Le plateau des Bolovens, Champassak et retour a Pakse, Laos

Du 10 au 25 novembre Paksé-Boloven-Champasak
Paksé et décisions pour nos appareils numériquesNous avons fait un court arrêt à Paksé avant de nous décider pour le reste de notre itinéraire au Laos. Comme nous avons quelques problèmes mineurs avec nos appareils numériques nous avons décidé de passer par Bangkok avant de rejoindre le Cambodge. Mon appareil Nikon a besoin d'un bon nettoyage impossible à faire soit même et Dany a une égratignure sur la première lentille de sa caméra vidéo. Il faut dire qu'après 16 mois sans relâche... les appareils ne nous ont pas causé trop de problèmes. Ils sont passés par tous les chemins avec nous : les déserts de l'Inde, les dunes de la Chine et petites tempêtes de sable rouge en Australie... un petit bain pour mon Nikon dans une rivière qu'il n'a pas apprécié... l'eau salée de l'Australie et les vents forts près de l'océan... l'humidité de certaines villes comme Mumbay, Kodaikanal... la condensation due aux froid et changements de température comme au Népal et Baléa lac en Roumanie. Dany a filmé plusieurs heures de vidéos et moi j'en suis à près de 32,000 photos. Donc petite récompense pour eux et bonne bouffe en perspective pour nous : un court séjour à Bangkok. Par la suite nous passerons la frontière pour le Cambodge par les îles qui mènent à Sihanoukville. Grâce au récit de Maite et Hugues ont devraient pouvoir éviter quelque arnaques qu'ils ont vécus. Merci d'avoir partagé votre expérience.

Circuit sur le plateau des Bolovens

Moyen de transport
En regardant les solutions qui s'offraient à nous pour visiter cette région, nous avons opté pour la location d'une motocyclette. Celle-ci nous fera gagner du temps et surtout de l'argent en nous permettant de visiter tout ce qui nous intéresse sur la route. Les transports sur le plateau des Bolovens sont assez restreints lorsque l'on veut se rendre sur certains sites. Il faut soit marcher beaucoup ou prendre d'autres transports d'appoint. De plus, sur certains sites à visités, il n'y a qu'un guest house hors de prix, donc nous devons dormir à plusieurs km de là. Quand on sait que nous pouvons faire plus de 150 km avec 3 $ d'essence... la location d'une moto en vaut vraiment la peine et nous sommes deux pour partager les frais de location et l'essence. Nous partons donc avec une motocyclette du Sabaidi2 guest house. Sur le net nous avons vu de bons commentaires concernant la location à cet endroit. La location est à 8 $ par jour incluant une assurance médicale. Les engins sont bien entretenus (enfin, le changement d'huile venait d'être fait et des nouveaux pneus) et nous n'avons eu aucun pépin durant les 5 jours à motos. De toute façon, ils auraient remboursé les réparations sauf pour les crevaisons, c'est ce qu'ils disent mais nous n'avons pas eu besoin de tester. D'autres endroits de locations ont l'air d'avoir des politiques différentes : comme à ThaKhaek où tous se plaignaient des montants élevés qu'ils avaient mis sur le véhicule sans remboursement de la part des proprios. En cas d'accident, nous devons naturellement prendre en charge les bris.


