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Laos du 17 septembre 2007 au 25 novembre 2007 70 jours

1-Notre arrivée au Laos

Nous sommes arrivés comme prévu au Laos aujourd'hui. Nous avons pour une deuxième fois traverse une frontière à pied! Aucun ne contrôle, tout s’est fait rapidement. On a fait tamponner notre passeport côté Chinois, puis côté Laos.

Nous allons devoir nous habituer avec la monnaie. Ici on peut payer en Bath Thaïlande, en US et en Kips (monnaie locale). Nous avons payé notre bus 40000 pour les deux, une chambre double à 20 000, un repas à 30 000 pour les deux et une bouteille d'eau à 2000. La bouffe est très chère comparé aux chambres! À la banque nous avons eu 9605kips pour 1 $ US. Nous avons change 50 $ US : nous sommes demi-millionnaire : 480250Kips!



2-Nos premiers pas dans le nord du Laos

Le 17 septembre arrivé au Laos :

Traversé de la frontière
Nous prenons le bus de Mengla en Chine pour nous rendre à la frontière du Laos; bottent. Nous arrivons en moins de deux heures à la frontière. Sur le trajet nous menant à la frontière on voit une autre Chine... Un mélange avec le Laos sûrement. Les villages sont plus petits, déjà on sent que ce sera plus calme que la Chine. Le chauffeur fait un arrêt juste en face du poste frontalier. Nous faisons tamponner notre passeport pour notre sortie de la Chine. Rien n'est vérifié et quelques questions de base nous sont posées seulement. C'est la deuxième fois que nous traversons à pied une frontière; pas tout à fait à pied car pour les 3km qui nous séparent du poste frontalier lao, nous prenons un Tuk tuk payé avec nos yuans restant à prix fort! Il n'y a pas beaucoup de compétition et ils savent bien que tout le monde a bien hâte de franchir les douanes!

Rendu au poste Lao, on rempli un petit carton et puis voilà : notre visa est tamponné : nous sommes au Laos. Nous prenons un bus, plutôt une mini van, pour Luang Nam Tha. Nous sommes surpris par le prix des transports : on pensait que ce serait un peu moins cher! On verra pour nos prochains transports. Nous voyons que tout le monde paie le même prix et donc c'est cher pour tout le monde! Peut-être parce que nous sommes à la frontière.

Le 17 septembre arrivé à Luang Nam Tha :

Une journée relax
Arrivés à Luang Nam Tha, nous sommes surpris par le calme de la ville. Pourtant en Chine nous étions en grande partie dans des petites villes mais une petite ville de Chine doit être plus grosse qu'une grande ville du Laos! Nous sommes aussi surpris de voir que la première chambre que nous visitons est à 20,000kips pour les deux (soit 2 $ US)! On ne pensait pas que les chambres étaient aussi peu chères, ça compensera pour le transport! Nous nous installons et allons visiter les rues qui forment la ville. Les deux rues commerçantes sont asphaltées; les autres rues de la ville sont en terre sablonneuse.


Vidéo de Luang Nam Tha




Photos de Luang Nam Tha


18 septembre 2007
Une journée de vélo ou de marche?
Le lendemain, nous nous louons un vélo pour visiter les alentours. Nous prenons les vélos sans vitesse car nous voulons des gardes boue et surtout un panier pour éviter d'avoir un sac à dos sur nous. Les vélos de montagne avec vitesses viennent sans cet équipement. Lorsque nous avons choisi ces vélos nous ne savions pas que nous aurions une pente à monter.
Nous prenons le chemin pour la vieille ville et nous nous retrouvons au milieu de tous les écoliers... ils sont très nombreux à vélo avec leurs chemises blanches. Nous les suivons sur une courte distance et nous fourchons vers les rizières, le stupa That Phum Phuk et vers le village Akha. C'est bien ici car plusieurs visites sont gratuites; ça nous fait différents de la Chine. Nous faisons donc le tour de ce stupa (gratuitement comme plusieurs temples) Le stupa a été reversé par une bombe durant la guerre d'Indochine, une réplique a été construite juste derrière..
Les paysages sont très verdoyants; nous sommes en fin de saison des pluies donc les couleurs sont éclatantes malgré le ciel partiellement nuageux. Par chance qu'il y a quelques nuages : car nous marcherons plus que prévus. Pour nous rendre au village Akha nous devons monter une pente forte pendant plusieurs km. Nous sommes bloqués après quelque km par la route qui est inondée.
On reste devant en essayant d'estimer la profondeur : mais on ne voit pas le fond car l'eau n'est pas très claire. Des locaux passant par là nous indiquent que nous n'aurons pas d'eau plus que les genoux. Nous attendons tout de même qu'ils passent pour les imiter à notre tour. Nous remontons nos pantalons et traversons avec les vélos. Le reste se fait à pied à côté de nos vélos car la pente est trop forte et avec nos brimbales impossibles d'insister. On monte donc plus de 8 km en faisant quelques mètres de temps en temps sur les vélos.
Nous voyons des papillons de toutes les couleurs. C'est le paradis pour les papillons par ici. On ne prend plusieurs photos au calme, même pas un village sur la route, que quelques maisons ici et là. À un moment lorsque Dany essaie son vélo de nouveau, manque de chance, le boulon arrière n'était pas bien serré. Comme ce n'est pas nos vélos, nous n'avons aucun outil et personne n'est sur la route pour nous aider. Dany ne peut continuer à rouler... après un ou deux kilomètres de marche, on aperçoit un bambou sur le sol et Dany répare l'engin en coinçant le bambou entre la roue et la fourche avec un caillou comme marteau. Ça a l'air de tenir donc nous continuons de marcher à côté de nos vélos car la pente est encore trop forte pour la faire sur ceux-ci.
Au bout d'un moment nous n'avons plus d'eau et comme il n'y a aucun village nous décidons de faire chemin inverse et tant pis pour le village Akha. Nous nous attendions à plus de villages sur la route, avoir su on aurait fait une plus grande réserve d'eau. Nous sommes chanceux car tout ce que nous venons de monter à pied, va redescendre : on entame la descente le vent dans les cheveux et avec à peine de freins...
Malchance moins de 500 mètres après notre descente Dany fait une crevaison... Donc on redescend la pente de la même façon que nous l'avons montée : à pied. Nous marchons un très long moment pour rejoindre un village à 3 km de Luang Nam Tha. Nous aurons marché près de 18 km. À ce village nous faisons réparer la crevaison par des locaux : à un prix pas très local! On voit que le pneu a été réparé à plusieurs reprises. On espère que ça va tenir un bout. On se permet d'aller un peu au nord de la ville avec notre vélo, mais on ne s'éloigne pas trop et on les remet épuiser de notre marche!


Vidéo de notre aventure à vélo



19 septembre 2007
Une journée de marche planifiée!
Nous marchons vers le village de Lao Houei peuplé par des Lantens. Pas de vélo aujourd'hui, aussi bien de le faire à pied et ne pas traîner des vélos après notre journée d'hier. De toute façon il n'y a que 12 km aller-retour pour se rendre aux chutes de Ban Nam Dee.

Nous traversons quelques villages mais il est difficile pour nous de savoir exactement de quelles ethnies il s'agit. Ils sont tous très gentils et nous accueillent avec des « sabaidii » Nous nous rendons à la chute ou nous constatons que nous avons économisé quelques kips car avec un vélo l'entrée est plus chère. La chute n'est pas très impressionnante mais le nombre de gens d'ethnies différentes y travaillant oui. Ils sont vraiment plusieurs à désherber le terrain pour la nouvelle saison qui commence! On est vraiment très chanceux car malgré que nous sommes à la fin de la saison des pluies on ne ressent pas les désagréments sauf le ciel un peu brumeux. Nous continuons notre marche sur plusieurs km avant d'aller nous reposer à la chambre.

Repas un peu surprenant!
Nous allons dans un resto touristes (le Panda, pour ne pas le nommer) et nous commandons chacun un plat très simple. Nous ne voulons pas essayer trop de choses nouvelles, le temps de quelques jours que nos estomacs s'habituent. Mais voilà surprise dans mon assiette : il y a 5 fourmis et une autre bestiole inconnue dans mon plat, c'est de minuscules fourmis à peine plus grosses qu'un grain de poivre. Je ne fais pas la fine gueule et je mange en fermant les yeux après avoir tassé les insectes déjà détectés. À voir la quantité de fourmis qui se promène sur la table, je ne pense pas qu'ils en font un cas lorsqu'ils en ont dans leur assiette surtout après la proposition que nous avons eue hier dans un autre resto : nous étions en train de manger lorsque la proprio du resto nous propose (en nous les montrant) de gros vers blanc bien frais, vigoureux et bien juteux on imagine. On lui fait signe que non et essayons de continuer de manger pendant que l'on regarde la transaction de vers blancs de faire. Elle achète plusieurs tubes de bambou contenant chacun un nombre fixe de vers et les apporte à la cuisine. J'espère qu'ils lavent les ustensiles lorsqu'ils coupent ces mets « exotiques »

Cette ville nous aura agréablement surpris pour son calme et les beaux paysages pittoresques. Et les belles randonnées accessibles. Par contre le prix des treks est exorbitant, les treks sont tellement chers qu'ils les calculent en Euro! Et à qui va tout cet argent?


3-Muang Sing, Muang Long et Xieng Kok nord ouest du Laos

Le 20 septembre Muang Sing

Transport pour Muang Sing
Muang Sing Nous prenons un transport pour Muang Sing, la route est partiellement asphaltée. Les transports sont définitivement plus chers que ce que nous avions imaginé. Mais comme les distances sont assez courtes, ça reste malgré tout pas trop désastreux pour le budget. Les chambres, elles, sont à prix défiants toutes concurrences. Nous faisons les 58 km entre Luang Nam Tha et Muang Sing. La ville compte 23 500 habitants! La route prend plus de 2 heures et comme nous ne savions pas trop la façon que les transports fonctionnent : premier arrivé premier choix, nous sommes installés sur des bancs de rotin dans le fond de la boite du pick-up. Pourtant nous avions 30 minutes d'avance! On fera mieux la prochaine fois! Et vaut mieux arriver d'avance car les heures de départs ne sont pas toujours prises en compte : si le pick-up de 9 h est plein à 8 h 15 et bien il part! Un deux heures assez inconfortable surtout que nous sommes 12 dans cette petite boite de pick-up adaptée avec des banquettes.

La ville et la rencontre d'une Indienne
On arrive tôt à Muang Sing et nous nous trouvons une chambre grande et confortable avec salle de bain et douche très chaude pour 30,000kips. On décide de se promener à pied dans les environs et demain on essaiera un vélo pour la deuxième fois au Laos. On a donc marché une quinzaine de km dans les villages avoisinants. En soirée nous faisons la connaissance d'une Indienne en vacance pour deux semaines au Laos et qui travaille en Thaïlande. Ces Indiens sont toujours aussi chaleureux et sympathiques... ça nous rappelle de bons souvenirs de l'Inde du Sud, un pays où nous retournerons certainement. Elle n'a pas voyagé beaucoup dans son pays et connaît peu de place que nous avons visitée en Inde. Elle est bien curieuse, mais la curiosité des Indiens est rarement dérangeante car ils posent les questions directement : à nous d'y répondre ou non. Nous aimons bien la spontanéité des gens de ce pays. Vraiment, l'Inde est un de nos coups coeur.

Photos de Muang Sing



Location de vélos encore une fois
Nous louons des vélos à notre hôtel faute de mieux. Nous regardons les douze vélos à louer et choisissons les deux qui ne sont pas sur le plat! Dany doit serrer les boulons et gonfler les pneus, et comme le vélo n'avait pas de poignées en plastiques nous en avons pris sur un autre vélo qui avait une crevaison. Nous avons donc deux vélos en « ordres ». Il aurait été impossible d'en trouver un troisième. Déjà nous espérons que les pentes ne seront pas trop fortes car les freins sont presque absents de mon vélo. La dame de notre hôtel est très gentille et nous conseille une balade qui semble intéressante. Nous commençons par aller au marché. Nous sommes surpris par la grandeur de ce marché dans une aussi petite ville. Il n'est pas 7 h que l'endroit est noir de monde! Les gens sont très lève-tôt ici. Nous nous magasinons quelques fruits et mettons le tout dans notre panier de vélo.

Vidéo de Muang Sing




Villages Akhas
On part vers le nord pour visiter des villages Akhas. Nous arrêtons 10 km plus loin stationner nos vélos à un resto que la proprio de notre hôtel nous a conseiller : le reste ce fait à pied seulement. Nous entamons notre balade et moins de 5 minutes plus tard nous arrivent dans un premier village, tout près de l'hôtel-restaurant, malheureusement les touristes on fait leur ravage et on est accueilli par sabaidii suivi de « pin » et « monnaient » on continu la marche vers la montagne. Le sentier est difficile à suivre, à quelques endroits nous avons deux choix et nous y allons un peu au hasard car il n'y a pas de carte. À un moment, deux femmes dans leurs champs nous indiquent le chemin à prendre. Nous marchons dans des plantations de mais, de riz et d'autres plants pas très légaux chez nous! Après une heure de marche, nous arrivons dans un minuscule village au milieu des bois! Un village beaucoup moins visité par la façon des enfants de nous accueillir. On retourne par les champs au lieu des bois et croisons deux autres villages avant de retrouver le restaurant où sont nos vélos. On prend un repas bien mérité et on enfourche nos vélos et faisons d'autres balades dans les environs tout l'après-midi. Comme nos journées commencent tôt depuis notre arrivée au Laos, elle se termine tôt aussi. Nous nous levons au levé du soleil et une heure après le coucher de celui-ci vers 19 h nous sommes déjà dans notre chambre sommeillant!

