voyageurs sur place, nous ne les croiserons pas non plus. Nous sommes plutôt matinaux et à 20 h on est toujours rentré. Les autres voyageurs qui passeront dans la semaine sont plutôt dans des tours organisés et quittes après avoir avalé un café et ne reviennent que tard en soirée.

Les jolies portes et fenêtres colorées de Trinidad
               

Il faut dire qu’en plus d’être difficile de trouver des restos pas chers, le système de 2 prix est en vigueur presque partout en ville. Pour notre premier repas, on prend tout de suite le ton, on paie 5 ou 10 CUP ailleurs et ce depuis 2 mois pour les petites pizzas de rue ! On voit une pizza qui est vraiment bon marché, le prix affiché à 10. On sait que c’est 10 CUP. On la trouve quand même chère, mais on est à Trinidad donc on se dit que c’est OK et l’on verra demain pour trouver meilleur ailleurs. On arrive pour commander et fidèle à notre habitude, on sort 20 CUP pour nos 2 pizzas. Là, le gars nous affirme que le prix sur son affiche n’est pas le bon et que c’est en CUC. On lui dit; impossible qu’une petite pizza soit 10 CUC ! Il s’embrouille un peu dans ses mensonges pour nous sortir que le prix indiqué est le prix de la familiale : qu’il ne fait assurément pas. Les petites pizzas sont à 2 CUC chacune ! Soit 50 CUP ! On a normalement 5 à 10 pizzas pour ce prix. Il ne faut pas oublier que la majorité des visiteurs rapides de Trinidad n’ont jamais de CUP dans leur poche et paient tous en CUC. Si je vous perds avec les CUC et les CUP, imaginer une fois sur place avec les vendeurs!  

Bon, on veut bien payer plus cher, mais pas lorsque l’on se paie notre tête. Une mauvaise pizza en plus pour ce prix! On préfère de loin manger notre pain avec notre pâté!

Dany et notre canne de pois chiche et en arrière plan, les bananes, tomates et oignons

Bon, ça existe aussi à Trinidad des repas pas trop cher!

Mais pas évident à trouvere surtout lorsqu'il est fermé! (quoique même ouvert c'est pas très indiqué)

Encore une fois dans les endroits plus touristiques, le plus difficile est de trouver des repas à prix cubain. On cherche, on cherche. En sortant un peu de la ville, on réussit à trouver quelques cantines. 3 jours plus tard, on trouve un resto derrière une porte de garage pas très loin du centre, mais qui se fait très discret, il offre le diner (lunch) à prix correct. Mais entre-temps, nous avions trouvé quelque chose à manger : salade de pois chiche. Comme c’était impossible de cuisiner des pâtes dans la chambre et que l’on se voyait mal les cuisiner dans le parc ! Nous y sommes allés avec un plan B. On a cherché quelques trucs à manger dans les commerces, mais tout est fait pour que nous allions dans les restos : soit c’était cher soit ce n’était pas intéressant. On a fini par tomber sur de grosses conserves de pois chiche (à 6,75 CUC au lieu de 4,70 à Sancti Spiritus). Nous les avons portionnés, achetés des tomates à une vieille dame qui vendait une 20aine de tomates par jours maximums, affichés avec le prix sur le rebord de sa fenêtre. Nous avons réussi à trouver des oignons à prix correct et nous nous faisions une salade. De plus pour notre 2^e repas de la journée, nous avons acheté en bonne quantité, du fromage et du jambon, et l’on faisait la cola (faire la file) pour le pain tous les jours. De bon repas qui nous faisait différents de ce que nous mangions les 2 derniers mois.

On demande à un chauffeur de taxi qui passe où se trouvent les restos pas chers où les repas seraient à plus ou moins 20 CUP. Mais bon, il rit de nous et nous dit qu’à Cuba c’est impossible d’avoir ce prix. Et pourtant ça fait 2 mois que nous mangeons des repas avec ces prix, on commence à se demander si Trinidad n’est pas une zone complètement à part qui serait vraiment plus chère! Pourtant, les balayeurs de rue et les professeurs ne doivent pas gagner 10x fois plus qu’ailleurs au pays ! On apprendra que non, ces restos sont juste plus difficiles à trouver et ne sont pas facilement indiqués aux touristes.

Sinon, c’est très agréable de déambuler dans la ville tranquillement. Observer les autres. Observer les prix et surtout les comparer, car nous pouvons amplement le faire avec presque 3 mois sur place à Cuba déjà. On voit des pinas colada à 2,5 CUC, alors que dans les fêtes foraines on paie parfois 5 CUP.

Après plusieurs jours ici à Trinidad, certains Cubains nous reconnaissent, car on fait la file aussi pour le pain, le jambon et le fromage. Une journée pendant que nous faisons la file pour le pain un homme que nous avons vu à quelques reprises nous indique que si nous voulons un resto pas trop cher il y en a un très bon pas trop loin. C’est un peu moins que 5cuc. On lui dit que pour nous, pour notre type de voyage c’est trop. On jase ainsi de notre voyage à vélo et on lui dit que nous nous faisons des sandwichs. C’est avec un grand sourire et en nous disant que nous étions vraiment ‘’futés’’ que l’on se laisse.

Plusieurs rues sont pris d'assault par de petites boutiques.

On parle avec une Québécoise qui est à Trinidad pour 1 mois, mais qui regrette sa décision, elle qui est habituée au Mexique. On lui jase pendant que nous attendons pour du jambon, et elle pour le poulet qui vient d’arriver ! On préfère notre file à la sienne qui est beaucoup plus impressionnante.

À travers tout ça, c’est des visites ici et là. Et aussi des sorties sans appareil photo et vidéo. Ça aussi c’est très reposant pour nous.

De belles voitures défilent dans les rues de Trinidad





















Voici les anciens modèles !

On profite d’un ciel dégagé pour avoir un point de vue de la vallée de la butte le Mirador de la Vigia à 30 minutes du centre. Peu de gens s’y retrouvent, c’est vrai que le point de vue sur la ville n’est pas si impressionnant. Peut-être y a-t-il plus de monde le soir? On y croise deux Canadiens-Polonais. Ils ont des dizaines de questions sur notre voyage à vélo. Eux le font en voiture pour 3 semaines. Une fois en haut, le gardien de la tour de communication vient nous faire la conversation. Il nous explique sa façon ingénieuse de passer son temps. Car du temps il en a ! Comme il y a peu d’eau dans la région à certaines saisons, il récupère l’eau des climatiseurs qui servent à refroidir le matériel informatique. Cette eau lui sert à cultiver un jardin et donc ça lui fait un peu plus de légumes à apporter à la maison. Conversation intéressante avec lui.

Les bureaux d’Etecsa à Trinidad n’ont plus de cartes internet, ils dirigent les touristes vers les hôtels qui vendent les cartes à 2x le prix. Mais bon, c’est Trinidad et l’on s’est fait à l’idée. De toute façon, on a notre réserve de cartes ! On en profite pour faire notre prochaine réservation. Si c’est la même chose à Cienfuegos, on préfère avoir une chambre à bon prix qui nous attend. Surtout lorsque nous avons le temps comme ça c’est plus facile de communiquer avec mon père qui finalise notre réservation. Car sur Airbnb, impossible de faire la réservation depuis Cuba. Pour plus d'info sur comment faire sa réservation Airbnb de Cuba. 

Endroit avec wifi!

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Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde de 4 ans et autres aventures à travers le monde.
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