Pour nos 3
premiers jours, on entre dans les terres sur une route principale du
Nord, on rencontre des Cubains en campant sur leur terrain et l'on
avale tranquillement nos premiers km de route. On adore déjà faire
du vélo à Cuba, car les autres véhicules sur la route sont très
respectueux des cyclistes, ça compensera pour l’état des routes.
1er jour :
Première journée
de liberté, on quitte Santa Martha pour l’Est, mais on n’a pas
de destinations de prévu. On passe par Cardenas, puis José Smith
Comas puis Maximo Gomez. Les petits villages et villes se succèdent
et tout est sur le plat donc c’est parfait pour nos premiers vrais
km.
Les gens sont
gentils, les conducteurs de voitures qui passent sur les routes
également. Tous font très attention. Ce sera remarquable dans
tout le pays par la suite. C’est vrai que les conducteurs de
voitures et de camions sont habitués d’être alertes. Nous
partageons la route avec plusieurs vélos cubains, chevaux et
attelage de bœufs. De plus, chiens, chèvres et coq sont également
bien présents sur les routes. Autant le gros camion que le bus ou
les voitures, s’ils ne peuvent nous dépasser en laissant un grand
espace entre nous et eux, ils attendent dernière qu’il n’y ait
plus de voiture en sens inverse. C’est agréable et surprenant.
Autres trucs
surprenants, mais moins agréables, c’est l’état des routes.
On savait pour l’avoir lu que l’état des routes était assez
dégradé sur certaines parties et c’est bien vrai. Il faut
zigzaguer entre les nids de poules (pour ne pas dire d’éléphants
par moment), par chance peu de voitures ce qui nous laisse le loisir
de zigzaguer entre les deux voies la plupart du temps.
On partage la route avec les quelques véhicules, chevaux, vélos ou vaches qui s'y promènent.
On partage la route avec les quelques véhicules, chevaux, vélos ou vaches qui s'y promènent.
On teste aussi la
nourriture pas chère de Cuba, soit les pizzas, spaghettis, ainsi que
les sandwichs au jambon. Ces trois plats feront souvent partie du
menu pour nous. Pas toujours excellent, mais à bas prix et presque
toujours offerts dans les petits villages sur la route. Comme on
s’était fait dire que la nourriture était terriblement mauvaise à
Cuba et que nous nous attendions au pire, on n’a pas été déçu
et l'on a même trouvé ça pas si pire que ça! On trouvera bien
nos repères et nos plats favoris à force d’essai-erreur.
Prix en CUP bien sur! On a quitter Varadéro est les touristes ne sont pas ici.
Prix en CUP bien sur! On a quitter Varadéro est les touristes ne sont pas ici.
Sur la route, petits villages charmants et authentiques.
On campe pour la
première nuit, dans un champ non loin du village de Conception. Le
propriétaire du champ nous dit oui immédiatement. Il nous offre de
l’eau et plus tard revient nous voir et nous dit que nous pouvons
installer notre tente plus près d’une maison pour plus de sécurité
et pour jaser. Comme notre tente est déjà toute installée et que
la chaleur nous a épuisés, on garde le campement loin de tout et
l'on se couche rapidement.
2e jour :
Deuxième journée et poursuite de la route du Nord, on passe Marti et Itabo et Hoyo Colorado, de petits villages et petites villes.
On demande à une maison privée pour faire le plein d’eau potable, comme nous ne dormons pas en casa, il faut bien faire le plein. Beaucoup pour une question de budget, mais aussi pour l’environnement, on ne se voit pas acheter de l’eau en bouteille pendant nos 5 mois à Cuba. Autant on n’a pas de problèmes à le faire dans les pays où c’est leur habitude d’avoir des 20 litres d’eau en vente avec des bouteilles en consigne, autant on ne voit pas pourquoi on paierait pour l’eau et contribuerait à la consommation de bouteilles de plastique jetables dans les pays ou l’eau est potable pratiquement partout. Nous avons avec nous des pastilles pour décontaminer l’eau dans les cas ou l’on douterait un peu de l’eau. Un des problèmes à Cuba est les réserves d’eau qui se font chauffer au soleil, dans certaines régions (ville) le nettoyage est obligatoire et vérifié, mais dans d’autres endroits, ça semble un peu plus aléatoire. Prendre un verre ou deux d’une eau moyenne ça peut fortifier le système, mais en boire un 5 litres dans la journée, peut être un peu trop à gérer pour ce même système.