Le 22 septembre Muang Long et XiengKok

Transport pour Muang Long
De Muang Sing, nous prenons un transport pour Muang Long. La dame de notre hôtel nous a dit que le premier transport était à 10 h, ne voulant pas être assis à terre comme la dernière fois et aussi parce que nous avions 1.5 km de marche nous avons décidé de partir plus tôt soit vers 9 h après avoir profité d'une bonne douche chaude chacune. Nous arrivons à 9 h 15 et il y a déjà des gens dans le pick-up. Nous avons une place assise et le pick-up se remplit rapidement. Nous partons il est à peine 9 h 30. Par chance que nous sommes arrivés d'avance car nous l'aurions manqué si c'est le bus de 10 h. Nous faisons un long trajet de 2 heures dans la poussière et les nids d'éléphants. Ce n'est pas une route mais une piste de terre. À deux reprises notre tête se cogne au plafond. Une dame avec son petit bébé naissant (quelques semaines pas plus) rigole en regardant son bébé être secoué d'un côté et de l'autre. On ne sait pas si elle rigole parce qu'il ne réagit pas (pas un cri ou un pleur!) ou pour autre chose!? Pauvre bébé! Dire que chez nous il y a le syndrome du bébé secoué qui fait les nouvelles de temps en temps.... Il y doit avoir des enfants qui meurent à se faire brasser autant! Dany se cache le nez dans sa cachette pour ne pas respirer trop de poussières. Moi je ne suis pas complètement à l'arrière comme lui donc j'en ai moins. Nous sommes 14 dans la boite arrière. En chemin nous avons vu plusieurs petits villages dont quelques-uns où les femmes se promène seins nus ou avec des costumes très impressionnants... Ils ne sont pas touristiques ces villages. Nous faisons de temps à temps des arrêts lorsque des villageois font signe au chauffeur. Dans un village, un homme embarque dans le camion avec sa fille d'une dizaine d'années apparemment très malade : le voyage ne l'aidera sûrement pas mais il ne doit pas avoir de docteur chez eux, donc ils se rendent au village plus loin.
Après deux heures et 38 km, nous arrivons enfin à Muang Long tout poussiéreux, Dany a des pantalons jaunes maintenant! Et nous avons un écran solaire de sable! Nous payons le transport à l'arrivée (16,000) ch. Tout le monde paie le même prix : ils n'ont pas l'air de vouloir nous arnaquer pour ça. Dommage mais nous sommes souvent méfiant maintenant, le temps de comprendre un peu le fonctionnent. Après quelques jours ça nous passera!
Photos de Muang Long




Ville de Muang Long
Nous avons été à la recherche d'un guet house. La Jony n'était pas très sympathique, nous voulions en voir un deuxième. Nous ne sommes allés en face : personne pour nous répondre... Nous avons été voir une 3e, encore personne mais un voisin est venu réveillé la fille qui doit s'occuper du guet house. La chambre est correcte et l'électricité est disponible de 18 h 30 à 22 h 30 comme dans tout le village!
Plusieurs villages reculés ont l'électricité que trois heures par jour avec des génératrices. Ils cuisinent au bois et tout à l'air de bien aller. Une chose agréable au Laos c'est qu'il y a souvent une eau en bouteille qui nous attend dans notre chambre! Aussi, eux même boivent de l'eau en bouteille donc dans les restos on n’a pas à avoir des craintes pour l'eau servi au verre.
Nous allons à la recherche d'un resto, un est pleins et ne sert que de la soupe et l'autre au Jony, nous dit qu'il ne sert pas de bouffe! Bizarre car lorsque nous avons visité la chambre il y avait plein de gens qui mangeaient. Nous en trouvons un troisième, le seul autre du village il est tout près de notre hôtel le « Four Light Restaurant ». Drôle de nom quand il y a que 3 heures de courant par jour! Peu convaincus, car il n'y a personne nous commandons. Elle a un menu anglais, qui est très poussiéreux! Il y a longtemps qu'il n'a pas servi! Nous prenons chacun un riz aux légumes (7,000) ch et Dany se prend une omette avec patate (5,000). Nous sommes agréablement surpris, c'est très bon et avec toutes les épices sur la table il y a de quoi ajuster le goût : soya, sauce de poisson, citron, piment, sel, msg, sucre, sauce tomate... Il y a du choix.
Durant le repas, nous nous sommes crus à Hampi (Inde) un instant car lorsque Dany a commandé l'omelette aux patates, la fille est partie avec de l'argent et est allée chercher 5 pommes de terre et trois oeufs... Ça c'est du frais! Nous allons au petit marché et nous achetons des bananes qui sont délicieuses ici.
Nous marchons vers la rivière et nous y voyons plusieurs s'y baigner et s'y laver. Les rivières font office de bain public! Et dans les villages sans rivière, il y a toujours un petit plan d'eau où les gens se réunissent pour la toilette et le lavage. Lorsque l'eau courante n'est pas dans toutes les maisons, il y a un puits public pour faire la réserve d'eau pour la cuisine. Nous allons inspecter les environs. Pour traverser la rivière il y a un pont suspendu pas très rassurant; peut-être que les locaux font le détour pour l'autre pont? Nous continuons et marchons un peu le long des rizières. Nous nous prenons une « branche de riz » et faisons comme les locaux en le mangeant cru; pas très nourrissant mais ça occupe d'arranger chaque grain!
Nous allons ensuite vers le village et voyons plusieurs gens regrouper... Il y en a qui jouent à deux jeux d'argent. Des genres de cube et l'on gage sur l'animal qui va sortir... Il y a six animaux : le paon, le tigre, le poisson, l'éléphant, et deux autres que je me souviens plus. Il y a beaucoup d'argent qui circule... nous voyons aussi un jeu de dard et de ballon... On paie, on lance et on gagne... ça ressemble à une grande fête foraine : peut-être parce que nous sommes samedi.
Un homme nous parle un peu, les gens sont très sympathiques ici. Il faut dire que c'est la saison basse et je pense que nous sommes les seuls touristes aujourd'hui. Et peut-être depuis quelques jours. La majorité ne va pas plus loin que Muang Sing et surtout en cette saison. Pourtant nous sommes chanceux il ne pleut pas!
Nous entendons une musique, celle qui annonce le camion de vidanges en Chine... Ici c'est les glaces! Nous voyons petits et grands aller vers le gars à motocyclette. (Comment ils font les glaces avec 3 heures d'électricité par jour!) Nous faisons de même et nous achetons chacun un M. Freeze (bâton de glace) (500) aux fraises faites locales avec un petit sac de plastique et une brochette en bois qui fait le bâton (chose à ne pas faire, mais nous n'avons pas été malade) L'homme qui nous parlait anglais un peu plus tôt, passe à côté de nous et nous dit que ce sera 1000 pour les deux, comme pour être certain que nous ne nous ferons pas avoir... Le marchand de glace est honnête car c'est le prix qu'il nous avait donné.
L'office du touriste était fermé ce matin. Je ne sais pas si c'est parce que quelqu'un a dit qu'il y avait des touristes au un simple hasard mais il était ouvert à notre 2e passage et avait presque l'air de nous attendre! Nous demandons quelques prix... Un peu moins cher qu'à Luang Nam Tha mais encore trop cher à notre goût soit 21 $ US pour 6 heures de trek dont 4 heures de marche et un dîner! Nous décidons d'aller marcher seuls un peu sur la route vers le sud. Les enfants nous disent de beaux « Saibadi » et les adultes aussi.
On va au même restaurant que pour le dîner. Nous prenons chacun une omelette aux pommes de terre (5,000) ch. Et pour Dany un riz frit aux légumes (7,000) et pour moi, j'essaie la soupe au porc (5,000). Il m'arrive un plat gigantesque de soupe avec fine tranche de porc et des légumes ainsi que des nouilles de riz. Je fais un mélange avec les sauces disponible sur la table. C'est vraiment très bon.
À 18 h 30 pile, les lumières s'allument, nous allons vite brancher l'ordi et la batterie de caméra. Nous prenons une petite douche bien froide. Il y a beaucoup de fourmis rouges dans les bois et sans que nous les dérangions elles nous attaquent littéralement! Et elles mordent fort pour leurs grosseurs et sont très agressives!

Vidéo de Muang Long et Xieng Kok



En route vers XiengKok
Nous nous sommes levé assez tôt (avant 6 h) pas vraiment le choix avec tout ce bruit dehors. Le singe, les poules et je ne sais quoi d'autre mais très bruyant. Nous sommes arrivés plus tôt pour le bus et nous avons dû attendre un bon moment. Nous sommes partis à 7 h 45 et nous étions assis à l'avant car à l'arrière il y avait plein de poches de grains. Nous étions donc confortables avec moins de poussière. Le trajet de 34 km dure plus d'une heure.
Nous avons fait deux fois des arrêts dans des villages pour descendre des poches et Dany les a aidées. Les hommes le regardaient très surpris de la technique de mettre les sacs sur ses épaules. Dans le premier village c'est une petite femme qui a du transporté une grande partie des sacs qui ont plus de 25 kg (50 lb) avec Dany. Nous avons passé des villages surprenants. Les femmes se tiennent seins nus mais avec les chapeaux décorés et leurs jupes. Certaines montent leurs jupes jusqu'au-dessus des seins et se font en quelque sorte une robe. Elles ont des paniers qui sont attachés à leur tète et avec un morceau de bois sur leurs épaules pour répartir le poids. Pour les maisons ça se ressemble beaucoup. Ils ont l'eau à quelques endroits dans le village et c'est là que tout se passe : douche, lavage, remplissage de bidons...


Photos de Xiang Kok


Xiang Kok
Nous nous sommes informés pour une chambre... Nous avons pris la Onkeo Guesde house à (20,000). Elle a fait le ménage et n'en finissait plus. Ça fait longtemps qu'il n'y pas eu de gens dans son guet house. Nous avons du attendre qu'elle lave le planché, le balai, lavé la toilette qui n'était que poussiéreuse et encore... Lorsqu'elle est enfin sortie de la chambre; c'était pour mieux y revenir et laver le plancher de la salle de bain. Nous avons enfin pu mettre notre cadenas. Une dame style Akha, nous regardait et est même entrée dans la chambre pendant que l'autre faisait le ménage... aussitôt sorti et le cadenas mis sur notre porte à peine avions-nous tourné le dos qu'elle jouait avec notre cadenas à code... Nous étions à quelques mètres d'elle... Ils ont l'air très curieux et nous avons bien fait de mettre le notre et non pas leur cadenas surtout que plus tard nous nous sommes rendu compte qu'elle ne nous avait pas donné la bonne clé pour le cadenas! (Peut-être avait gardé l'autre pour fouiner?).

Nous avons marché un peu dans les alentour et sommes allé à la recherche d'un resto : Le premier est écrit restaurant et en anglais... il n'y avait personne et nos sommes allés cherché le menu... quelques trucs très simples. Une dame arrive et nous dit que ce n'est pas possible de commander. Nous devons aller au Resort Guesde house. Il n'y a aucun autre resto même pas un marchand de soupe! On mange et j'essaie de lui demander pour le bateau pour Houeixay. J'ai un lexique lao mais c'est une Chinoise et elle ne lit pas le lao et ne parle pas anglais... Nous n'avons plus notre lexique chinois! J'avais déjà demandé à la dame de notre hôtel mais elle ne sait pas lire et une autre personne dans la rue non plus... Ce sera une mission difficile!

Un homme vient nous parler pour les bateaux, il a vu qu'il y avait des touristes. On discute des prix; c'est 3500, je trouve que c'est trop peu cher et trop cher pour que ce soit des US, il y a quelque chose qui ne marche pas! pour être sur on sort nos kips; et non le prix n'était pas en kips mais en Bath Thaïlande! ce qui fait 100 $ US. C'est un bateau pour 5 mais comme il n'y a personne d'autre qui le prend ce sera le même prix pour 2. À la fin de notre repas un autre homme nous propose la même chose au même prix soit des speeds béats hyper bruyant et dangereux. On n’aura donc pas le choix de revenir sur nos pas pour Luang Nam Tha.

Retour à Muang Sing
On décide de ne pas s'attarder plus longtemps dans ce village qui ne nous inspire pas et malgré notre chambre payée nous prenons un bus pour Muang Long en fin d'après-midi car nous aurons de la route à faire pour nous rendre à Nam Tha.

Avant notre départ, nous rencontrons un Israelien : le seul autre touriste en ville. Sa première question est de savoir où nous avons mangé. Nous lui répondons le Resort et il est déçu. Il n'y a pas d'autres restos dans le coin il espérait que nous en aurions peut-être trouvé un caché. Il est ici depuis 4 jours et prend ça relax. Il n'y a pas grand-chose à faire dans le coin. Le resto où nous avions été ce matin ne sert jamais de nourriture!? Et comme il parle quelques mots lao il leur a dit que c'est idiot d'avoir un resto mais de ne pas avoir de bouffe.

IL parle beaucoup et nous raconte qu'il est en voyage depuis près de 3 ans! Il explique qu'il a dit au villageois que c'était une mauvaise idée de faire payer trop cher aux touristes car ça leur nuit à long terme. Il a tout de même un drôle d'air même s'il parle sensé. Nous lui disons que nous repartirons dans l'après-midi car les bateaux sont trop chers. Il nous présente un homme qui parle anglais (le seul parlant anglais dans la ville selon ces informations) L'homme dit que peut-être demain il y aura un bateau pas trop cher... ça a l'air plus des paroles pour faire taire notre nouveau ami qui le réprimande et lui dit « tu vois ce que je t'ai dit : les touristes ne restent pas si c'est trop cher! ». Nous le laissons aller manger encore au Resort et allons nous reposer quelques instants dans notre chambre où nous ne passerons pas la nuit.

Inutile de demander remboursement, on ne trouve plus la femme de notre hôtel pour lui remettre le cadenas et comme elle a nettoyé la chambre pour nous... Nous allons rejoindre le bus (car cette fois-ci nous aurons un vrai mini van et non un pick-up). Nous attendons un long moment, ils attendent un bateau qui n'est finalement pas venu donc c'est à 4 et avec 45 minutes de retard que nous prenons la mini van pour Muang Long.

Cette fois-ci le chemin se fait plus vite car il n'y a pas trop d'arrêts. Nous arrivons moins d'une heure après pour les 34 km (10,000) ch. Nous sommes revenus à notre point de ce matin. Nous demandons pour Muang Sing et on nous répond par l'affirmative; quelle chance? Nous attendons un gros 45 minutes, nous prenons le temps de prendre une soupe aux nouilles juste en face de la gare. La soupe est délicieuse comme toujours, avec tous les ingrédients à ajouter soi-même : citrons, piment, sauce soya et de poisson, sel, sucre, mgs, piment frais et autres légumes. Nous payons (5,000) ch pour cette soupe avec porc. Les locaux paient le même prix.

On prend donc le transport pour Muang Sing il part et pour une fois nous sommes que 4 dans le grand pick-up et avons donc de la place dans la boite arrière pour nos jambes. Nous arrivons il fait noir il est passé 18 h 30. À 3km de la ville, il ne reste plus personne dans le camion et ils nous demandent si on va à Muang sain : bien sûr que c'est là que nous allons. Il nous dépose à l'ancien marché tout près de notre hôtel. Le transport pour les 38 km prend donc plus de 2 heures! Bonne moyenne! Nous payons le trajet (16,000) ch. Ils ont l'air constant pour les prix.

Nous allons au Telus Guesde house où nous avions déjà séjourné (30,000). Nous parlons à un québécois et un français assis à table de notre hôtel. Le français veut faire le tour par Xiang Kok demain et par la route pour Houeixay... Il dit que l'Office du touriste ici lui a dit que c'était possible! On pense que non mais bon (on le recroisera quelques jours plus tard à Nam Tha : c'est impossible par la route!). Le Québécois était déjà venu trois mois au Laos et est revenu pour 4 semaines. On s'endort rapidement.


4-Vieng Phoukkha et Udomxai au Laos

Le 24 septembre 2007 Vieng Phoukha



Retour à Luang Nam Tha
Comme d'habitude, nous nous sommes levés à 6 h. Nous sommes allés prendre le transport vers 7 h pour Luang Nam Tha à la gare de Muang Sing. Deux autres touristes nous accompagnent pour le trajet. Nous sommes chanceux car de Luang Nam Tha nous aurons un pick-up pour Vieng Phukha à 12 h donc pas nécessaire de passer la nuit ici. Comme il est 10 h à notre arrivé à Nam Tha, nous avons le temps de manger au resto Coffee house. La dame nous reconnaît et nous demande où nous avons été et où nous allons. Nous commandons chacun un poulet sauté avec légumes qui est délicieux. À la gare, des Akhas nous proposent encore des bracelets nous cédons et les encourageons. Nous les regardons ensuite faire du fil avec leurs toupies et un bout de coton en attendant le bus.

Première impression décevante!
Notre pick-up pour Vieng Phukha part à 12 h, il y a une grosse boite de télé au centre. Nous choisissons une place où nous aurons de la place pour nos jambes. Une dame qui embarque après moi veut ma place. Je refuse sachant qu'elle veut seulement être mieux : premier arrivé premier servi! (ce n'est pas la première fois qu'on me demande de me déplacer et maintenant j'ai compris!) Elle demande à un autre gars la même chose et il répond la même chose que moi : non. Elle n'a pas le choix et s'assoie en face de la grosse boite.

La route est super belle et on roule très vite c'est la plus belle route que nous ayons vue jusqu'à présent! C'est la route qui mène à Houeixay. En peu de temps nous sommes arrivés. Nous regardons pour une chambre avec salle de bain commune à 25 000 on veut aller voir une autre mais elle est à 30 000 avec salle de bain mais pas de douche... On décide de commencer par aller voir le centre de touriste avant de choisir. Il propose des circuits commençant à 25 $ US par personne et par jour! Très cher et pour ne voir pas grand-chose finalement. Les balades ont l'air sans intérêt. Il y a une grotte qui nous intéresse mais c'est le forfait d'une journée. On avait pourtant vu des affiches dans d'autres villes annonçant des treks à partir de 7 $ par jour! Il dit que c'est parce que ça fait longtemps 2-3 ans! Mais quelle augmentation en trois ans!