Photos du plateau des Bolovens

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Plateau des Bolovens



Tat Paxuam ou Phasoume à 38 km de Paksé

Nous sommes partis tout enthousiasmés avec la moto tôt le matin. Nous avons fait la route classique avec quelques détours. En route on a vu plusieurs villages typiques qui ravissent ceux qui ne les ont pas vus ailleurs. Pour les villages, nous en avons beaucoup vu en sortant des sentiers battus dans le nord. Il y a beaucoup de chutes sur la route du plateau des Bolovens, tellement que nous en passons quelque une. Il y a des plantations de café près de Paksong. Le café des Bolovens est l'un des cafés le meilleurs au monde... très reconnu du moins. Nous sommes passés par les chutes Tad Paxuam, très belle chute dans un endroit très tranquille avant l'arrivée des bus Thaïlande. Il y a un grand complexe pour les accueillir à dîner. Le restaurant est original car il est tout fait d'arbres...-chaises, pied pour lavabo, table bien sûr... nous visitons par la même occasion le « village » traditionnel qui se situe à quelques mètres. C'est plutôt une reconstitution de village. Ça donne tout même une idée pour ceux qui n'en ont jamais vu des vrais. Pas de gêne à prendre des photos dans ce milieu artificiel. Mais tout de même un malaise lorsque nous voyons tout ce qu'ils gagnent comme argent comparé au reste de la population. Mais c'est leur « business » bravo à eux, qui ont su attirer le touriste de masse en les faisant visiter le « village ». Je me doute que leurs maisons sont à quelques mètres de ce décor fictifs et ils ont donc la « paix » lorsqu'ils la veulent. Les bus de touristes débarquent et chacun des passagers donne un 20B et plus (0,80 $) à chacun des habitants (ils sont 7! + deux pour le musée). Une dame joue de la guitare et fait des casse-tête chinois, un homme joue d'un autre instrument, deux dames tissent et il y a trois enfants qui font une danse au passage des groupes. Chacun est dans une maison différente et attend que les groupes passent. Le tout s'arrête après le passage de ceux-ci... plus de tissage traditionnel, ni de musique et de danse. Les enfants retournent jouer normalement en attendant le prochain groupe. Étrange sensation.


Vidéo du plateau des Bolovens


Tat Lo et rencontre d'un Québécois.
Une superbe chute (gratuite) que nous voyons très bien du pont. Nous décidons de passer la nuit ici. Le village semble accueillant et les hébergements sont bon marché. Nous y trouvons un guest house sur le bord de la rivière avec vue sur la chute pour le prix de 4 $. Salle de bain à l'intérieur et beau balcon. Les autres chambres moins chères étaient toutes complètes. Nous en profitons pour faire une balade le long de la rivière à pied... Un coin calme et pas trop envahi. Il y a même un endroit pour se baigner; juste entre les deux chutes. Nous y rencontrons un Québécois qui est parti depuis deux mois... Pas chanceux : il a déjà fait deux réclamations médicales, une réclamation pour les bagages en retard et il s'est fait volé son téléphone cellulaire et a brisé son appareil numérique en essayant les sacs qui sont supposés aller sous l'eau... et autres trucs que nous oublions... On sait en parlant quelques minutes avec lui que ces soucis ne sont pas terminés. Il a acheté en Indonésie des médicaments dont du viagra et autres trucs génériques à bas prix qu'il compte revendre au Québec à son retour dans un an!? Et ce en passant plusieurs douanes dont celle de l'Australie... Bonne chance. En rigolant avec lui, on lui dit qu'il pourra se faire une réserve de « pot » marijuana dans les champs du nord du Laos... Pas besoin nous répond-il, il en a fait une bonne réserve au Cambodge et a réussi à traverser sans problèmes... C'est vrai que les douanes asiatiques ne sont pas toujours très regardantes. Les douanes australiennes c'est autre chose et celle du Canada aussi. Et après on voit dans les journaux, les pauvres voyageurs emprisonnés dans les pays étrangers. Ce n’est pas toujours sans raison...

Nous retournons vers Paksé en prenant une route déconseillée par le propriétaire de la motocyclette. La route est un peu mauvais par endroits mais les paysages superbes. On roule plus lentement et ça ne cause pas de problème. Nous faisons un arrêt à Paksé avant de continuer notre chemin.

