Dimanche 31 janvier 2010
Nous partons de Leon et prenons un bus pour San Isidro suivi d'un autre pour Matagalpa. Toujours les chicken bus (anciens bus scolaires nord-américains). Nous avons même droit à des bus plus récents, car ils ont les 4 clignotants rouges! Arrivé à Matagalpa, nous allons voir les hospedajes que nous avions de listés, mais ils sont maintenant vraiment chers pour ce qu'ils offrent. Nous repérons quelques hospedajes non listés, mais la plupart sont assez chers, nous trouvons Hospedaje El Mirador, près de la station-service qui nous offre la chambre pour deux à 100 cordobas (5 $). On s'installe, il fait plus frais ici à Matagalpa. Nous n'atteignons même pas 1,000 m, mais on sent la différence. Nous faisons un tour en ville qui nous déçoit. En plus, les gens (depuis San Isidro) nous paraissent moins sympathiques. On se fait dire « Hi Hitler » (Dany passe encore souvent pour un Allemand) ou d'autres choses que nous ne comprenons pas, mais ça ne semble pas tout à fait gentil. On nous pose aussi un drôle de regard, on se sent moins à l’aise.
On décide que nous partirons dès demain et l'on change d'avis en soirée, nous allons aller visiter Selva Negra. Il y a quelques sentiers qui semblent intéressants et l'on peut facilement le faire dans la journée. Nous allons au supermarché prendre quelques trucs pour pique-niquer demain.
Vidéo de Matagalpa et Estelí
Lundi 1er février 2010
Nous prenons le bus vers 7 h 30. On se rend à Selva Negra pour 12 km de montée et 12 cordobas par personne. La montée est longue, on se demande presque si ça n'aurait pas été plus vite à pied. Une fois arrivés, nous marchons un peu plus 1 km pour nous rendre à l'entrée. Un gardien nous demande quel type de billet nous voulons : accès aux sentiers sans aller aux restos ou à l'hébergement (car il y a des chambres et dortoirs à prix modéré) ou billet avec le droit d'aller manger au resto (qui est luxueux). Contre toute attente, si nous voulons manger au resto, le billet d'entrée est plus cher!!! On prend le billet le moins cher à 50 cordobas par personne (2.5 $), nous avons notre pique-nique (l'autre billet est le double), on lit notre billet et il est interdit d'apporter de la nourriture. Tant pis, on se cachera! En fait, ici c'est une finca (ferme) de Café qui emploie 250 personnes. Il y a même un petit village avec églises et école pour les travailleurs. Quelques-uns des bâtiments sont bien beaux avec de la végétation sur leurs toits.
On commence par les sentiers les plus faciles. On fait des aller-retour. En début de matinée, nous avons vu deux jolis oiseaux, mais par la suite, nous n'avons pratiquement rien vu, c'est dommage! Nous parlons avec un employé qui nettoie et installe des nichoirs pour les oiseaux. Il nous dit que plusieurs races d'oiseaux différentes utilisent ses cabanes, dont le fameux Quetzal. Mais il faudrait attendre le mois d'avril pour les voir couver! On essaie de partir à leur recherche en allant au Mirador, le sentier monte fortement et l'on est bien heureux d'arriver en haut. Nous sommes dans une Cloud Forest (forêt dans les nuages). Ici, le soleil perce peu (peut-être jamais?), on est vraiment dans la brume ou dans un nuage. Sur les arbres, la végétation est dense, des plantes en tout genre s'agrippent aux arbres déjà recouverts d'une épaisse mousse. C'est bien joli, mais humide tout ça. On redescend sans avoir vu beaucoup d'oiseaux et encore moins le Quetzal. La journée est vite passée et l'on sait que la possibilité de voir des oiseaux est grande, car nous les avons entendus, on a juste manqué un peu de chance aujourd'hui.
nos photos de Matagalpa et Estelí
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Nous marchons 1.5 km pour nous rendre à la route et nous attrapons rapidement un bus. Retour à notre hospedaje, après avoir mangé un bon repas dans un petit comedor. L'homme tout heureux de nous voir pour la deuxième fois nous offre un café gratuit en attendant notre repas.
Le sommeil ne se fait pas attendre et nous passons une bonne nuit au frais. Ce matin, il faisait 20C dans notre chambre, c'est plus frais en haut à Selva Negra qui est à plus ou moins 1400 m d'altitude. Nous avions vraiment très froid. Nous sommes habitués à nos 35C. Nous étions bien pour marcher, mais aussitôt arrêté pour le diner ou pour une pose, nous gelions sur place.