On retourne à la recherche d'une chambre et nous trouvons un geste house sommaire pour (20,000) et sale de bain commun à l'extérieur, eau froide bien sûr. Nous retournons voir à l'office du touriste mais il nous dit impossible de prendre une demi-journée seulement si on veut voir la grotte on doit faire la promenade en forêt et impossible aussi de se rendre seul! On tourne un peu en rond et on se dit que nous partirons sûrement demain. C'est dommage, car il semble impossible de se rendre à la grotte par nous même selon l'office du touriste et sauf ses treks, il n'y a pas grand-chose à faire... Ce n'est pas un office du touriste mais un office qui tue le touriste!


Photos de Vieng Phoukha

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Par chance nous rencontrons un homme sympathique

Nous allons souper au resto en face de la gare routière. Un homme nous parle anglais et nous dit qu'il est guide par moment. Il nous raconte qu'il a fait un trek il y a quelque temps et le gars (un gros canadien) marchait tellement lentement qu'ils ont dû dormir à la belle étoile et il a fait un lit avec des feuilles de bananiers. Il y a eu un orage et ils n'ont pas pu dormir.



Nous lui posons quelques questions et il nous renseigne pour la grotte. La grotte est à 8km et il est préférable d'avoir un guide. L'entrée ne coûte presque rien et nous devons payer pour le guide et le transport seulement; presque rien n’en fait. C'est son resto et celui de sa femme. Il dit que ce n'est pas vraiment un resto car il n'y a que des nouilles. Nous commandons chacun un bol (5,000) servi avec boeuf haché épicé. C'est très bon mais pas très gros pour Dany. Nous nous décidons pour le trek et voulons demander ses services mais il a disparu... et pas moyen de le trouver. On va essayer seul demain à pied. L'électricité arrive comme prévu à 18 h 30 elle devrait partir à 22 h, nous branchons les batteries.


Vidéo de Phoukha
Grande marche et visite de la grotte
Nous avons payé la chambre hier soir pour être sûrs que nous pourrions partir tôt ce matin. Nous avons décidé de passer par le marché avant de partir à pied pour la grotte. On a vu que le marché était déjà très achalandé. Il était 6 h et déjà on se sentait presque en retard. Tout le monde était bien installé avec leurs kiosques. Quelle différence avec hier où on ne trouvait pas grand-chose dans ce marché? Là tout y est, les fruits et nourriture en tout genre; donc le matin c'est très différent et sûrement que tous les marchés son ainsi. Nous avons acheté 14 bananes (2,000) et nous avons essayé des beignets-surprises! 3 pour (1,000). Un beignet sucré avec un morceau de patate sucré à l'intérieur, c'est très bon.

Nous avons marché et marché plus que les 8 km dits par le gars d'hier et encore et encore... personne ne parle anglais. Ceux qui parlent anglais ne savent que quelques mots ou phrases. La première question que les gens posent c'est « où aller vous » et ça sur la route, dans un transport, dans une ville et la question est suivi par « d'où venez-vous » et « êtes-vous marié? » ça fait plusieurs fois que nous nous faisons poser ces questions et ce dans cet ordre et c'est vraiment drôle de comparer avec les autres pays. Nous avions le nom de la grotte mais pas écrit en lao... De toute façon ça aurait sûrement été peu utile car les gens des villages ont l'air de ne pas souvent savoir lire, même le lao... Il se trouve que le nom de la grotte est aussi le nom du village où il se trouve. Un homme nous indique que nous devons continuer plus loin.

Nous passons par trois petits villages dont un où nous sommes accueillis par l'école : un groupe de plus de 30 élèves a quitté la cour d'école pour nous nous rejoindre dans la rue. Ils nous disent bonjour et ça ne va pas plus loin car aucun d'eux ne parle anglais. Heureusement il fait un peu nuageux car nous arrivons au village de la grotte 14km plus loin et ce à pied. Nous demandons la grotte avec le nom que nous avons noté, nous le prononçons et ils ont l'air de comprendre. Nous sommes invités à venir nous asseoir sur le balcon de la maison : on ne peut pas vraiment refuser. On nous offre le lao lao, whisky local. Dany ne peut refuser le premier... moi je réussis à m'en échapper. L'alcool a un goût doux mais est assez puissant! On nous offre une chose après l'autre. L'homme qui avait compris le nom de la grotte arrive avec une chemise avec un écusson « écolo-guide ». On comprend qu'il a été guide. Il nous dit que l'entrée de la grotte est de 10,000 pour les deux et qu'un guide va nous accompagner... On savait qu'il y avait un prix d'entrée pour faire des cérémonies futures. Un guide nous accompagne et nous fait acheter des chandelles (1,000) pour trois. Nous visitons la grotte. Peu de gens sont passés par ici dernièrement. Nous passons par une porte en bois que notre guide ouvre avec une clé. Avant de nous aventurer nous devons participer à une petite cérémonie. Au départ on ne comprend pas trop mais il me fait signe de déposer mes trucs et de joindre les mains. On peut ensuite s'aventurer dans la grotte.

D'après sont expression, ça a changé un peu depuis son dernier passage. Il veut nous faire prendre un chemin mais celui-ci est bloqué par des roches de calcaire de plusieurs tonnes tombées apparemment, car il n'a pas l'air de les reconnaître. Puisqu'il ne trouve pas de chemin entre les roches il nous fait signe que nous devrons passer par un autre chemin. On marche quelques mètres mais très lentement, il fait très noir et notre éclairage est avec les chandelles seulement. Il a l'air méfiant... on ne sait pas s'il craint les animaux ou les roches qui peuvent tomber. On fait un bout et on se retrouve devant une roche qui bloque tout le passage. Il nous fait signe que ça est tombé d'en haut! On rebrousse chemin. Nous refaisons une cérémonie de sortie pour remercier les dieux de nous avoir protégé pendant cette visite, on suppose!
On lui donne (10,000) même s'il demandait moins, pour nous avoir accompagnés. Jamais on ne se serait aventuré seul même si on avait trouvé la grotte ce qui est peu plausible car elle est bien cachée et peu indiquée. On le remercie. On vient de sauver plusieurs $. L'office du touriste demandait 50 $ US pour les deux pour une petite promenade en forêt et la grotte! Aujourd'hui, il nous en coûte 2 $ US pour les deux et le guide a l'air très très heureux! Au moins l'argent va à la bonne personne et on ne passe pas par un intermédiaire.

Les villages sur la route du retour
Nous refaisons le chemin inverse pour le retour, l'avantage à pied est que le contact se fait encore plus qu'en vélo. Nous saluons les gens des villages et ils nous le rendent bien. À un moment un groupe de jeunes viennent nous rejoindre sur la route. Je montre mon appareil photo pour leur demander leur accord : trois jeunes garçons font les braves tandis que les autres se sauvent à la course. Une fois qu'ils voient la photo sur l'écran j'ai une foule devant mon appareil mais une dizaine restent craintifs jusqu'à la fin, surtout des filles. Dany leur montre aussi la caméra vidéo et ils sont très impressionnés. On passe un long moment avec ces jeunes. Ils sont très jeunes et pourtant ils ont tous une arme (machette) qui leur sert plutôt à l'ouvrage mais c'est très surprenant pour nous. Nous revenons au village en début d'après-midi et mangeons la fameuse soupe aux nouilles; par chance qu'elle est bonne car il n'y a rien d'autre.

Les fêtes familiales et l'accueil des Lao
Nous allons faire un tour dans la ville un peu à l'écart de la station de bus. La ville n'étant pas très étendu nous entreprenons une promenade dans les ruelles labyrinthes de l'arrière ville. À peine avons-nous fait quelques mètres que nous sommes invités à nous asseoir sur de minuscules bancs en face d'un marka. Les gens fêtent avec le lao lao (whisky local). On nous offre la boisson et la bouffe, pas possible de refuser... On mange donc du riz gluant sucré dans des feuilles de bambou, délicieux et d'autres petites grignotines. Pas possible de payer quoi que ce soit nous sommes invités.
Peu de communication car ils ne parlent pas anglais. Un homme qui se joint au groupe insiste après un moment pour que nous allions faire un tour chez lui. Nous arrivons, ils sont trois hommes à boire le whisky. Difficile de refuser en tant qu'invité de se joindre à eux pour prendre un verre. Leurs femmes arrivent peu de temps après avec victuailles et bière lao. Elles sont très surprises de voire des étrangers dans leur maison, mais une fois les présentations faites la dame de la maison nous accueille à bras ouvert. Nous discutons sommairement car un des hommes parle quelques mots d'anglais. On discute surtout par signes. On mange encore du riz gluant sucré, ce sera notre souper!
On prend quelque photo et ils nous demandent s'il serait possible pour nous de leur en donner une copie. J'accepte et tout énervé, il nous dit que dans le village, il y a quelqu'un qui a un ordinateur... J'exprime que nous voulons y aller tout de suite (ce sera plus facile que par la poste). Il nous y conduit et la personne explique qu'ils n'ont plus d'ordinateur : et d'après ce que nous avons compris impossible d'en trouver dans la ville. On leur dit que nous allons essayer plus loin et on essaie d'avoir une adresse. Ils ont bien compris mais il n'y a pas d'adresse par ici! Il m'écrit sur un bout de papier la façon de leur envoyer « To : Mr Phan Sin, Vieng Phoukha » Je n'y crois pas et après avoir insisté pour avoir autre chose il nous dit d'ajouter le nom d'un guet house et ajoute son numéro de téléphone! On verra bien.

Le 26 septembre route vers Udomxai

On respecte nos promesses
Nous prenons un premier bus qui nous mène jusqu'à Luang Nam Tha encore une fois. Nous prenons le temps entre notre autre transport pour Udomxai d'aller sur le net quelque minutes. Nous faisons aussi imprimer des copies pour les trois familles accueillantes d'hier soir. On demande ensuite à un chauffeur de bus en direction de Vieng Phoukha de livrer les photos en échange d'une petite compensation. On espère qu'ils ont reçu les images. La dame de notre resto préféré à Luang Nam Tha a fait écrire le nom du guet house et de la ville en lao pour mettre toutes les chances de notre côté. On est bien confiant à l'honnêteté des Lao.

Vidéo d'Udomxai


La ville d'Udomxai
On arrive à Udomxai après un long trajet de bus sous la pluie par moment. Il est tard et il fait noir lorsque nous cherchons pour un guet house. Les prix sont plus élevés qu'ailleurs. C'est une ville surtout centrale pour le commerce et beaucoup de Chinois s'y retrouvent. À lire le guide lonely les Chinois doublent leur prix pour les touristes ou les refusent. C'est peut-être vrai pour certaines pensions mais c'est tout de même dans un guet house propriété d'un gentil chinois que nous trouvons le meilleurs qualité prix. Nous payons 40,000 mais avons salle de bain eau chaude, frigo, AC, savons et tout le nécessaire. Nous n'en demandions pas tant mais les plus cheaps de la ville sont au même prix mais n'en offre pas autant donc on a pris avec le luxe tant qu'à y être! On reste dans cette ville quelque jours le temps que les deux jours de pluie passent et de profiter du bon resto en face de notre hôtel. C'est un séjour de relaxation pour reprendre des forces pour les semaines à venir. Peu de visite mais beaucoup de repos...


Photos d'Udomxai


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Rencontre pas toujours agréable
Nous avons rencontré beaucoup de monde durant notre trajet... De belles rencontres et de moins beaux biens entendus! Et ce autant auprès des locaux que des voyageurs... J'espère avoir le temps de vous faire un petit résumé de nos rencontres sous peu... On a été bien déçu de l'attitude d'un québécois il y a peu. Il a voyagé au Laos pendant plus de trois mois il y a peu et on se fiait un peu sur son expérience... On a cherché ensemble pour une chambre. On voulait regarder pour une où le prix semblait pas si mal et il ne nous dit pas la peine car c'est bien trop cher... On dit tout de même que nous allons aller jeter un coup d'oeil. C'est notre façon de faire depuis le début. De cette façon on est plus en mesure de comparer les prix. Et il nous suit en commentant sans arrêt que de toute façon c'est bien trop cher! Il nous suit tout de même pour voir la chambre. Nous on hésite et on essaie de faire baisser le prix. On dit, au québécois que nous allons continuer car comme il dit, c'est sûrement trop cher pour la catégorie! Nous avions à peine fait un pas que lui et son ami, ont pris les deux chambres restantes. Le prix n'était plus trop cher tout à coup! Salle coup, car si nous ne trouvons pas ailleurs, nous ne pouvons plus revenir car il lui restait deux chambres seulement! Et pour des voyageurs qui trouvaient que les prix étaient exorbitants, ils auraient au moins pu partager la chambre! On a de toute façon trouvé mieux ailleurs mais ça la façon dont ils ont agi qui est frustrante! On a tout de même eu la satisfaction de les revoir au resto et de leur dire qu'il avait bien raison : la chambre qu'ils ont prise est VRAIMENT trop chère!

5-Petite vit de Muang Ngoi Neua et Nong Khiaw

Le 29 Septembre Muang Ngoi Neua

Arrivé sur une presqu'ile
Nous prenons un bus pour Nong Khiaw très tôt au départ de Udomxai et réussissons à attraper le dernier bateau pour Muang Ngoi Neua. On mange à la gare des bus à Udomxai un drôle de riz gluant et sucré dans une tige de bambou : pratique pour le transport et pas mauvais. On fait quelques heures de pick-up et encore une fois nous sommes très peu, ce qui nous permet d'avoir suffisamment de place pour nos jambes. On fait ensuite une heure de bateau dans des paysages magnifiques pour se retrouver dans un village le long de la rivière. Un village peuplé de touristes. C'est impressionnant le nombre de touristes comparé aux locaux! On se trouve un petit bungalow sur le bord de la rivière. Ça sent le calme et la détente...

Vidéo de Ngoi Neua



Journée promenade qui est presque tombé à l'eau!
Nous nous levons un peu fatigué : le calme et la détente sentis hier après midi c'sont transformés le matin en vacarme! Les coqs qui se lèvent très tôt et sont très énergiques mais encore plus tôt qu'eux; les bateaux aux moteurs bruyants, il est donc impossible de dormir plus tard que 5 h. On décide d'aller faire une promenade dans les vallées environnantes. On part donc très tôt et on se balade dans un sentier pour se rendre à des grottes à 1 heure du village. On veut continuer le sentier jusqu'aux villages voisins mais on n’est pas certain du chemin. Ça fait déjà trois rivières que nous traversons avec de l'eau aux genoux et maintenant, nous nous retrouvons face à un énorme trou de boue. On demande à des paysans un peu plus loin et ils confirment que nous devons passer par là. Par chance que nous avons mis nos sandales ce matin et non des chaussures. Depuis notre arrivée au Laos nous nous sommes toujours promenés en sandales (tong) car on ne sait jamais quand on va devoir se déchausser : pour les temples, resto, maison, rivière, boue! C'est donc avec de la boue à moitié des mollets que nous traversons. Le sentier zigzag à travers les rizières ce qui nous permet de nous rincer les pieds par la suite dans les canalisations. Le riz (pour ceux qui ne savent pas) pousse dans l'eau. Il y a toujours un pied d'eau dans les rizières avant qu'ils ne les assèchent, les paliers sont reliés par des canalisations de bambous ce qui fait circuler l'eau de haut en bas. Et il y a toute une vie dans ces champs! Si on s'y attarde, on y voit des crabes, escargots, araignées géantes plongeuses et aussi de petits poissons. On n’aurait jamais pensé ça avant. On arrive dans un petit village ou nous prenons notre dîner. Les roches sont parfois glissantes et je suis tombé en traversant une des rivières. Mon appareil photo a reçu quelques gouttes d'eau à peine mais refuse de fonctionner. Dany essaie à quelques reprises pour voir mais rien à faire. On a donc plus le goût de continuer pour aujourd'hui, on retourne au village à plus de deux heures de route et traverser les paysages avec un éclairage parfait sans pouvoir prendre de photos est frustrant. Le soir venu, après avoir démonté l'appareil pour le faire sécher : il se remet en marche... je lui promets un bon nettoyage au retour! Une journée qui se termine bien!