Vidéo de Paksé

Photos de Paksé

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Champasak

Champasak est connu pour son Vat Phu datant du temps d'Angkor au Cambodge. Le site est beaucoup moindre en superficie et moins conservé que ce dernier. De Paksé à Champasak, nous avons dû faire un 35km sur la route 13 assez monotone. Nous avons pris un petit ferry. Les ferries pour motos comme ceux pour les voitures mais en plus gros sont faits de deux canoës en bois avec une plate forme sur les deux pour pouvoir y installer les motos et les passagers... Un peu inquiétant comme moyen de transport mais ont s'est bien rendus, le plus difficile étant d'embarquer et de descendre avec notre véhicule. Il a plu quelques gouttes ici et là durant notre séjour mais ce n'était pas trop dérangeant. Nous sommes resté à la Vong Paseud guest house où le plus que sympathique propriétaire nous a accueilli en français.

Video de Champassak et Vat Phu


Rencontre d'un Français de Normadie qui a fait séjour à l'hôpital

Nous sommes restés deux jours à Champasak et on a passé une soirée à parler avec un Français : François, qui a eu moins de chance que nous. Dès sa première journée à moto, il s'est blessé en tombant. Il était distrait et regardait les vaches sur la route... on n’a pas tout compris... Il a dû aller à l'hôpital car il a une mauvaise blessure au bras. Ils lui ont fait quelques points de suture et un pansement qu'il doit faire changer dans un hôpital à tout les jours. Il est donc contraint pour une semaine à se balader dans des villes ayant un hôpital. Il nous a expliqué un échange qu'il a eu avec le médecin. Ça peut paraître banal mais on peut voir la différence de certaines maladies comparées à chez nous. Comme le médecin lui prescrit des médicaments et lui fait une anesthésie, François, lui explique qu'il prend déjà des médicaments pour les contre-indications possibles. Des médicaments pour l'humeur... des antirépresseurs... Le médecin ne comprend rien de rien et il lui explique en détail à quoi servent ceux-ci. Le médecin qui comprend un peu le principe dit que ça n'existe pas au Laos. Sûrement dans les grandes villes et grands hôpitaux on peut trouver ces cachets mais ce n'est pas mode courante comme chez nous. Les médecins traitent ici les maladies concrètes et facilement identifiables... le reste c'est de l'abstrait pour eux.

En discutant avec François, on se rend compte que nous avons plus d'expressions communes avec les gens de Normadie qu'avec les autres Français que nous avons rencontrés (à première vue du moins). Par exemple : « clencher une porte » et avoir des « bleus » pour des ecchymoses. Par contre il y a bien une énorme différence car l'émission « histoire de fille » (émission québécoise en français) qu'il aime bien est sous-titré et par chance nous dit-il car il ne comprend rien! Nous échangeons un long moment et des préjugés tombent.... Il pensait qu'il faisait noir plus de 20 heures en hiver... et ce dans tout le Québec... et pourtant nous restons sur les mêmes latitudes que la France... Il pensait que toute la population du Québec était bilingue et que nous étions obligés d'écouter les émissions américaines car très peu d'émissions Québécoises francophones. Il ne savait pas trop comment on circulait l'hiver... Il ne savait pas à quel point on était attaché à la « France mère » on a développé notre propre culture et on ne sent pas avoir de dette envers la France et l'expression France mère patrie est inexistante... Nous ne dénigrons pas la France pour autant mais avons notre indépendance vis-à-vis celle-ci. De belles discussions toute la soirée.

Photos de Champassak et Vat Phu

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La route du retour à Paksé
Nous avons pris la longue route jusqu'à Paksé en évitant le ferry. Nous sommes passés par les terres pour faire une boucle plutôt que de revenir sur nos pas et sur la route 13 asphaltée monotone. Une belle balade encore une fois qui s'est terminé par un 5 minutes sous la pluie à la toute fin. Bizarres la moussons cette année! Depuis que la fête de la fin de la mousson a eu lieu, le ciel reste nuageux et il pleut par moment! Ils ont mal calculé la date... Le temps de se rendre du point de remise de la moto à notre hôtel, à peine deux rues et nous étions trempés jusqu'aux os. Un petit séjour à Paksé le temps de prendre un bus pour les îles de Si Phan Don.



Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde 2006-2010
Photos, vidéos, budget et carnet de route (récits de voyage)

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