Mardi 2 février 2010
Pleins d'espoir, nous nous rendons à Estelí, nous prenons un bus à 25 cordobas par personne. Nous nous cherchons un endroit pour dormir, nous allons en visiter quelques un, l'hospedaje El Chepito nous offre la plus belle chambre pour 100 cordobas pour les deux, tout est propre. Nous faisons un tour de ville, et nous allons au bureau d'information touristique. Y avoir pensé, on aurait dû lui donner une copie d'un guide de voyage quelconque, ça aurait pu l'aider à savoir ce qu'il y a à faire dans sa région. Elle n'a même pas de carte de la ville, nous n'avons aucune idée du pourquoi, ils appellent ça un bureau d'information touristique! C'est souvent le cas en Amérique centrale (et Amérique du Sud), mais il y en a qui se surpasse dans le fait de ne rien savoir! Ce n’est pas grave, on ira demander de l'info à un resto si l'on a des questions précises, il pourra autant nous répondre qu'elle. Nous allons ensuite à l’UCA, l'endroit pour l'info sur Miraflor. Au moins, il connait son secteur. Par contre aucune carte pour les sentiers. On comprendra plus tard sur place que les sentiers c'est un peu n'importe où et n'importe comment, c'est surtout les fincas de café ou ferme bovine qui sont à voir. On décide finalement d'aller camper à 2 $ par personne dans une des fermes. En fait, ils ont tous le même prix. 2 $ par personne pour le camping, 6 $ par personne en chambre, chez l'habitant et 9 $ par personne dans une cabane. C'est le prix officiel. Il y a aussi une liste de prix pour les repas variant de 3 à 4 $
Mercredi 3 février 2010
Nous prenons le 1er bus des trois de la journée pour La Rampa. Nous le prenons du terminal Cotran Norte. Un gros 18 cordobas par personne, mais un 2 heures de trajet pour quelques kilomètres. Une fois sur place on est dans les nuages et la pluie. Tout est boueux et la pluie ne semble pas vouloir cesser. Les décors que nous avons vus sur la route nous ont un peu déçus, nous ne sommes plus motivés du tout pour le camping... On marche donc un peu sans vraiment visiter de fincas et nous décidons d'attendre le bus de 11 h 30. Pas question de rester ici. Ça doit être intéressant pour certains de visiter une ferme, mais nous, on connait ça et le camping sous la pluie, on a assez donné, et les sentiers ne nous inspirent pas. Tant pis, comme on a toujours fait, on reste si l'on aime et l'on quitte lorsque l'on n’aime pas... C'est dommage de laisser de côté un endroit qui a surement son charme, mais tant pis, on n'est pas obligé de tous les voir, c'est ça la liberté. Nous passons donc l’après-midi à faire un tour en ville pour admirer les murs colorés et faire des dégustations.
Nous retournons donc à notre hospedaje, la dame est surprise de nous revoir. C'est vrai que nous l’avons réveillé ce matin à 5 h 15 pour sortir de l'hôtel avec nos sacs et en début d'après-midi nous voilà de nouveau.
Nous allons un peu sur le net, on cherche de l'info sur le Honduras, l'information se fait rare et contradictoire. Une chose est certaine, les chambres ont l'air vraiment très cher et pourtant vu le niveau de vie ça ne devrait pas l'être. Peut-être que les chambres à louer ne sont que pour les étrangers? On verra sur place, mais les chambres de moins de 10 $ semblent rares.
On cherche aussi un peu d'info sur les parcs ou autres trucs qui ne sont pas Copan ou les iles des carabes (car pour ces deux destinations il y a plein d'infos). On imagine les bureaux d'information aussi compétents qu'ici donc nous aurions bien aimé avoir des informations supplémentaires avant de rentrer au pays. On ne trouvera pas grand-chose pour nous aider, pour une fois, malheureusement, nos guides de voyage seront notre source principale de renseignements. Nous restons une journée de plus, question de terminer quelques messages du Nicaragua.
Donc, départ le 5 février en direction de la capitale du Honduras, Tegucigalpa, ensuite on ne sait pas encore où on ira...
Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde 2006-2010
Photos, vidéos, budget et carnet de route (récits de voyage)