Photos de Ngoi Neua
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Deuxième balade près du village et repas protéinés!
Comme nous n'avons pas d'autres choix : nous nous levons il est 5 h. On entame la balade que nous avions commencée hier. On marche pendant plusieurs heures et surtout après plusieurs rivières traversées (douze en ne comptant que ceux où nous avons de l'eau près de genoux mes genoux à moi Maryse!) On s'arrête dans un petit village accueillant. Il y a un resto avec menu anglais. L'homme est très sympathique et nous dit que ça femme cuisine très bien. Nous n'en doutons pas et commandons des nouilles aux légumes. Nous faisons attention à notre nourriture car l'électricité est disponible de 18 h 30 à 20 h 30 donc les frigos inexistants. On reçoit nos nouilles qui sont bien simples. On y regarde de plus près et on y voit quelques fourmis, pas très graves, elles sont tellement minuscules qu'elles se retrouvent toujours partout et il est rare que nous passions un repas sans en tasser quelques-unes. Mais là ce n'est pas quelques unes, mais des dizaines de fourmis qui se trouvent dans nos plats. C'est Dany qui commence à compter et après 13 fourmis et 4 insectes à coquilles noires dans son assiette et autant dans la mienne, on a tous les deux le mal de coeur. On a pris deux bouchés et malgré tout on est rassasié. On paie rapidement un peu gêné et on quitte le resto. La faim nous reprend quelques heures après et s'arrête au village à deux heures du nôtre. On commande et même si on a faim on est un peu plus attentif aux bestioles non végétariennes de notre plat. Dany mange tout, en repoussant trois fourmis seulement et une araignée, moi j'en ai deux et une inconnue et le mal de coeur me reprennent en pensant au plat de tout à l'heure. N'aidant pas, le plat n'est pas très bon. On se trouvera bien quelque chose ce soir! Par contre la balade est plus qu'agréable malgré les sangsues qui se collent sur nous. En traversant les rivières et surtout dans la boue, les sangsues minuscules s'agrippent sur nous comme des sangsues;) Dany en a eu plus de huit sur le même pied mais les a enlevés avant qu'elles ne sucent tout son sang. Bilan total : douze mini sangsues pour Dany dont une qui l'a fait saigner et pour moi une douzaine aussi mais une qui s'est bien remplie de mon sang et comme le briquet ne fonctionnait plus et que nous n'avions pas de sel et bien Dany a du me l'arracher et ça a fait une belle petite coupure bien saignante.

Le 2 Octobre Nong Khiaw

Le calme retrouvé dans ce plus grand village
Nous prenons le bateau de Ngoi Neua vers Nong Khiaw d'où nous arrivons il y a quelques jours mais n'avons arrêté que le temps de manger. Nous y arrêtons cette fois-ci deux jours le temps de profiter de l'endroit. Presque tous les voyageurs passent droit sur cet endroit. Ils y restent le temps de prendre un bateau seulement. Pourtant les paysages sont aussi beaux que dans le village voisin et le calme y règne vraiment. Nous avons trouvé pour notre séjour un bungalow enfoui dans un jardin fleuri. Bien que la situation soit magnifique, nous l'avons choisi pour le prix : 2 $ US la nuit pour les deux et avec électricité. Nous en profitons pour recharger les batteries de nos appareils. On fait quelques balades sous le soleil et sous les nuages par moment. Nous avons même droit à un orage qui dure quelques minutes seulement. Les touristes se fondent mieux dans l'environnement ici que sur la presqu'île car nous sommes beaucoup moins nombreux pour beaucoup plus d'espace. La bouffe est bonne et avec pas plus de deux fourmis par plats...

Photos de Nong Khiaw

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Vidéo de Nong Khiaw



La preuve que les crachats bruyants sont omniprésents
À notre hôtel il y a un oiseau noir et jaune en cage. Nous avons remarqué que les gens ont souvent ce genre d'oiseau à l'entrée de leur commerce ou maison. On ne s'y était pas trop attardé mais comme on mange juste à côté de celui-ci on l'écoute; il parle sans arrêt. Il dit « sabaidii » et d'autres trucs en lao que nous ne comprenons pas. C'est un oiseau enregistreur de sons et il les reproduit comme bon lui semble... Il nous énerve un peu à reproduire très exactement le bruit de freins grinçants. Nous partons tous les deux à rire lorsque nous entendons on ne peut plus Clair, le son d'un crachat très bruyamment lâché. Il fait l'imitation à la perfection : sûrement qu'il a entendu à plusieurs reprises les gens cracher dans la rue. Drôle d'oiseau!

6-Notre trajet de bus le plus long de tout notre voyage 51heures

Vidéo de notre bus de 51 heures





Le 4 octobre la route vers l'est : Vieng Kham et Sam Neua

Nous trouvons un transport vers Vieng Kham
Après s'être informé à des chauffeurs de bus, on reste béant! Il n'y a pas de transport vers l'est soit vers Vieng Kham d'après eux à partir d'ici (Nong Khiaw). Nous devons prendre un bus pour Luang Prabang et remonter par une autre route! Quel détour inutile, surtout que le temps de notre visa tire à sa fin? Nous aurions bien aimé faire le tour par l'est près de la frontière du Vietnam avant de faire prolonger nos visas à Vientiane. Par chance nous reconfirmons l'info qui nous semble peu probable à un homme dans la rue près de l'office du touriste. Le chauffeur de bus voulait sûrement remplir son véhicule en nous donnant une information erronée car il y a bien un bus dans la direction que nous désirons. Un petit 50 km et trois heures de route nous séparent de Vieng Kham d'où nous prendrons un bus pour Sam Neua.


Arrivée à Vieng Kham
Nous faisons le trajet avec deux autres touristes : Marcus d'Angleterre et Mindy de Nouvelle-Zélande, nous arrivons à Vieng Kham comme prévus passé l'heure du lunch. Un petit problème nous tracasse. Il n'y a qu'un bus pour Sam Neua et c'est de nuit... Il passe vers 10 h, 11 h, 12 h et même parfois 2 h du matin. Le premier ouest house que nous visitons nous dit qu'il nous réveillera lorsque le bus arrivera en ville. Les chambres ne nous conviennent pas pour le prix et l'accueil pas terrible. Mindy nous dit qu'elle a vu un guet house sur la route au début du village lorsque nous sommes arrivés. Nous optons pour trouver celle-ci. Après beaucoup de marche, nous nous informons et la trouvons. Une chose bien drôle avec les touristes qui ont comme premier langage l'anglais; c'est qu'ils pensent que tout le monde parle leur langue. À plusieurs reprises, nous avons pu constater cela en route. Ils s'acharnent comme si ce n'était pas possible que la personne ne parle aucun mot de leur langue. Pendant qu'ils s'acharnaient pour demander l'info pour le guet house : nous avons fait le signe à l'arrière d'eux de dormir pour trouver le guet house... L'homme comprend et nous donne la direction. Tout surpris qu'il ait compris d'un coup, après plusieurs phrases d'effort, ils nous regardent avec des points d'interrogation dans les yeux. On leur dit qu'avec un signe c'est souvent plus facile.

Confidences intéressantes
Le guet house River Side est beaucoup plus agréable et un gentil monsieur, le voisin, nous accueille chaleureusement. Nous faisons un peu la sieste et partirons ce soir. Nous allons tous manger chez le monsieur qui nous a accueillis nous commandons chacun un plat simple qu'il y a sur son menu. Il nous parle des touristes qui ont disparu de la région depuis quelques années. Ça fait 8 semaines que personne n'est allé dans son resto et la guesthouse. Les touristes prennent maintenant des bus directs et ne font plus d'arrêts dans la ville. Et avec les horaires de bus de nuit, on comprend que ça décourage! Il n'y a pas de chose spectaculaire pour attirer les touristes et avoir de l'aide du gouvernement : il n'y a que de la nature et un village. En plus, il n'y a plus d'électricité depuis plus de 5 mois... même pas les trois heures par jours dont plusieurs villages bénéficient. Il dit se sentir délaissé du gouvernement qui s'est pourtant bien servi de la région et des gens de celle-ci lors de la guerre. Ils ont fait de la nourriture et offert des toits aux soldats et beaucoup de villageois sont morts. Tout ce qui s’est passé pour cette guerre est très complexe pour nous. On a peu entendu parler de cette guerre sinon en nommant le Viet Nam seulement. Il dit que les États-Uniens donnent beaucoup d'argent au Laos. Ils acceptent l'argent car ils en ont besoin et pourquoi pas après tout? Mais il nous dit en riant que ces Américains sont stupides car la population les déteste et n'a pas pardonné... Ils prennent l'argent car ça leur est utile et non parce qu'ils ont oublié. Ils rient aussi que les USA se pensaient bien fort mais qu'en fait les Français ont été plus fort car ils sont restés plus longtemps au Laos... Mais il est plus qu'heureux de dire que le Laos est libre maintenant. C'est intéressant pour nous d'entendre ce que pense un local de cette guerre même si plusieurs doivent avoir des opinions différentes. (Ce n'est qu'un point de vue parmi plusieurs nous en sommes conscients.) Il le dit crûment mais c'est ce qu'il pense. Encore une fois on est bien content d'être Canadien!


Un long trajet de 51 heures pour 320 km vers Sam Neua

Première journée
À peine avons-nous terminé notre souper que nous entendons un bus klaxonner dans la rue. L'homme du resto nous dit que c'est le nôtre. Il est 20 h et nous pensions qu'il arriverait vers minuit! Avoir su nous n'aurions pas loué une chambre... L'homme fait arrêter le bus pendant que nous allons chercher nos sacs au geste house. Nous sommes heureux de voir que c'est un vrai bus avec sièges. Nous en avons pour 7 h en théorie. Nous prenons place dans les sièges étroits et peu de place pour les jambes mais on s'en contentera. On sommeille par moment entre les arrêts fréquents du bus. À un moment le bus s'arrête : le chauffeur va à l'arrière sur les boites et les sacs et nous fait signe qu'il se couche avec le le signe « trois » On désespère... trois heures à attendre que notre chauffeur se repose. Ça fait déjà 7 heures que nous sommes en route et avec le GPS on peut voir que nous sommes à moitié chemin seulement. On s'impatiente et comme on est stressé on ne dort plus. Après 30 minutes, le cadran de notre chauffeur sonne; quelle chance c'était une pose de 30 minutes! On reprend la route. Nous roulons lentement. La pluie tombe en continu depuis deux jours. Il y a quelques arbres jonchant sur la route mais il y a toujours de l'espace pour passer. Les autres véhicules ayant fait un chemin avant nous. Nous arrêtons plus loin à deux reprises pour couper des arbres qui sont là depuis peu... Avec la machette d'un des passagers le tout est réglé dans des temps acceptables. Il fait déjà clair et nous voyons la route défaite par endroits. C'est pour cette raison que c'était si long cette nuit.


Deuxième journée
On s'arrête encore une fois, dans un village cette fois-ci. Quelques chauffeurs parlent entre eux. Une personne qui parle un peu anglais (quelques mots) nous dit que la route est bloquée plus loin, et nous devrons attendre un moment. Il dit peut-être une journée! Nous on y croit pas. On prend des paris avec les deux touristes pour le temps que ça va prendre. Ça fait déjà 12 heures que nous sommes dans le bus, il est 8 h. On aura tous perdu pour les paris; car le plus pessimiste avait dit que nous arriverions à 16 h de la même journée! Personne ne fait rien et personne n'a l'air dérangé de ce qui se passe. Nous allons à la recherche de quelques trucs à manger mais il n'y a presque rien ici. On se dit que nous attendrons d'arriver à Sam Neua pour nous payer un bon lunch. Deux femmes de notre bus arrivent en courant avec de bonnes nouvelles, à voir leurs figures. Il est 9 h et le bus démarre. Nous faisons deux kilomètres très lentement en évitant les éboulis sur la route et les morceaux de route manquants. Après ces deux kilomètres le bus se stationne derrière d'autres véhicules. Nous attendons dans le bus sans que personne se presse de faire quoi que ce soit. La patience des Laotiens nous surprend. Notre bus choisit un endroit un peu plus sécuritaire pour les éboulis. Le chauffeur installe une toile à l'extérieur et fait un feu. On n'y croit pas! Vers midi, on commence tous à avoir très faim. Marcus de l'Angleterre va voir pour de la bouffe et nous regardons de notre côté. Le chauffeur du bus et d'autres lao se font cuire des oeufs dans le feu. Nous demandons le prix, c'est un prix correct, malheureusement la cuisson n'est pas super. Nous mangeons tout de même quelques oeufs un peu crus. Marcus a trouvé des oranges. Vers 15 h, les gens nous confirment que nous resterons la nuit ici. Il faut donc trouver à manger. Les deux gars (Dany et Marcus) vont donc au village à 2-3km de là. Ils trouvent un petit marka mais pas de resto ou de nourriture prête à manger. Ils achètent donc des nouilles instantanées et demandent à la dame de les faire cuire pour eux. Elle accepte très gentiment et les divise dans de petits sacs de plastique. Ils achètent aussi de l'eau et quelques sucreries. Nous n'avons pas d'ustensiles mais pour une seconde fois, Dany fabrique des baguettes avec des branches. Nous avons donc les ustensiles, et la bouffe. On se régale du plat encore chaud à leur retour. Ce sera notre dîner souper. En soirée, nous jouons un peu aux cartes pour passer le temps et on se couche tous très tôt dans nos sièges en espérant que nous partirons à l'aube.