On se rend ensuite à Las Salinas (La
Teja) à 11km au nord d'Hoyo Colorado, mais il n’y a rien sauf des
salines et une base militaire donc pas le droit aux photos. On
revient. On se rend à Corralillo. On croise un vieux dans la rue.
On lui demande si l'on peut camper près de la et il nous propose
sur son terrain. On le suit. Il demande a sa femme, puis après son
accord ils nous font installer la tente sous leur patio pour nous
protéger d’une pluie qui est peu probable. Ils sont bien heureux
de nous montrer leurs chowchows, 4 bébés et deux adultes. Ils
sont mignons comme tout, mais on les plaint ces chowchows en pleine
chaleur ouf.
Saline
Pose déjeuner! Un énorme et délicieux avocat cubain.
Le tout pris à l'ombre d'une ancienne cabane.
Suivi d'un bon repas ''Almuerzo'' complet pour quelques CUP (environ 25-30cup chacun)
Nous partageons en pratiquant notre
espagnol que nous avons un peu oublié depuis l’Amérique latine
(10 ans déjà!) Nous avons comme dans tous nos derniers voyages
apporté un album photo papier pour partager les images de l’hiver
québécois ainsi que des paysages forestiers et les nombreux lacs de
chez nous. C’est toujours plus convivial que de les montrer sur un
écran.
Toujours une nuit chaude; notre tente
n’est définitivement pas la meilleure. Elle est très imperméable
pour la pluie, mais peu respirante!
Après avoir fait le plein d’eau avec
l’eau du jour… car souvent les maisons ont l’eau de réserve et
l’eau du jour! On part vers la Playa El Salto. Une plage déserte,
car hors-saison. Il y a deux campismos qui nous refuseront, car ils
n’ont pas la licence pour les étrangers, il faut dire qu’il
était bien tôt et que souvent ils sont plus conciliants en fin de
journée.
De Playa El Salto on fait la boule en
passant par Playa Ganuza qui est une continuation de la première.
Il est tôt, on a vite appris que de partir au lever du soleil nous
donnait un 2heure agréable à pédaler avant que la chaleur
s’installe. J’imagine que nous nous habituerons à la chaleur en
cour de route.
On se dirige Sierra Morena, puis on se
rend à Panchita. C’est une plage et un village mignon avec des
maisons en bois. On se trouve un resto le Costa Norte. On demande
le prix pour un repas il est 10h30, il n’y a que du poisson, les
repas complets seront a midi seulement. On demande le prix, mais
elle nous dit que ça dépend de la grosseur du poisson ce qui va de
soi. Comme on n’aime pas y aller approximativement (on a appris
au cours de nos nombreux voyages et l'on est plutôt méfiant), on
insiste puis elle nous montre les 5 poissons disponibles, on en
choisit un petit et un gros nous en aurons pour 3 CUC cuisiné. Le
tout incluant pain et bananes frites à défaut d’avoir du riz. Le
tout est délicieux, quel bon petit déjeuner!
On va digéré se poisson à l’ombre
dune choucoune à quelques mètres de la. On en profite pour se
baigner un peu. Ça remplacera les douches qui ont fait défaut les
derniers jours. On en profite surtout, car pour l’instant, c’est
la première plage sans moustiques que nous croisons. On y aurait
bien campé, mais il est franchement trop tôt.
On sèche après la baignade.
On sèche après la baignade.
On continu notre route pour Rancho
Veloz. On pensait avoir un logement eh bien non! Sur une route, on
avait vu un logement (casa rouge donc en théorie pour Cubain
seulement), mais la chambre était louée. On continu, sur Mapme,
on voit qu’il semble y avoir une casa à Pino, mais il n’y a
rien. Il faudra se décider, car mi-novembre la nuit arrive
rapidement et la dernière chose a faire, est de faire la route de
nuit avec tous ces trous dans la route. D’ailleurs, à deux
reprises les derniers jours, des gens nous avertissent que la nuit
et vite arrivé et qu'à 16h00, vaut mieux savoir où l’on va!
