Arrivé au Salvador, douanes faciles et long trajet de bus suivi d'un peu d'auto stop

Jeudi 4 mars 2010, Suchitoto, El Salvador


Le matin, nous quittons notre chambre de Copan Ruinas au Honduras pour aller prendre le minibus. On hésitait à prendre un bus pour Entrada et ensuite en prendre un direct pour la frontière, mais on s'est dit que nous étions peut-être beaucoup mieux d'en prendre un direct pour Santa Rosa de Copan et de ce terminal, prendre le bus pour la frontière.

On prend donc le premier minibus pour Santa Rosa à 6 h 40. Le trajet est de 80 lempiras (assez cher). Deux autres touristes prennent place avec nous, on entend qu'ils vont au Salvador, surprenant, car il y a peu de touristes qui s'aventurent dans ce pays et nous serons 4 à traverser en même temps. Une fois sortis du minibus, tous nous indiquent comment se rendre à la frontière, il y en a même un qui reste avec nous pour nous montrer où sera le bus. On se méfie on dirait des gens qui voudraient nous escroquer de quelques lempiras. On essaie d'aller chercher des infos par nous-mêmes, mais on reçoit les mêmes. On parle un peu avec les deux Hollandais en attendant le bus. Ils ne savent pas exactement où ils vont aller et décident à la dernière minute de se rendre à Suchitoto. Nous aussi, après hésitations nous choisissons La Palma.

Le bus arrive enfin, il y a des gens qui font le trajet depuis une autre ville. On prend place, les sacs au-dessus de notre tête. Le transport coûte 70 lempiras de Santa Rosa de Copan à Nuevo Ocotepeque. Après avoir fait quelques kilomètres en s'arrêtant tout le temps, il décide que nous changerons tous de bus! Nous venons tout juste de payer. Toujours un peu sur nos gardes, Dany prend la peine de spécifier à notre nouveau chauffeur en discussion avec notre ancien chauffeur que nous avons payé et que nous n’avons pas eu de billets. Pas de problème, répondent les deux chauffeurs. Les autres passagers ne font pas de cas du changement de bus.

Ensuite, le gars du nouveau bus demande aux gens de payer. Il passe par certains qui lui répondent qu'ils ont payé dans l'autre bus, mais ils n'ont pas de billets, tout comme nous. Il répond que sans billet, c'est comme s'ils n'avaient pas payé. Tous se plaignent un peu, pour nous il passe droit (il nous a surement déjà vu parler aux chauffeurs) et demande la même chose aux autres touristes qui n'ont pas de billet pour preuve. Il laisse tomber, mais lorsque nous arrivons près de notre destination et qu'il reprend possession des billets, nous lui disons d’aller parler avec le chauffeur, nous sommes en règle. Il laisse vite tomber.

Une fois à Nuevo Ocotepeque, un taxi nous offre le prix de 14 lempiras pp. Le chauffeur d'un minibus nous dit de prendre SON transport, mais commence au même prix!!! Il finit par baisser son prix à 10 lempiras par personne, mais, pour une fois, on prend le taxi pour économiser du temps avec les deux Hollandais. Pour une fois, on a un chauffeur qui n'essaie pas de nous arnaquer, même au contraire, il nous donne plusieurs conseils et prix pour les bus publics du Salvador. Il nous dit de faire attention, il y a un bus qui est deux fois plus cher juste parce qu'il est un peu plus vite. Vraiment, c'est rare de voir autant d'honnêteté de la part d'un chauffeur de taxi et, en plus, près d'une frontière!!! En plus, il nous conduira directement jusqu'au terminal du côté salvadorien. On passe la douane comme si l'on passait sur une route normale, pas de taxe de sortie pour le Honduras, pas de taxe d'entrée au Salvador (on pensait qu'en tant que Canadien, on devait payer une carte touristique). Il n'y a qu'un douanier qui prend en note nos numéros de passeport.

Nous décidons d'aller manger un peu avant de prendre un bus et nous disons au revoir au couple voyageur. Nous trouvons un petit repas composé de riz, chou-fleur, frijoles et tortillas à 1,60 $. Eh oui, nous sommes avec les $ US maintenant, le Salvador ayant pris cette monnaie depuis quelques années seulement.

Après le repas, on change le reste de nos lempiras en $ US. Ensuite, nous retournons au terminal. On doit prendre le bus pour Alguilares, qui est l'endroit où l'on doit changer de bus pour Suchitoto.

Là, pas de chance, le bus tombe en panne à Ignacio, on ne sait pas pourquoi, mais le moteur s'est arrêté et ils n'essaient même pas de le redémarrer. On attend donc un autre bus avec une dame, il en passe un, mais c'est un bus pour La Palma. Il ne va pas plus loin, nous dit-elle. On attend, un autre bus arrive. On se dit que nous allons arriver bien tard. Le bus se remplit comme on a rarement vu et, pourtant, on en a vu!!!

Là que se passe-t-il, le bus plus que surchargé? Une crevaison. Le bus fait quelques kilomètres de plus avant de changer le pneu. Et où est le pneu de secours? Sous tous les bagages dans le fond du bus où nous sommes! Quel temps perdu! Par la suite, où va le pneu fumant encore graisseux? Eh bien, presque sur les genoux de Maryse, sur nos sacs et bagages des autres passagers. Maryse doit se faire très petite pour ne pas être brulée par ce pneu. La route continue, on ne voit pas le temps où nous arriverons. Nous parlons avec des gens, disons où nous allons, Maryse s'informe si nous arrivons bientôt, non, non, c'est encore plus loin (on croirait les Schtroumpfs).

On laisse passer le temps, mais à un certain moment on a un doute, car nous apercevons une affiche qui annonce le village de Suchitoto, à travers le peu d'espaces libres à la fenêtre. Je demande au gars du bus lorsque je le peux si nous sommes près ou non, et il nous engueule presque après parce que nous l'avons dépassé! Comme si l'on pouvait savoir nous! Pourtant, on lui avait bien dit! On devrait se rendre à la capitale selon lui, une dame dit que nous sommes proches et qu’il devrait nous laisser descendre ici... On ne sait plus quoi penser, mais on suit la dame qui descend. Elle nous indique la direction et l'on entame la marche. Quelle mauvaise journée de transport! En plus, il est près de 17 h, le soleil se couchera bientôt et l'on sait qu'à cette heure il y a moins de transports. Lorsque nous arrivons à la petite route, nos craintes augmentent! Qui passe par ici?

On tente de faire de l'auto-stop, quelle chance, en très peu de temps une jeep s'arrête et nous embarque. C'est un journaliste accompagné d'un caméraman qui nous prend. Ils vont faire un reportage sur un incident qui s’est passé à Suchitoto. Habituellement, nous prenons la route qui part de la capitale, nous disent-ils. On parle un moment, c'est bien intéressant. Aussi au lieu de prendre 1 h pour la vingtaine de kilomètres avec un bus, nous arrivons en ville en peu de temps.

Nous avons encore la lueur du soleil pour faire la recherche d'une chambre. Mais nous sommes trop épuisés pour chercher. On prend donc la chambre que la première dame nous propose et allons au Casa Rubia. Impossible de trouver seul, car il n'y a aucun insigne qui indique que c’est un hébergement. On espère que ce n'est pas toujours comme ça. On prend la chambre qui est grande même si assez basique pour 14 $ US. De toute façon, nous sommes épuisés et nous nous installons tout de suite au lit après avoir mangé un bol de céréales pour souper.

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