Troisième journée
Nous nous réveillons à l'aube... dans un bus, on se lève tous à la même heure. Quelle nuit affreuse les jambes coincées. Nous essayons tant bien que mal de nous dégourdir. Pour le déjeuner nous avons la surprise des villageois : ils ont compris qu'il y avait de l'argent à faire avec ça. Ils nous offrent quelque choix de nourriture : petits gâteaux, stick riche et de minuscules morceaux de poulet grillé délicieux. On se régale, nous avions très faim. On essaie de savoir ce qu'il en est. Un peu difficile mais tous semble pessimiste. Dany va voir le chemin bloqué. Il continue jusqu'au village plus loin à 4-5 km à travers les arbres tombés et la boue. Par endroits il y en a plus qu'aux genoux. Il revient avec de la bouffe pour le dîner. Du riz et des nouilles. Marcus et Mindy ont décidé de faire les 35 km qui nous séparent de Sam Neua à pied. Nous sommes déjà en fin d'avant-midi et nous hésitons. On leur dit donc au revoir... nous allons y penser jusqu'à demain. Mindy n'est pas capable de supporter une autre nuit dans le bus. Dany a fait 8 km dans son aller-retour vers le village et est peu encouragé par le trajet. Avec nos sacs, ce sera difficile de garder l'équilibre... Et 30 km ça se marche bien dans de bonnes conditions, mais là avec la pluie qui tombe sans arrêt, on n’est pas dans un temps idéal. On attendra demain, et si le bus ne bouge pas, nous partirons à la première heure pour faire le trajet à pied. On est réconforté dans notre choix de rester dans le bus lorsque nous voyons un touriste arriver avec une motocyclette. Il y a un semblant de piste pour celles-ci. Pour les 35km ça leur a pris 6 heures dans la boue à soulever la motocyclette à tout moment. À pied ce serait vraiment l'enfer. Il nous dit avoir vu ce matin des tracteurs commencer à travailler pour ouvrir la route, ça c'est une bonne nouvelle. Nous la communiquons avec notre chauffeur qui est bien joyeux de cette bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils ont l'air d'avancer lentement et que ce sera pour demain le départ. Nous nous faisons à l'idée et passons le temps comme nous le pouvons. On soupe avec du riz blanc et des morceaux de moutons grillés. On communique avec un lao à l'aide de notre petit lexique. Il nous apprend à bien prononcer nos mots en lao. On passe ainsi une partie de l'après-midi. C'est incroyable de voir tout ce monde à attendre si patiemment. Jamais on ne pourrait voir une telle situation dans le calme chez nous. Vers 16 h, on voit les gens qui s'agitent! On voit des policiers qui sont arrivés. Un d'eux parle un peu anglais. On demande les nouvelles. Les tracteurs sont à moins de 10 km de nous. Il est possible que nous puissions partir ce soir ou sinon très tôt demain, tout dépend si le chauffeur du tracteur prend un temps pour dormir ou non. Le sourire est sur tous les visages. Le chauffeur prend la peine de faire jouer de la musique. Vers 19 h on voit un tracteur arriver. On peut passer. C'est avec grande impatience que tous les véhicules essaient de se dépasser... C'est le seul signe d'impatience depuis 48heures... On avance très lentement pendant 10 km en évitant les débris qui sont nombreux. Après ces 10km on est encore bloqué. La boue, très épaisse par endroits à provoqué une embourbé pour un gros véhicule. On reste immobile pendant un long moment puis à notre tour... nous passons la partie très boueuse assez aisément. Nous arrivons à notre destination vers 23 h après 4heures de trajet pour les 35km et 51heures de trajet pour les 320 km qui nous séparait de Vieng Kham à Sam Neua. Je peux tout de même dire que nous avons été très chanceux car c'est la deuxième fois que nous avons un bus comme transport : les autres fois c'était dans des boites de pick-up... On ne veut même pas imaginer comment on aurait pu passer 51 heures dans une boite de pick-up!! Il faut voir la chance où elle est!

Pourquoi nous sommes restés dans le bus?
Les villages avoisinants n'avaient pas de possibilité d'hébergement et on ne savait pas quand nous étions pour partir. Nous étions séparés par moins de 35 km de la ville la plus proche mais sous la pluie ce n'est pas un trajet agréable. On ne connaît pas trop la région et les risques d'éboulis sont bien réels et dangereux (c'est la raison pourquoi le bus était bloqué). On a préféré faire comme les locaux et attendre patiemment l'ouverture de la route. Vaut mieux être dans un bus la nuit tombée que dehors sans électricité. Et même si les villageois à quelque km sont bien gentils, ils ne nous ont jamais proposé de nous héberger et on ne se serait pas vu leur demander et insister pour rester chez eux... Pas d'hébergement possible dans le coin. On a donc fait comme les autres. Un bon choix nous pensons.


7-Sam Neua et Vieng Xay à l'extrême Est du pays

Le 7 octobre, visite de Sam Neua et Vieng Xay

Sam Neua
Enfin arrivés à destination à Sam Neua après trois jours de transports, nous vérifions tout de suite s'il sera facile de sortir d'ici pour Phonsavan... Les chemins n'ont plus l'air de poser problème et la dame à la gare routière nous affirme que les transports à partir de Sam Neua ne sont pas annulés. Nous avons visité la ville et les environs. Un petit 15 km de marche puis retour par tuk tuk. Nous avons vu sur notre route un joli Vat et des villages intéressants. Nous avons profité du marché gigantesque où nous avons mangé de très bonnes soupes de nouilles et de délicieux beignets aux bananes. Nous aurions pu essayer le rat grillé, les vers blancs vivant ou encore les écureuils bien poilus mais on passé notre tour. Le marché le le principal attrait de cette ville.


Photos de Sam Neua

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Vidéo de Sam Neua et Vieng Xay


Vieng Xay les grottes
Nous nous trouvons un hôtel sympathique sur pilotis tenu par un chinois. Nous nous y installons et avons une très belle vue sur les falaises de calcaires environnantes, dommage que le temps soit un peu brumeux, Le principal intérêt de cette ville, outre le paysage superbe, réside dans les grottes des environs. Les grottes ont été aménagées et adaptées pour faire le chef-lieu du Pathet lao (PL). Les hauts dirigeants y sont restés 9 ans, cachés dans ces grottes. Cette région était déserte dans ces années, soit de 1964 à la fin de la guerre. La ville ne s'est construite que plusieurs années plus tard car la région était recouverte de forêt épaisse. 102 grottes sont répertoriées dans la région dont 12 ont joué un rôle important durant la guerre. L'intérêt de ces grottes est qu'elles étaient difficiles à bombarder car elles sont entre des falaises abruptes, et comme elles étaient dans la jungle, les ennemis ne se doutaient pas de leurs existences. Il y a tout de même eu des bombes à proximité : normal car les Américains (Etat-Uniens) ont lancé près de 2 millions de tonnes de bombes, soit ½ tonne de bombes par habitant de cette époque! Ce qui en fait le pays le plus bombardé de tous les temps pour le ratio population. Les grottes ont été adaptées pour offrir le plus de confort possible pour la situation, toilette, chambre privée, salle de ping-pong pour un d'eux, et bien sur une salle en cas d'attaque; équipée d'un système d'oxygénation mécanique avec filtre. Une des grottes a servi d'hôpital avec des médecins cubains! Toute une organisation bien intéressante à visiter avec un guide attitré par le gouvernement mais bien sympathique et donnant des explications instructives. Visite 3 $ par personne, guide inclus. Un des hauts dirigeants ayant vécu dans ces grottes est revenu en ville. Il s'est fait construire, il y a plusieurs années, une maison juste devant sa grotte. Il y a quelques jours, nous l'avons aperçu escorté de militaires, à Nong Khiaw.


Photos de Vieng Xay

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Vieng Xay la chute
Nous nous levons tôt le matin pour aller voir les chutes à quelque km de la ville. Nous aimons bien la liberté de la marche et partons donc à pied. La chute est située entre Sam Neua et Vieng Xay. Nous rejoindrons donc presque le village où nous nous étions rendus de Sam Neua. Nous marchons les 8 km pour nous rendre à la Tat Nam Neua (chute). Arrivés, nous devons prendre un sentier de terre à travers les bois. Nous faisons plusieurs centaines de mètres avant de nous retrouver coincés. Les trois jours de pluie de la dernière semaine ont fait des ravages ici aussi. Le sentier s'est effondré et aucune façon de le contourner car la falaise est trop raide à monter et le ravin qu'est devenu le sentier ne sont très profonds et dangereux. Nous rebroussons chemin déçu.


8-Phonsavan et la plaine des jarres, Laos


Le 11 octobre, Phonsavan et la plaine des Jarres

Ville de Phonsavan
Nous avons trouvé peu d'intérêt dans la ville elle-même mais ne sommes restés que deux jours. Notre visa tirant à sa fin, nous avons visité les marchés et c'est tout. Devant les guets house et les restaurants on peut voir des résidus de bombes et de missiles. Certains font de l'humour et ont fait un « Bomb BBQ » avec une bombe ouverte en deux où l'on peut faire cuire sa bouffe et deux autres demi-pour les sièges... D'autres les ont transformés en pot de fleurs ou ont fait leurs enseignes avec celles-ci. Les gens les récupèrent aussi pour les métaux.

Vidéo de Phonsavan et La Plaine des Jarres


La plaine des Jarres
Comme les sites sont difficiles d'accès nous optons pour un circuit guidé tout inclus. La dernière fois que nous avons pris un tour avec d'autres touristes c'est en Chine à Turfan il y a deux mois. Ça nous fait drôle de nous retrouver avec d'autres touristes comme nous. En fait pas tout à fait comme nous, dans ce tour. C'est des personnes qui voyagent avec beaucoup plus d'argent, pour quelques semaines seulement, donc voyagent différemment. Nous avons croisé peu de touristes jusqu'à maintenant au Laos car nous faisons beaucoup d'activités solitaires; vélos, marche et visite de villages excentrés. Nous commençons par la visite du site 1, le plus important des sites par le nombre de Jarres. Par chance nous sommes un petit groupe donc ce n'est pas trop agressant. Nous visitons ensuite une fabrique pour le whisky local, tout ce qu'il y a de plus rustique. Le lao lao est environ à 45 % et le mot le plus vrai est le « environ » car rien n'est testé. Nous visitons par la suite le site 2 suivi d'un bon dîner de nouilles et on finit par le site 3 où il y a une cinquantaine de Jarres plus petites.


Photos de Phonsavan et la plaine des jarres

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L'origine des jarres daterait de plus de 3000 ou 4000 ans. On ne sait pas exactement leur fonction. Toutes les hypothèses ont été émises pour expliquer leur fabrication y compris les plus farfelus; mouler, cuite dans une grotte ou la plus probable; taillé. Ce qui est bizarre c'est que ces jarres sont en calcaire, une pierre que l'on ne retrouve pas près des sites. Pour leur fonction, le plus probable est qu'elles avaient un usage funéraire car elles sont sur des buttes et elles ont des couverts fermés à la façon de sarcophages. Certaines jarres ont un poids atteignant 6 tonnes! Les sites ont été largement bombardés lors de la guerre et pillés. Il reste encore des résidus de la guerre à l'extérieur des sentiers. Le sentier est balisé car certaines zones n’ont pas été déminées.

Vieille Capilal e: Muang Khoune
Une petite excursion de quelques heures avec un tuk-tuk collective nous a permis de découvrir les vestiges de cette ville. Nous avons vu la That Foun (stupa) datant de 1576 et un bouddha le Wat Si Phoun Danton de 1564 touts le bâtiment l'abritant a été détruit par un T28 durant la guerre, il ne reste que les piliers et le bouddha un bras en moins. La ville a presque complètement été détruite et a été fuie par les villageois. Ce n'est que depuis quelques années que la ville retrouve ses habitants.

9-Vientiane : les temples et bouddha parc Laos

Le 14 octobre, Vientiane

Arrivée à Vientiane
Un court arrêt dans la Capitale pour renouveler notre visa et visiter la ville même. Nous avons tellement aimé notre premier mois ici au Laos, que nous avons demandé un 50 jours supplémentaire... Nous resterons donc près de 3 mois au Laos. La Birmanie étant annulée pour cause de conflits, nous avions un peu de temps de surplus, par chance.

Même si c'est une capitale, Vientiane reste une ville tranquille. Elle est tout de même une ville très grande comparativement aux autres villes que nous avons visitées de ce pays. Nous avons vu notre premier feu de circulation du Laos. Par chance, nous trouvons une chambre abordable à 4Us pour les deux. On avait un peu peur des prix et surtout après avoir eu une mauvaise expérience avec un tuk-tuk à notre arrivée. Dans le nord du Laos tout le monde nous parlait en Kips et à des prix toujours raisonnables. Comme les chiffres sont énormes on parle toujours en enlevant les trois derniers 0 des nombres. Comme nous étions habitués de payer 4-5 kips (4000-5000) pour 4 km de tuk-tuk dans le nord, nous n'avons pas été surpris lorsque le chauffeur nous a dit le prix de 6 à la gare routière de Vientiane. On pensait donc (6,000kips soit 0,60 $ US) ce que nous avons payé jusqu'à maintenant pour l'équivalent... Arrivé à destination la mésentente apparaît : il veut 6 $ US pour les 3km que nous avons parcouru! Ici, en ville on parle en $ US et non en monnaie locale! Nous négocions le prix à la baisse mais c'est difficile. Conclusion : les rickshaws ou tuk-tuk dans les grandes villes sont pareils partout du monde; de vrais arnaqueurs!

Durant notre séjour en ville, nous en profitons pour utiliser les connexions internet qui sont d'une rapidité convenable pour le prix. On se paie la « traite » dans la bouffe en mangeons de bons biscuits faits style maison comme chez nous et même du fromage cheddar... (denrée rare en Asie!). Nous faisons plusieurs visites de temples qui sont magnifiques et gratuits;). La deuxième journée nous allons à la recherche d'une autre chambre. La première que nous avions trouvée est infestée de « puces de lit » et j'y fais une réaction très forte. Nous donnons quelques-unes de ces bestioles à la réception et à voir ma peau il nous fait la chambre gratuite... Nous en trouvons une autre au même prix (4 $) et sans « l'extra pour les insectes ». Nous avons pris un bus local pour nous rendre au Bouddha Parc à 25km de la ville. Nous sommes tellement lève-tôt maintenant que nous passons sans payer. Le parc est surprenant avec tous ces bouddhas en ciment.... mélangé avec de l'hindouisme.

Photos de Vientiane premier arrêt

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Vidéo de Vientiane (temples et Bouddha parc)



10-Vang Vieng presse de Vientiane au Laos

Le 18 octobre Vang Vieng

La ville par excellence du tourisme de masse
Nous prenons le bus local qui nous coûte 2,5 $. Arrivés, nous sommes surpris par le nombre incroyable de touristes. La ville est constituée de guets house et de restaurants. Nous trouvons une chambre facilement à 3 $. Dès notre arrivée, en après-midi nous allons voir une des attractions de la ville : la descente de la rivière avec une chambre à air. On va donc au départ de celle-ci à pied car ce n'est qu'à 4km. On arrive donc à la ferme biologique l'endroit du départ. Le courant semble fort... La décente doit se faire rapidement. Tout le long des 3 km que dure la descente, il y a des bars avec attractions pour faire des arrêts. On se contente de voir le 2e arrêt d'où nous sommes (ferme biologique). Nous ferons l'impasse sur cette descente qui ne nous attire pas plus que ça. Dans la ville les restos ont tous (ou presque) des télévisions où l'on passe des émissions des cartoons, des matchs de sport ou les freins. Ayant acheté quelques films en Chine que nous avons regardés sur notre ordi nous ne sommes pas trop en manque de télévision, donc nous faisons impasse là dessus aussi. En plus la nourriture nous semble chère et nous mangerons donc locale (nouille). Nous nous contentons de faire une balade le long de la rivière le lendemain et de nous rendre à une grotte et un lagon à moins de 15 km de marche aller-retour. Les paysages sont beaux et la température est bonne. On reste peu de temps dans cette ville qui nous semble artificielle... Nous profitons du confort des deux jours dans notre chambre tout équipée et nous repartons pour une autre ville très connue : Luang Prabang.

Vidéo de Vang Vieng




Photos de Vang Vieng

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Départ en bus de Vang Vieng
Nous nous négocions le matin un bus en provenance de Vientiane qui fait un court arrêt à Vang Vieng. Les prix que l'on nous donne au départ ne nous conviennent pas et nous voulons attendre pour un bus « plus locale ». Celui-ci est un express (et non un VIP) un bus de « luxe pour locaux » car il est rempli de gens locaux;)) Voyant que nous allons vraiment attendre un autre bus il nous fait un dernier prix acceptable. Nous prenons donc ce bus très confort : sièges confortables et un très grand espace pour les jambes. En plus, comble de chance le chauffeur conduit très bien et donc le trajet sinueux se passe rapidement. C'est vrai qu'après le trajet Phonsavan — Vientiane, on pense avoir vu la pire route sinueuse...