On sort donc un peu de Pinon et l'on
demande à une dame qui est dehors si l'on peut camper dans sa
plantation d’avocat. Elle nous dit d’aller voir la maison à
côté et elle nous offre 3 gros avocats que nous n’avons
évidemment pas refusés. Ils seront près dans 3 jours, nous dit la
dame, de bons avocats, quoi de mieux comme petit déjeuner pour
prendre la route! En plus, c'est notre variété préférée. Il y
a deux variétés d'avocats à Cuba (peut-être plus?) Celle de
novembre et celle de fin janvier parfois elles se chevauchent. Une
des deux est plus légère et sucrée, l’autre un peu moins de
saveur et une texture plus lourde et grasse.
On va donc à la maison verte à côté.
Une femme nous répond et attend la réponse de la propriétaire.
La dame nous dit qu’il n’y a pas de
problème et nous invite à prendre place derrière chez elle. Elle
nous offre des bananes et nous fait gouter avec fierté quelques
fruits et légumes de son jardin.
Son gars de 21 ans vient nous
rejoindre, il parle anglais. On a des discussions intéressantes,
sur la politique, les problèmes du pays, les partisans de Fidel…
lui semble rêver d’autre chose et n’adhère pas du tout à
l’idéologie que son père avait. Il veut aller aux États-Unis
pour y faire sa vie, mais avant, il aide sa mère qui est veuve
depuis peu. Il veut tout mettre en place pour que sa mère soit
confortablement installée avant de la quitter. Comme il est
coutume de le faire, c’est sur le balcon en avant de la maison que
la vie de fin de journée se fait. Le ton baisse un peu lorsque des
bruits de passants ou de chevaux se font entendre… il fait
attention de ne pas se faire entendre, car ses positions politiques
sont bien tranchées et pas en faveur du gouvernement actuel. Malgré
une petite attention particulière à ne pas trop se faire entendre,
on a trouvé les langues bien déliées.
Finalement, on rencontrera une grande
partie de la famille, car ils ont fait des invitations. Ce soir,
c’est nous l’attraction! L’album photo se promène entre
toutes les mains et les questions afflux.
On nous invite à manger, mais par gêne
et respect on refuse, prétextant que nous avons déjà mangé ce qui
n’est pas totalement faux. Ils insisteront pour nous faire gouter
un peu de tout, la femme de la maison bien fière de sa cuisine. Et
elle a bien raison, car tout était très bon. Comme nous sommes
arrivés depuis peu à Cuba, il y a encore beaucoup de trucs que nous
ne connaissons pas, sur la table il y a des bananes frites, des
Frijoles, des morceaux de porc en sauce, du fromage maison accompagné
bien sûr de confiture de goyave. De plus, elle dit être choyée
en ayant un jardin et de grands arbres fruitiers et tout aussi fiers
que tout naturel et surtout sans engrais chimique. On voit les
arbres à café, le séchage sur le toit, les petits poivrons qui
sont utilisés pour cuisiner les frijoles, elle a aussi des goyaves,
bananes, avocats et biens d’autres selon la saison. Elle nous
prévient que lorsque nous serons près des grandes villes, il ne
faut pas boire l’eau du robinet, car il est traité chimiquement
(finalement chloré). Sur ces précieux conseils, elle nous dit de
faire une bonne réserve de l’eau de son puits.
On se fait offrir la chambre d’ami,
mais notre tente nous suffit, il ne faut pas abuser des bonnes
choses. On voit tout de suite que nous ne sommes pas dans une
famille des plus pauvre, la maison est jolie. De plus, la salle de
bain avec douche et parquet n’a rien à envier aux nôtres.
Que de belles
rencontres pour ces premiers jours qui nous confirment que nous avons
fait le bon choix en choisissant Cuba.
En route, on voit la machinerie pour la récolte de la canne à sucre.
novembre 2018
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