Une des plus mauvaises routes que nous
ayons parcourues à vélo à Cuba est bien celle-ci. La route entre
Maria La Gorda et Santa Lucia. Nous sommes dans l’ouest du pays.
Très peu visités par les étrangers, cette partie de voyage nous
l’avons tout de même apprécié pour la tranquillité des lieux et
la vie qui s’y passe doucement, mais au prix de durs labeurs pour
les Cubains.
Le matin en quittant Maria La Gorda,
nous savons que les 40 premiers km, c’est du déjà vu. Pas
vraiment le choix, car il n’y a qu’une seule route. Une fois à
Manuel Lazo, un fait la file pour un sandwich ! Avoir su que nous
attendrions 30 minutes, nous aurions continué la route et mangé
plus loin. Au moins, le sandwich était bon et grillé. Après le
sandwich avalé plus vite que l’attente pour l’avoir, on continue
un bout pour Sandino. À Sandino, il y a deux casas avec ancre bleue
(pour étranger) chez Tony qui semble sympathique et une autre. Nous
allons dans le centre de Sandino prendre un dîner (lunch) puis on
décide de continuer vers Laguna Grande. Laguna Grande est une lagune
sur la carte qui nous interpelle, nous faisons donc le petit détour
pour nous y rendre. On continue donc sur cette route qui n’est pas
très belle, mais ce n’est pas du beau pavé aujourd’hui comme
revêtement ni même du beau gravier. Une fois à Laguna Grande, on
est surpris de voir un campismo qui accepte les étrangers ! Bien
sûr, c’est au prix étranger également. On voit bien une voiture
ou deux de locations qui y sont. Ce campismo est à 20 CUC la
nuit incluant le petit déjeuner. Même si pour Cuba c’est un prix
raisonnable pour l’hébergement aux étrangers, on décide de
passer notre chemin après avoir rempli nos gourdes. Nous avons vu en
route à 3 km de là un endroit qui serait parfait pour le
bivouac.
Des pins et des palmiers! Assez inusité!
Des pins et des palmiers! Assez inusité!
On attend le début du coucher du
soleil qui arrive bientôt pour monter notre tente. Nous serons
entourés de pins et de moustiques. Nous aurons durant la nuit une
vue spectaculaire des étoiles!
C’est toujours plus long de partir
après un bivouac, car on doit prendre le temps de tout démonter.
Direction Mantua après un arrêt sandwich. On pense trouver un
endroit pour dormir à Mantua, car après il ne semble rien avoir
avec Santa Lucia qui est à 100 km. Quelle mauvaise route !
Difficile de garder une vitesse constante et difficile pour les
fesses. Une fois à Mantua, nous avons notre dose pour la journée.
On cherche une casa, mais il n’y a rien. Une est fermée depuis 2
mois et n’a plus le permis. Elle aurait fait exception, mais n’a
pas d’eau. Quelques casas rouges (pour cubain), mais qui sont trop
craintifs pour nous prendre. Il y a un hôtel pour Cubains qui nous
aurait pris, disent-ils, mais il n’y a pas d’eau dans la ville
depuis une semaine. Donc il y a des problèmes avec tout, incluant
les toilettes, etc. Toute la ville reliée à l’aqueduc n’a plus
d’eau, on comprend mieux. En fait, un camion se promène et
distribue de l’eau à chaque maison. La ville semble paumée et ce
n’est pas juste à cause du manque d’eau. Une ville qui est
certainement très pauvre. On se fait offrir par un passant de dormir
chez eux, mais il est trop tôt et nous ne le ressentons pas tout à
fait. Il reste la casa bleue (pour étranger) El Faro à l’entrée
de la ville, mais elle nous semble peu sympathique.
On prend le temps de prendre une bonne
bouffe et l’on essaie de se cacher du soleil au moins 30 minutes.
On ne trouve rien sauf un étal près de la gare de camions. Ce sera
donc sandwich aux tomates. Ils ont la gentillesse de nous remplir nos
gourdes d’eau avec une réserve malgré le manque d’eau de la
ville. Pour être certains, nous la décontaminerons avec des
pastilles Pristina, ce sont nos pastilles préférées. Une bonne
crème glacée molle aux fraises dans un cornet et l’on prend notre
courage pour continuer la route.
On reprend la route, les nuages
apparaissent ce qui n’est pas pour nous déplaire. On roule et
roule sur une route de plus en plus mauvaise, mais au moins c’est
plat. Pas de voitures, on croise seulement deux bus et quelques
chevaux, vraiment c’est la vraie campagne par ici.
Une partie de route qui est belle, pourquoi la sous-exploiter?
Dans ce coin de pays, c'est des modestes maisons en bois et paille.
La pancarte à moitié effacé, chemin désert; ça donne de l'ambiance.
Vers 4 h on se dit qu’il faudra
sûrement regarder pour camper, on n’aura pas le temps de se rendre
à Santa Lucia. On est dans le coin de Dimas. On regarde les coins
isolés pour le camping. Dany va faire une ou deux prospections
infructueuses. On décide finalement de continuer, on est peut-être
capable de se rendre plus loin. Une chance qu’il y avait les nuages
pour atténuer la chaleur. On approche de Santa Lucia, mais la route
ne s’améliore qu’une dizaine de kilomètres avant d’y arriver.
Un homme nous voit arriver et bien sûr il veut nous accompagner dans
notre recherche de casas. J’imagine que c’est pour cette raison
que la première casa à 3 km de Santa Lucia a un prix fixe de
25 CUC. On continue. On n’aime vraiment pas rouler avec la
noirceur (à 18 h), mais il y a peu de voitures donc peu de
danger sauf bien sûr que l’on ne peut pas voir tous les nids de
poules sur la route malgré notre lampe. On réussi à se débarrasser
de notre chaperon, puis on trouve une casa sur la route la casa de
Altura. Il n’y a personne, mais une voisine qui nous voit contacte
la proprio. Ces 2 chambres sont libres et grandes. On peut avoir le
prix de 15 CUC la nuit si l’on dort deux nuits ! L’accord
est fait.
Elle nous apporte savon, papier de
toilette, serviette, produits contre les moustiques ! Sa seule
règle interdit d’apporter ses serviettes au bord de plage.
On prend une douche bien méritée. La
douche sera plus longue que prévu, car Dany voit des centaines de
mini tiques sur son corps. Il les a probablement eus pendant sa
recherche d’un emplacement pour le camping aujourd’hui. Maryse,
elle n’en a que quelques-unes, elles sont aussi petites que des
grains de poivre, ce n’est pas une mince affaire que de les
enlever.
Ce 101 km d’aujourd’hui aura
été pénible. Ce n’est pas un record de distance, mais la route
était tellement mauvaise… les genoux en ont pris un coup
également. Demain, ce sera bord de plage à Cayo Jutias.
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Par Maryse Guévin et Dany Thibault
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