11-Luang Prabang et les nombreux temples

Le 20 octobre Luang Prabang

Arrivée à Luang Prabang
Nous arrivons il fait encore clair : le bus a été rapide. Nous sommes partis de Vang Vieng vers 10 h et avons fait un arrêt en chemin pour manger un peu. Nous avons été surpris que le bus n'arrête pas devant un Stan de soupe (comme ils le font habituellement) mais devant une gargote qui prépare différents légumes ou viandes servis avec du riz. Nous avons trois choix à prendrai sur la dizaine offert et le tout avec notre portion de riz nous coûte 0,75 $. À notre arrivée à la gare routière un homme nous offre une des ses chambres. Nous discutons du prix et il nous offre finalement chambre avec salle de bain privé eau chaude et sur le bord du Mékong pour 4 $. Comme nous sommes dans une grande ville le prix nous semble correct. Nous prenons les services d'un tuk-tuk collectif pour nous rendre à l'hôtel et vérifier l'aide chambres. Nous sommes agréablement surpris par la propreté et la grandeur de la chambre. Nous sommes à 1 km de la vieille ville ce qui nous convient parfaitement. Nous avons même l'eau et les bananes gratuites avec la chambre!!

Notre séjour à Luang Prabang
Il y a beaucoup de temples à visiter dans cette ville. Nous commençons la visite dès le lendemain et faisons le tour de la vieille ville par la même occasion. Les agences de voyages et d'excursions abondent le long des rues commerçantes. Nous nous contentons de faire une visite à pied de la ville et n'allons pas voir les environs. Pourtant ce n'est pas les offres qui manquent car on ne peut faire deux pas sans se faire proposer PakOu ou Waterfall... Bien que c'est sûrement très intéressant nous nous contentons de ce que nous pouvons voir à pied et sans se donner trop de misère pour cette fois-ci. On prend ça relax et faisons beaucoup de recherche sur le Net... On se régale dans les marchés de nuit en achetant des poitrines de poulet grillées et des pains baguettes puis nous passons par le marché de légumes acheter des oignons verts et de la coriandre; un vrai délice que nous répétons à quelques reprises. Nous allons aussi manger de la « fausse » soupe de nouilles dans Stan où la dame est plus que sympathique. À la vue de la Bakery Jo-Ma nous ne résistons pas aux biscuits pépites de chocolat que nous trouvions si bon à Vientiane. Une chance qu'il n'y en a pas dans toutes les villes car nous y passerions une partie du budget;)) Les restaurants nous semblent un peu chers et on se contente de manger en rue.

Photos de Luang Prabang

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Vidéo de Luang Prabang




12-Notre boucle : Tha Suang, Hongsa, Sainyabuli, Paklai et Vientiane au Laos

Du 23 au 29 octobre Grande boucle pour le retour à Vientiane : Luang Prabang, Tha Suang, Hongsa, Sainyabuli, Pak Lai et Vientiane moitié chemin par route et l'autre en bateau sur le Mékong.

Nous prenons le bateau pour ThaSuang
Nous quittons Luang Prabang par bateau à destination de Tha Suang, village qui est juste avant Pakbeng bien connu. Les prix pour les bateaux sont affichés pour les touristes à 88,000K et 55,000K pour les locaux... On prend donc le bateau le matin; nous sommes moitié locale moitié touristes. Le trajet est superbe et le confort du Mékong est supérieur aux routes... Nous naviguons lentement et vers 16 h 30 nous arrivons au premier arrêt du bateau. Tous les locaux descendent et nous les suivons. Une dame surprise nous dit que nous ne sommes pas à Pakbeng mais à Tha Suang... et bien c'est bien notre destination... Tous les autres touristes continus vers cette autre destination. La raison est simple c'est que la majorité prennent le bateau pour se rendre à Huay Xai et font un arrêt obligatoire à Pakbeng avant de reprendre un autre bateau le lendemain pour la destination finale et traverser en Thaïlande. Contrairement à eux, nous allons visiter Hongsa, une petite ville où les éléphants ont une grande importance. Comme il est déjà tard nous voulons rester la nuit à ThaSuang avant d'aller à Hongsa. Nous voyons un touriste dans un tuk tuk et lui demandons s'il a passé la nuit ici, il nous répond que non, il est arrivé ce matin assez tôt et c'est le premier transport qu'il a réussi à trouver de la journée pour se rendre à Hongsa... Le tuk-tuk est sur le point de partir mais on décide tout de même de rester ici pour la nuit. On fait le tour du village plus rapidement que prévu et on se retrouve au souper à avoir tout visité le village... Il n'y a qu'un Stan de nouille pour manger et quelques markette et un seul guest house au prix trop élevé pour le niveau de la chambre. On se couche tôt et on espère pouvoir prendre un tuk-tuk très tôt demain pour Hongsa


Photos de Tha Suang

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Vidéo de Luang Prabang à Hongsa


Transport pour Hongsa
On demande à la dame du « resto » le matin à quelle heure est le premier transport pour Hongsa, comme elle ne parle pas anglais mais connait le nom du village elle nous indique sur sa grosse horloge 17 h!! Wow, nous aurons beaucoup de temps à perdre... De notre chambre nous avons la vue sur tout le village ou presque. Nous restons donc à nous reposer et c'est alors que nous avons toute une surprise... un groupe organisé (il n'y a pas de doute) arrive avec un gros camion. Tous des Français. Ils ont l'air un peu ébranlé de la route et vont vite vers leur superbe bateau qui les attend. Ils sont un groupe de 25 personnes environ. Nous parlons à deux d'entre eux et n'ont pas l'air enchanté par leur visite : « Qu'un minuscule village » nous dit un. L'autre nous demande où est notre groupe : on lui répond que nous sommes seuls et presque les mains sur la tête nous demandent comment nous allons faire... On donne une réponse rapidement mais rien à faire ils ne comprennent pas comment nous pouvons aller dans ces endroits sans encadrement. On les laisse donc rapidement aller dans leur bateau en bois de luxe et les regardons partir. Quel point de vue différent nous avons! Nous ne pensions pas que des groupes organisés arrivaient jusqu'ici et eux ne conçoivent pas que nous puissions voyager seuls dans ses endroits sauvages... Nous retournons à notre chambre et une bonne surprise nous arrive. Un gars vient nous voir pour nous proposer un transport à 12 h qui partirons finalement à 11 h quelle chance? Nous ne passerons pas l'après-midi à végéter. On prend donc le transport, un pick-up sur cette route sinueuse et en piètre état et nous voilà 1 h 30 plus tard arrivé à Hongsa après que moi (Maryse) ait vomi tout mon déjeuner de soupe aux nouilles bien installé à l'arrière du pick-up : pratique : pas besoin de demander au chauffeur de s'arrêter... pas de perte de temps.

Arrivée à Hongsa
Le tuk-tuk nous descend juste en face d'un geste house et prend même la peine de faire venir le monsieur propriétaire du geste house avant de nous quitter. Pourquoi pas, on va jeter un coup d'oeil aux chambres. On trouve l'homme sympathique et il parle français en plus. On fait baisser la chambre à un prix plus convenable (3 $). Tout est propre avec la salle de bain commune et eau chaude. On est surpris d'avoir si souvent de l'eau chaude. Dans les chambres que nous avons eues jusqu'à maintenant au Laos, quelque une avec le système d'eau chaude solaire mais la grande majorité sont équipés d'un petit chauffe-eau électrique mural sans réservoir. Une bonne solution pour offrir de l'eau chaude sans gaspiller l'électricité pour rien. Nous allons essayer le resto du guet, on adore le riz frit que sa femme nous prépare, il est servi avec un bouillon aux herbes et plein de petits extra qu'elle nous offre. Ça sera notre resto pour les prochains repas. On revoit le touriste d'hier, on lui dit que nous sommes partis à 11 h, ils n'en reviennent pas lui et sa blonde : quelle chance nous avons eu comparée à eux! Eux se sont promenés tout l'avant-midi et n'ont pas vu d'éléphants... (les éléphants doivent être tous retenus pour ses nombreux groupes). Ils pensent quitter demain, on espère être plus chanceux qu'eux.

Ville de Hongsa et de Vieng Kaew
Nous nous levons tôt et allons au marché acheter du boeuf séché avec du stick riche. Nous revenons à notre chambre avec le surplus d'achats et voyons passer juste devant nous deux éléphants. ON prend vite nos appareils. Ici les éléphants sont apprivoisés et servent les villageois dans leur travail. On voit quelques secondes plus tard les deux touristes que nous avions croisés qui courent pour rattraper les éléphants, ils les auront au moins vus de dos s'ils ne les rejoignent pas... Nous on prend la route vers Vieng Kaew et voyons un autre éléphant sur la route. Il doit être plus facile de les voir le matin lorsqu'ils se rendent au travail. On espère voir l'endroit où ils sont soignés (les Allemands ont investi pour une clinique vétérinaire en périphérie de Vieng Kaew. En chemin on voit encore un gros camion semblable à celui d'hier bondé de touriste français... Nous marchons un peu au hasard et rencontrons une jeune fille qui fait un bout de chemin avec nous et nous dit quelques mots lao en nous pointant des choses. Elle ne parle pas anglais mais en vient vite aux kips... elle veut de l'argent pour ses leçons de lao... On fait par la suite une autre route vers laquelle il y aurait le centre de préservation des éléphants du lao. On marche assez longtemps pour s'écoeurer... On laisse donc tomber les éléphants et on se dit (à tort peut-être) qu'avec la quantité de touristes qui viennent en groupe organisé une fois sur place c'est sûrement cher et pathétique... mais on espère se tromper... Sur le chemin du retour on est comblé, on voit encore un éléphant avec son gardien. Les éléphants ont le dur emploi de déplacer bois précieux tel le Padauk et sont aussi utilisé pour l'agriculture.

Photos d'Hongsa

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Nous quittons Hongsa pour Sainyabuli
Nous prenons le jumbo pour Sainyabuli, je n'oublie pas de prendre des gravois. Dommage mais pour le Laos, je ne pourrai pas m'en passer. Le mal du transport est vraiment revenu et comme nous sommes souvent dans la boite arrière d'un pick-up, c'est encore plus difficile pour moi car je ne suis pas dans le sens du mouvement. Depuis les 15 mois depuis notre départ je dois les avoir utilisé que 5-6 fois mais j'aurais bientôt dépassé se chiffe pour le Laos seulement. C'est soit ça ou de l'engrais le long de la route... un peu dégoûtant pour les autres passagers quoique je me sens rarement seul et je suis souvent devancé par quelques locaux : ça rassure... Le trajet aurait dû durer 6 heures mais comme les conditions de route étaient « bonne » et le chauffeur rapide ça nous aura pris 4 heures. Nous avons négocié le prix touriste du transport à la baisse mais nous n'avons pas réussi à avoir le prix local. La région de Sainyabuli à la mauvaise tendance d'augmenter les prix pour les étrangers même si les voyageurs indépendants se font rares... Et ce dans tous les domaines, mais ils ont l'avantage de ne pas s'en cacher... On paie donc 10 $ pour le transport soit 2 $ de plus que les locaux après négociation. Ça reste très cher pour les locaux aussi, un transport à 8 $ pour 85 km et 4 heures. Nous prenons une place dans la cabine avec un monsieur rencontré à la gare routière. Nous ne regrettons pas ce choix car la route est en mauvais état selon nous, mais en bon état pour eux... En plus les malheureux à l'arrière non ni banquette ni toit pour se protéger du soleil pendant ce trajet. La route est en construction par endroits et d'ici 5 ans, ça prendra 1 heure de beau trajet pour la même chose (avis aux intéressés). La nouvelle route rejoindra Luang Prabang et est construite par les Chinois qui ont des intérêts dans le coin. Le monsieur qui parle un bon anglais nous parle durant tout le trajet et nous apprend beaucoup de chose. Pour en avoir le coeur net nous demandons encore une fois, la vraie signification pour eux du mot falan... Falang est le terme utilisé pour les étrangers occidentaux (Canada, Australie, France, Belgique, USA...) (même si au départ ce n'était que pour les Français car eux seuls étaient sur le territoire) il y a un autre mot pour les étrangers avec la peau plus foncée (de l'Afrique, l'Inde, Népal, Sri Lanka...) et un autre pour ceux avec la même teinte de peau qu'eux (de la Chine, Thaïlande, Vietnam...). L'homme nous apprend aussi que nous arrivons à Sainyabuli en plein festival. Il cherche lui aussi une chambre et on fait donc le tour des guets house avec lui. Nous en voyons une où elle lui dit que le prix est de 3 $ mais tout est complet à cause du festival (nous y retournons seuls le lendemain et les prix sont maintenant 6 $ minimum... c'est bien d'être accompagné d'un local parfois). Nous allons donc à l'hôtel et payons 6 $ pour une chambre qui est supposé être plus confortable... C'est plus cher mais le confort est difficile à voir, l'eau chaude pour la douche ne fait pas partie du confort offert pour le prix. On y dort tout de même très bien.

Le festival de Sainyabuli
On va voir pour le festival dès notre arrivée mais personne n’est capable de comprendre ce que nous voulons. On ne voit donc rien. En soirée l'homme qui a fait le trajet de bus avec nous, nous indique le chemin à prendre pour voir les bateaux illuminés en soirée vers 20 h. Vers 19 h, on suit la foule qui se rend à 1-2 km du centre-ville. Il y a vraiment beaucoup de monde et ce sur une longue distance. Il y a des commerces un peu partout et de quoi manger. On vend aussi beaucoup de chandelles pour mettre à l'eau. On voit quelques spectacles ici et là. Les bateaux illuminés commencent à descendant dès 20 h. C'est très joli. Les feux d'artifice se font entendre peu de temps après en même temps que tous les karaokés et spectacles divers. C'est la fête. Nous on part très tôt. On aime mieux voir que les beaux côtés de la fête et ne pas rester trop tard. De toute façon on veut voir les courses de bateaux qui commencent dès 7 h le lendemain matin. On se lève donc très tôt et on se rend au même endroit qu'hier soir. Les courses de bateau commencent peu de temps après notre arrivée et ça dure comme ça jusqu'à 16 h. Les courses se font deux bateaux à la fois. Nous sommes invités à nous asseoir sur le tapis d'une famille bien gentille. La vieille dame me demande de la prendre en photo et lorsqu'elle se voit sur l'écran elle dit « I'am beautiful » Je suis beau. On les quitte après deux heures et on fouine dans les marchés avant de revenir voir les bateaux de temps à autre. C'est vraiment une grande fête et tout le monde dépense beaucoup. Il y a du bingo où les prix sont des cannettes de liqueurs (boissons gazeuses) ou des bouteilles de sauces de poisson, il y a des jeux de ballons gonflables ou les prix sont les mêmes que le bingo et aussi la pêche aux pommes en plastiques. Le jouet préféré pour les enfants à l'air d'être des carabines tire-pois. Tous les jeunes garçons en ont une plus ou moins grosse et s'amusent à tirer sur les fruits des arbres ou les détritus dans l'eau... Avec tous ces enfants qui tiraient un peu n'importe où, on avait bien peur de recevoir des projectiles. Nous n'en avons pas reçu : soit ils sont habiles; soit nous sommes chanceux...

Photos du festival de Sainyabuli

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Vidéo du festival de Sainyabuli


Jumbo jusqu'à Paklai
Nous prenons un jumbo à prix très convenable (nous sommes revenus au même prix pour tous) pour nous rendre à Paklai. J'ai mal à la tête au réveil mais ce n'est rien comparé après le transport. Surtout que d'après notre guide le trajet devait durer 3heures... ça en aura pris 6 au maximum de la vitesse possible sur une route de ce genre (vivent les guides!). Le chauffeur pense qu'il a une voiture impossible à renverser et nous donne froid dans le dos à plusieurs reprises. Pour les courbatures, après une heure de trajet on sait déjà que nous serons couverts de bleues (ecchymoses). On se cogne la tête au plafond de notre jumbo même si celui-ci est très haut. On arrive enfin et la première impression que nous donne le village n'est pas très bonne. On se fait crier falang sans arrêt avec des éclats de rire pas invitant. On cherche pour un guet house mais difficile de négocier lorsque nous sommes un peu prix au piège. Comme elles sont toutes aux mêmes prix nous choisissons la plus confortable. Nous trouvons un délicieux riz frit près du port. Moi je reste couché toute l'après-midi en essayant de faire baisser ma température qui ne fait que monter. Je me refroidis avec des serviettes d'eau froide malgré ça, ma température reste près des 39C. Ça dure une douzaine d'heures et elle descend un peu d'elle même et un début de grippe commence. On déteste faire de la température car ça peut être une grippe mais si la température élevée persiste plus d'une journée veut mieux aller voir un médecin. Comme on fait un voyage sur une longue durée et dans des endroits parfois reculés, les maladies que nous pouvons attraper ne sont pas à négliger. On ne prend pas de médicaments préventifs (sauf les vaccins que nous avons faits avant le départ) donc on doit rester vigilant sur les détails de notre santé. C'est donc surtout un arrêt de repos pour la journée dans cette ville. Nous prenons le bateau le lendemain matin et c'est un peu plus en forme que j'embarque dans ce transport.

Bateau de Paklai à Vientiane
Nous devons nous enregistrer au militaire à notre départ car nous passerons entre le Laos et la Thaïlande. Si nous ne débarquons pas à l'endroit indiqué, ils feront des recherches pour retrouver. Nous payons le prix touriste pour le bateau : impossible de négocier et impensable de faire chemin arrière. Le bateau avec les bancs en bois nous semble d'un confort suprême après le jumbo d'hier. Nous nous sommes pris quelques trucs à manger pour la route car le trajet dure 8 heures. Un beau soleil accompagne encore la traversée comme tous les jours depuis quelques semaines. Plusieurs Thaïlande font partie des passagers et les Laotiens aussi mais aucun autre occidental. Nous sommeillons un peu par moment, lorsque les pieds des deux dames derrière nous ne sont pas sur nous. Les paysages sont beaux mais très semblables aux autres vus lors de notre trajet en bateau de Luang Prabang à Tha Suang. Nous arrivons à Vientiane en fin d'après-midi. Nous enregistrons notre arrivée à un poste d'immigration pour donner suite à l'enregistrement de ce matin. Nous ne nous faisons pas anarquer par le tuk-tuk à qui nous disons que ce n'est pas notre première fois en ville... Arrivé au guet house le Mixay nous avons la même chambre qu'à notre dernier séjour, c'est leur dernière chambre de libre. Quel chance nous n'aurons pas besoin de chercher ailleurs en ville une chambre pas chère.

Vientiane
Nous restons à Vientiane le temps de profiter des biscuits au chocolat et surtout de temps que Dany se remette de sa grippe. Nous passons un peu de temps sur le net pour mettre les photos et vidéos. La suite de notre séjour au Laos se passera dans la partie sud.


Vidéo la vie pratique (manger et s'habiller)




13-Ban Na Hin au centre sud du Laos

Voici notre bonne bouffe avant notre départ de Vientiane : des pâtes, de la pizza et salade...




Le 3 novembre Ban Na Hin

Le festival
Nous prenons un bus de Vientiane pour Vieng Kham qui est une intersection entre la route 13 et la 8. Ensuite un tuk-tuk collectif pour les 42 km nous séparant de Ban Na Hin. C'est un petit village très tranquille avec trois guets house. Avant de choisir notre guet house nous allons manger. Pas de shop de nouille dans le marché!! Je pense que c'est la première fois que nous voyons un marché sans soupe! Il y a un restaurant juste à côté du marché avec un menu anglais... Les prix sont très chers pour l'endroit. Nous commandons le moins cher : un riz frit. Le riz frit est plus que délicieux, nous ne regrettons pas notre choix. L'homme du resto est en plus très gentil et parle anglais. Nous partons pour trouver un guet house pour déposer nos sacs, nous en prenons une près du centre avec une proprio sympathique même si elle ne parle pas un mot d'anglais ni de français. Nous nous reposons un instant et en sortant de la chambre, la proprio nous mime une danse selon Dany et selon moi, elle fait le mime ramer... Peu importe, on sait que ça veut dire une fête et elle nous pointe la direction... On y va à pied, c'est plus loin que ce que nous avions pensé... le mime ne disait pas la distance... Nous arrivons enfin et c'est le festival : il y a danse et bateaux on a donc tous les deux raison. Décidément on va faire le tour des festivals. C'est le même que celui de Sainyabuli un peu en retard. On se promène parmi les marchands. Beaucoup de marchands de linges pour l'occasion; du linge d'hiver bien sur car il commence à faire froid pour eux... pas pour nous 20-25C. Dany participe à un jeu de baloune : il faut grever trois ballons sur trois avec des fléchettes. Assez facile car la distance n'est pas grande. Dany joue trois fois et gagne deux fois : nous avons donc chacun un jus. Les prix pour les bingos ou jeux divers sont presque toujours des boissons gazeuses ou des sauces. On a souvent regardé les Lao jouer aux fléchettes et on n’a jamais vu quelqu'un gagner : ils sont de très mauvais viseurs. Plusieurs viennent nous parler et nous inviter à leurs tables... à un moment on ne sait plus où aller, on veut faire plaisir à tout le monde. Par contre à chaque fois que nous changeons de table il faut « caler » (vider) un verre de bière lao... Souvent les gens qui nous invitent ne parlent pas ou très peu l'anglais et avec la musique qui bas son plein... difficile de comprendre. Nous tombons finalement sur une table de professeurs, dont des professeurs d'anglais. Notre anglais est assez mauvais, mais pas plus mauvais que ceux des professeurs. Ça nous permet tout de même d'avoir une conversation. On finit la soirée tôt, car nous devons marcher dans le noir tout ce que nous avons marché pour venir. En plus, on doit faire attention aux chauffards qui ont abusé de la bière lao.

Vidéo de Ban Na Hin


La chute Tat Namsanam
Nous partons tôt à la recherche des chutes. Il y a deux chutes à voir dans les environs. La première semble facile à trouver selon les infos du guide. Nous devons marché quelque centaines de mètres vers l'ouest trouvé l'affiche annonçant la chute et prendre le sentier. Nous marchons dans la direction dite et voyons l'affiche de la chute... qui donne comme par hasard dans la cour de l'office du touriste. Nous y arrêtons tout de même et il nous dit que nous devons aller aux chutes avec un guide seulement car c'est une zone protégée... mon oeil oui! On essaie de trouver l'ancienne piste en prenant un sentier dans le bois. Un peu trop danse ce foret pour être agréable... Nous retournons au point de départ de peur de nous perdre dans les très nombreux et minuscules sentiers. On continu à marcher sur la route à la recherche d'un plus grand sentier... Cette affiche était bien quelque part lorsqu'ils ont écrit le guide... Nous trouvons un chemin qui semble avoir été beaucoup fréquenté. On suit la piste qui devient à un moment un grand sentier. Ça y ait, on a trouvé. Il y a quelques flèches et indications ici et là. Nous arrivons aux chutes sans trop de difficulté. La dernière partie était un peu plus difficile car on marchait dans les grosses roches et les éboulis donc difficile de trouver le sentier. On relax un bon moment et on revient sur nos pas. On continu sur le grand sentier au lieu de reprendre la piste du départ. Nous arrivons au village juste derrière le Vat. Et dire que nous l'avons manqué ce matin! C'est vrai qu'ils ont pris la peine de ne mettre aucune indication...

Photo de Ban Na Hin

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Rencontre d'un jeune garçon surprenant
On va manger au resto d'hier et on commande encore un riz frit : il était très bon hier et c'est la seule chose qui a un prix abordable... La portion est plus grosse qu'hier : parfait on est affamé. Le fils du proprio vient nous parler. Il a à peine 8-9 ans et parle un bon anglais. Il nous demande d'écrire dans un carnet notre adresse postale et courriel. Lorsqu'il voit Canada, il nous explique le dessin de notre drapeau et il le dessine. Nous sommes très impressionnés. Il a fait la même chose avec le Brésilien à la table à côté de nous. Il connaît beaucoup de pays et leur drapeau. Lorsque je commence à lui expliquer que nous avons un 2e drapeau car nous sommes de la partie française du Canada soit du Québec, j'ai à peine le temps de finir ma phrase qu'il regarde l'adresse et s'excuse... Il sait que nous avons un autre drapeau et il s'empresse de le dessiner!! Il dessine donc le drapeau du QC. Dans son livre il y a beaucoup de nationalités différentes dont deux adresses du Québec. Il s'intéresse vraiment à la géographie. .


La deuxième chute la Tat Mouang
Nous tombons par hasard sur le chemin de la 2e chute. Ils ont laissé l'indication en bordure de rue! Nous prenons donc le sentier d'un kilomètre pour nous rendre. Nous essayons de marcher rapidement dans les grosses roches car le soleil va se coucher bientôt. Nous arrivons enfin après quelques acrobaties sur les cailloux géants pour y arriver. La chute est très belle même si elle est moins haute que la Tat Namsanam. Nous prenons quelques photos rapidement avant de retrouver la route.


Échange d'informations
Pour le souper nous allons encore une fois au même resto notre portion de riz est encore plus grosse! Nous parlons avec le Brésilien et nous échangeons quelques infos. Il arrive du Cambodge où il a passé 8 jours seulement (comme la majorité des touristes) et se dirige vers la Chine et le Népal pour ensuite faire de la méditation en Inde. On lui donne des infos sur la Chine et le Népal en lui montrant aussi des vidéos grâce à notre ordi. Le jeune fils du proprio regarde avec attention les vidéos du Népal. Il demande le nom pour les rhinocéros et en parle tout le reste de la soirée.

Le Brésilien nous informe pour la traversée de la frontière Laos-Cambodge qui nous inquiète un peu... On a lu tout et son contraire sur le net concernant cette frontière : douaniers corrompus, traversés très cher... on se demandait même si on devait prendre un avion. Les prix sont un peu chers pour le pays mais ça va toujours. On passera donc peut-être la frontière terrestre avec un bus semi-organisé.



14-Tha Kheak et Savannakhet laos


Le 5 novembre Tha Kheak
Nous prenons un tuk-tuk de Ban Na Hin à Tha Kheak. Comme d'habitude on doit faire travailler notre patience car une fois embarqué; le chauffeur fait trois fois le tour du village en plus d'une petite course avant de prendre le chemin du départ et ce très lentement. La route est belle et tout asphaltée. Nous arrivons dans la ville de Tha Kheak et non à la gare à 4-5km de là : l'avantage d'un tuk-tuk plutôt que le bus.


Les nouvelles gares du Laos sont toujours à plusieurs (de 4 à 8) kilomètres de la ville, tandis que les anciennes gares étaient au centre près des marchés. La cause est sûrement le manque d'espace mais ils pourraient les faire un peu plus proche tout de même... Les bus VIP, eux, ont souvent une place au centre-ville!! C'est un peu bête un transport public aussi loin : mais c'est les tuk-tuk qui sont contents... ça doit être le « lobby » des tuk-tuk... Nous on essaie de marcher la distance ou une partie car les tuk-tuk dans les gares exagèrent toujours les prix.


La ville ne nous attire pas au premier abord mais on n’est pas venu pour la ville mais pour les environs qui sont faisables en moto. On va dans « l'hôtel routard par excellence le ThaKheak longe » qui est presque plein. La grande raison du choix de cet hôtel pour nous est qu'ils donnent de l'info et loue des motos. On vérifie le livre d'or et on est tout de suite découragé... Tous ont l'air d'avoir eu de gros problèmes avec les motos qui sont très mal entretenues et toutes les réparations sont aux frais du loueur...

On se décide donc pour un vélo pour le lendemain : les réparations coûtent moins cher en cas de pépins. Le lendemain on essaie de trouver deux vélos qui pourront nous supporter pendant quelques heures... Nous vérifions les 6 vélos et en trouvons deux qui devrait faire l'affaire après avoir gonflé les pneus... l'hôtel n'a pas de pompe et on doit aller plus loin pour les faire gonfler et à nos frais bien sûr... Ce n'est pas très cher mais tout de même on aurait bien aimé avoir des vélos en état avant le départ. On hésite encore pour les vélos lorsque la dame de l'hôtel, nous dit que nous pouvons faire que de la ville avec les vélos et c'est impossible d'aller voir les attractions à quelque km de là. La route serait trop dure ou les vélos pas en états on pas n'a pas trop compris... On n'insiste pas (même si on est certain de pouvoir faire la route avec des vélos) car peut-être que ces engins sont tellement mal entretenus qu'elles ne peuvent pas supporter quelque bosses. On demande le remboursement de la chambre que nous avons payée quelque minutes avant et un peu surprises elle rembourse... (il est 7 h 30, elle n'a pas vraiment le choix). On part donc pour la prochaine destination : Savannakhet.

Photos de Savannakhet

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Le 6 novembre Savannakhet
Nous arrivons à Savannakhet dans un transport en bus. Le trajet fut confortable sur la belle route 13 encore une fois. Nous partons à pied de la gare (3 km de la ville) et cherchons un guet house. Souvent on trouve des trucs sympathiques qui ne sont pas listés dans les guides et pour moins cher. On vérifie plusieurs guets house et hôtels. Soit c'est cher! (10 $ trop chers pour nous, lorsque nous savons que nous pouvons sûrement trouver à moins de 5 $) soit c'est une vraie horreur! Nous avons été voir quelque geste house aussi listé dans le guide mais fermé! La ville donne un peu l'impression d'une ville fantôme par endroits! On continu jusqu'à la sortie du centre-ville où l'on va au Saisouk Guesde house très recommandé par le guide et pour cause. Le proprio est super gentil, les chambres sont à 3 $ extra propres et salle de bain commune d'une propreté exemplaire... (le proprio est même un peu maniaque... il surveille bien que tous laissent l'endroit propre). Surprenant qu'il n'y ait pas un compétiteur qui se soit installé avec des prix similaires dans le coin. Il semble être le seul (un autre peut-être) à avoir ce type de logements à bas prix. Vu où il est placé on n’aurait sûrement jamais trouvé sans le guide... pratique des fois!

Ensuite, on va manger un peu dans un resto où tout est au même prix! Le riz frit, les légumes, le poulet grillé, les fruits de mer... On ne s'aventure pas trop et je prends des légumes et Dany un riz frit aux oeufs... C'est notre seul repas de la journée donc le soir lorsque Dany tombe malade on sait que c'est celui-ci qui l'a rendu malade... Une mauvaise intox car Dany doit prendre des pilules pour faire passer et passe deux jours dans la chambre.

Vidéo de Tha Kheak et Savannakhet


Savannakhet à motocyclette
On décide de reprendre le temps perdu et on loue une motocyclette pour la journée. Il y a quelque trucs à visiter et tout est dans des directions différentes : impossible de tout voir à pied, on déteste les tuk tuk et les vélos sont assez cher. On prend donc une motocyclette à 7 $ la journée. Ici au Laos (sauf quelque endroits plus touristiques ex : Vang Vieng 3 $ la journée) les motocyclettes sont souvent assez chères pour le pays. C'est pourtant peu cher à l'achat mais souvent on nous les loue à 10 $ la journée! On part donc avec l'engin qui a un air vieillot mais qui tiendra la journée! L'indicateur de niveau d'essence ne fonctionne pas, l'indicateur de vitesse non plus et encore moins le compteur de km. Tant pis, elle a au moins l'avantage que c'est leur moto de tous les jours et donc ils doivent réparer les éléments essentiels : moteur... enfin juste moteur car les freins c'est souvent secondaire aussi... On nous donne un casque : c'est important pour si on a un accident : mais apparemment ce n'est important que pour le chauffeur! Il nous laisse UN casque seulement. On se promène pour la première fois de notre voyage avec une mobylette. Le tour des sites que nous voulons voir se fait rapidement et par chance que nous les avons faits en moto car les deux sites nous déçoivent un peu. Le Vat n'est pas aussi impressionnant que ce que nous avions imaginé et la forêt n'est en fait qu'une petite lisière d'arbres entre deux grandes routes... Pas les forêts de chez nous... On fait tout de même plus de 100 km avant de rendre la moto sans pépin. La ville en elle-même est parsemée de bâtiments coloniaux français tous (ou presque) dans un état avancé de dégradation. Dommage que de belles grandes bâtisses soient complètement à l'abandon. Mais ça donne ce drôle d'air paisible à la ville.


15-Le plateau des Bolovens, Champassak et les Iles Si Phan Don


Du 10 au 25 novembre Paksé-Boloven-Champasak-Si Phan Don

Paksé et décisions pour nos appareils numériques
Nous avons fait un court arrêt à Paksé avant de nous décider pour le reste de notre itinéraire au Laos. Comme nous avons quelques problèmes mineurs avec nos appareils numériques nous avons décidé de passer par Bangkok avant de rejoindre le Cambodge. Mon appareil Nikon a besoin d'un bon nettoyage impossible à faire soit même et Dany a une égratignure sur la première lentille de sa caméra vidéo. Il faut dire qu'après 16 mois sans relâche... les appareils ne nous ont pas causé trop de problèmes. Ils sont passés par tous les chemins avec nous : les déserts de l'Inde, les dunes de la Chine et petites tempêtes de sable rouge en Australie... un petit bain pour mon Nikon dans une rivière qu'il n'a pas apprécié... l'eau salée de l'Australie et les vents forts près de l'océan... l'humidité de certaines villes comme Mumbay, Kodaikanal... la condensation due aux froids et changements de température comme au Népal et Baléa lac en Roumanie. Dany a filmé plusieurs heures de vidéos et moi j'en suis à près de 32,000 photos. Donc petite récompense pour eux et bonne bouffe en perspective pour nous : un court séjour à Bangkok. Par la suite nous passerons la frontière pour le Cambodge par les îles qui mènent à Sihanoukville. Grâce au récit de Maite et Hugues ont devraient pouvoir éviter quelque arnaques qu'ils ont vécus. Merci d'avoir partagé votre expérience.

Circuit sur le plateau des Bolovens

Moyen de transport
En regardant les solutions qui s'offraient à nous pour visiter cette région, nous avons opté pour la location d'une motocyclette. Celle-ci nous fera gagner du temps et surtout de l'argent en nous permettant de visiter tout ce qui nous intéresse sur la route. Les transports sur le plateau des Bolovens sont assez restreints lorsque l'on veut se rendre sur certains sites. Il faut soit marcher beaucoup ou prendre d'autres transports d'appoint. De plus, sur certains sites à visiter, il n'y a qu'un guet house hors de prix, donc nous devons dormir à plusieurs km de là. Quand on sait que nous pouvons faire plus de 150 km avec 3 $ d'essence... la location d'une moto en vaut vraiment la peine et nous sommes deux pour partager les frais de location et l'essence. Nous partons donc avec une motocyclette du Sabaidi2 guets house. Sur le net nous avons vu de bons commentaires concernant la location à cet endroit. La location est à 8 $ par jour incluant une assurance médicale. Les engins sont bien entretenus (enfin, le changement d'huile venait d'être fait et des nouveaux pneus) et nous n'avons eu aucun pépin durant les 5 jours à motos. De toute façon, ils auraient remboursé les réparations sauf pour les crevaisons, c'est ce qu'ils disent mais nous n'avons pas eu besoin de tester. D'autres endroits de locations ont l'air d'avoir des politiques différentes : comme à ThaKhaek où tous se plaignaient des montants élevés qu'ils avaient mis sur le véhicule sans remboursement de la part des proprios. En cas d'accident, nous devons naturellement prendre en charge les bris.


Photos du plateau des Bolovens

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Plateau des Bolovens

TAT Paxuam ou Phasoume à 38 km de Paksé
Nous sommes partis tout enthousiasmés avec la moto tôt le matin. Nous avons fait la route classique avec quelques détours. En route on a vu plusieurs villages typiques qui ravissent ceux qui ne les ont pas vus ailleurs. Pour les villages, nous en avons beaucoup vu en sortant des sentiers battus dans le nord. Il y a beaucoup de chutes sur la route du plateau des Bolovens, tellement que nous en passons quelque une. Il y a des plantations de café près de Paksong. Le café des Bolovens est l'un des cafés le meilleurs au monde... très reconnu du moins. Nous sommes passés par les chutes Tad Paxuam, très belle chute dans un endroit très tranquille avant l'arrivée des bus Thaïlande. Il y a un grand complexe pour les accueillir à dîner. Le restaurant est original car il est tout fait d'arbres... — Chaises, pied pour lavabo, table bien sûr... nous visitons par la même occasion le « village » traditionnel qui se situe à quelques mètres. C'est plutôt une reconstitution de village. Ça donne tout même une idée pour ceux qui n'en ont jamais vu des vrais. Pas de gêne à prendre des photos dans ce milieu artificiel. Mais tout de même un malaise lorsque nous voyons tout ce qu'ils gagnent comme argent comparé au reste de la population. Mais c'est leur « business » bravo à eux, qui ont su attirer le touriste de masse en les faisant visiter le « village ». Je me doute que leurs maisons sont à quelques mètres de ce décor fictifs et ils ont donc la « paix » lorsqu'ils la veulent. Les bus de touristes débarquent et chacun des passagers donne un 20B et plus (0,80 $) à chacun des habitants (ils sont 7! + deux pour le musée). Une dame joue de la guitare et fait des casse-tête chinois, un homme joue d'un autre instrument, deux dames tissent et il y a trois enfants qui font une danse au passage des groupes. Chacun est dans une maison différente et attend que les groupes passent. Le tout s'arrête après le passage de ceux-ci... plus de tissage traditionnel, ni de musique et de danse. Les enfants retournent jouer normalement en attendant le prochain groupe. Étrange sensation.


Vidéo du plateau des Bolovens


TAT Lo et rencontre d'un Québécois.
Une superbe chute (gratuite) que nous voyons très bien du pont. Nous décidons de passer la nuit ici. Le village semble accueillant et les hébergements sont bon marché. Nous y trouvons un guet house sur le bord de la rivière avec vue sur la chute pour le prix de 4 $. Salle de bain à l'intérieur et beau balcon. Les autres chambres moins chères étaient toutes complètes. Nous en profitons pour faire une balade le long de la rivière à pied... Un coin calme et pas trop envahi. Il y a même un endroit pour se baigner; juste entre les deux chutes. Nous y rencontrons un Québécois qui est parti depuis deux mois... Pas chanceux : il a déjà fait deux réclamations médicales, une réclamation pour les bagages en retard et il s'est fait volé son téléphone cellulaire et a brisé son appareil numérique en essayant les sacs qui sont supposés aller sous l'eau... et autres trucs que nous oublions... On sait en parlant quelques minutes avec lui que ces soucis ne sont pas terminés. Il a acheté en Indonésie des médicaments dont du viagra et autres trucs génériques à bas prix qu'il compte revendre au Québec à son retour dans un an!? Et ce en passant plusieurs douanes dont celle de l'Australie... Bonne chance. En rigolant avec lui, on lui dit qu'il pourra se faire une réserve de « pot » marijuana dans les champs du nord du Laos... Pas besoin nous répond-il, il en a fait une bonne réserve au Cambodge et a réussi à traverser sans problèmes... C'est vrai que les douanes asiatiques ne sont pas toujours très regardantes. Les douanes australiennes c'est autre chose et celle du Canada aussi. Et après on voit dans les journaux, les pauvres voyageurs emprisonnés dans les pays étrangers. Ce n’est pas toujours sans raison...

Nous retournons vers Paksé en prenant une route déconseillée par le propriétaire de la motocyclette. La route est un peu mauvais par endroits mais les paysages superbes. On roule plus lentement et ça ne cause pas de problème. Nous faisons un arrêt à Paksé avant de continuer notre chemin.

Vidéo de Paksé

Photos de Paksé

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Champasak
Champasak est connu pour son Vat Phu datant du temps d'Angkor au Cambodge. Le site est beaucoup moindre en superficie et moins conservé que ce dernier. De Paksé à Champasak, nous avons dû faire un 35km sur la route 13 assez monotone. Nous avons pris un petit ferry. Les ferries pour motos comme ceux pour les voitures mais en plus gros sont faits de deux canoës en bois avec une plate forme sur les deux pour pouvoir y installer les motos et les passagers... Un peu inquiétant comme moyen de transport mais ont s'est bien rendus, le plus difficile étant d'embarquer et de descendre avec notre véhicule. Il a plu quelques gouttes ici et là durant notre séjour mais ce n'était pas trop dérangeant. Nous sommes resté à la Vong Paseud Guesde house où le plus que sympathique propriétaire nous a accueilli en français.

Video de Champassak et Vat Phu


Rencontre d'un Français de Normadie qui a fait séjour à l'hôpital
Nous sommes restés deux jours à Champasak et on a passé une soirée à parler avec un Français : François, qui a eu moins de chance que nous. Dès sa première journée à moto, il s'est blessé en tombant. Il était distrait et regardait les vaches sur la route... on n’a pas tout compris... Il a dû aller à l'hôpital car il a une mauvaise blessure au bras. Ils lui ont fait quelques points de suture et un pansement qu'il doit faire changer dans un hôpital à tout les jours. Il est donc contraint pour une semaine à se balader dans des villes ayant un hôpital. Il nous a expliqué un échange qu'il a eu avec le médecin. Ça peut paraître banal mais on peut voir la différence de certaines maladies comparées à chez nous. Comme le médecin lui prescrit des médicaments et lui fait une anesthésie, François, lui explique qu'il prend déjà des médicaments pour les contre-indications possibles. Des médicaments pour l'humeur... des antidépresseurs... Le médecin ne comprend rien de rien et il lui explique en détail à quoi servent ceux-ci. Le médecin qui comprend un peu le principe dit que ça n'existe pas au Laos. Sûrement dans les grandes villes et grands hôpitaux on peut trouver ces cachets mais ce n'est pas mode courante comme chez nous. Les médecins traitent ici les maladies concrètes et facilement identifiables... le reste c'est de l'abstrait pour eux.

En discutant avec François, on se rend compte que nous avons plus d'expressions communes avec les gens de Normadie qu'avec les autres Français que nous avons rencontrés (à première vue du moins). Par exemple : « clencher une porte » et avoir des « bleus » pour des ecchymoses. Par contre il y a bien une énorme différence car l'émission « histoire de fille » (émission québécoise en français) qu'il aime bien est sous-titré et par chance nous dit-il car il ne comprend rien! Nous échangeons un long moment et des préjugés tombent.... Il pensait qu'il faisait noir plus de 20 heures en hiver... et ce dans tout le Québec... et pourtant nous restons sur les mêmes latitudes que la France... Il pensait que toute la population du Québec était bilingue et que nous étions obligés d'écouter les émissions américaines car très peu d'émissions Québécoises francophones. Il ne savait pas trop comment on circulait l'hiver... Il ne savait pas à quel point on était attaché à la « France mère » on a développé notre propre culture et on ne sent pas avoir de dette envers la France et l'expression France mère patrie est inexistante... Nous ne dénigrons pas la France pour autant mais avons notre indépendance vis-à-vis celle-ci. De belles discussions toute la soirée.

Photos de Champassak et Vat Phu

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La route du retour à Paksé
Nous avons pris la longue route jusqu'à Paksé en évitant le ferry. Nous sommes passés par les terres pour faire une boucle plutôt que de revenir sur nos pas et sur la route 13 asphaltée monotone. Une belle balade encore une fois qui s'est terminé par un 5 minutes sous la pluie à la toute fin. Bizarres la moussons cette année! Depuis que la fête de la fin de la mousson a eu lieu, le ciel reste nuageux et il pleut par moment! Ils ont mal calculé la date... Le temps de se rendre du point de remise de la moto à notre hôtel, à peine deux rues et nous étions trempés jusqu'aux os. Un petit séjour à Paksé le temps de prendre un bus pour les îles de Si Phan Don.


SI PUANT DON

Nous avons pris un jumbo pour nous rendre à Ban Nakasang d'où nous prenons un bateau pour Don Dét. Nous avons hésité un moment entre l'île de Don Det réputé pour les « partys » ou celle de Don Khon qui est un peu plus cher. De toute façon, les deux îles sont reliées par un pont. On décide de faire un arrêt à Don Det et ça nous convient. On trouve un bungalow à 1 $ canadien par jour et pour les deux. Le bungalow est sur le Mékong. La salle de bain est commune bien sûr. Lorsqu'on parle d'iles on a souvent l'idée de cocotier sur le bord d'une plage avec eau claire et turquoise : Il y a bien des cocotiers mais pas de « vraies » plages et l'eau du Mékong est couleur café au lait... Nous sommes très bien installés et prenons quelques jours pour relaxer. On fait une balade sur l'île de Don Khon. Les paysages auraient été plus beaux si nous avions été dans la saison de la culture du riz plutôt qu'au temps de la récolte. Le plus difficile à trouver sur les îles est quelque chose de BON à manger. On aurait préféré de beaucoup manger de la nourriture locale que les adaptations servies dans les petits restos. On a tout de même mangé de très bonnes crêpes faites par la proprio de nos bungalows. La dernière journée que nous avons passée sur l'île n'a pas été un problème sur ce point car un très bon resto indien le Jasmin restaurant (aussi à Paksé depuis longtemps) a ouvert ses portes. On s'est donc régalé de mets indiens comme premiers clients...


Photos des iles Si Phan Don

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Vidéo des iles Si Phan Don






16-Du Laos à la Thaïlande en passant par Paksé

Du 26 novembre au 1er décembre 2007

Nous décidons d'aller en Thaïlande plutôt que d'aller tout de suite au Cambodge car nous avons besoin de faire réparer nos appareils électroniques.

Du Laos à la Thaïlande
Nous pensions nous faciliter la vie et prendre un bus direct pour Ubon de Paksé. Malheureusement contrairement à ce que l'employé de notre hôtel nous avait dit il n'y avait qu'un bus direct à 8 h plutôt que les trois qu'il nous avait dit : 8 h -9h00 et 10 h.. Nous sommes donc arrivés trop tard pour le bus car nous voulions changer le reste de nos kips en Bath à la banque le matin avant de changer de pays. Le prochain bus direct étant à 15 h, on a hésité un moment. Ça nous semblait compliqué de prendre plusieurs petits transports et l'idée de négocier chacun d'eux ne nous plaisait pas. Comme il était 9 h on a tout de même choisi cette option. Ça s’est déroulé plus facilement que ce que nous avions prévu. Nous sommes allés au marché et avons pris un jumbo pour Chong Mek. Comme nous étions les premiers nous avons dû attendre qu'une trentaine de personnes viennent nous rejoindre avant que le transport démarre. Nous faisons environ 35 km avant de rejoindre la frontière. Nous faisons contrôler nos passeports côté Laotien, ce qui se fait en un clin d'oeil. Nous passons ensuite du côté thaïlandais et faisons pour la troisième fois depuis le début de notre voyage étamper notre passeport par la Thaïlande. Aucun contrôle des bagages. Nous avons une petite faim et nous nous assoyons à une petite gargote côté Thaïlandais avant de prendre un prochain transport pour Ubon. Le proprio est dynamique et rigolo. Il a la gentillesse de faire arrêter le jumbo en direction d'Ubon pendant que nous enfilons nos sacs à la fin de notre repas. Super pas besoin d'attendre et on monte dans le jumbo qui est de luxe comparé à ceux que nous sommes habitués de voir au Laos. On fait donc quelque km avec ce transport avant de descendre dans un autre village pour prendre un vrai bus pour Ubon. Nous arrivons vers 15 h à Ubon qui nous semble gigantesque. À première vu (peut être à tort) la ville nous semble avoir peu d'intérêt. Nous tentons donc de prendre un bus pour Surin. Les transports sont moins chers qu'au Laos ou de qualité très supérieure pour le même prix. Dans la gare où nous sommes (il y en a plusieurs à Ubon) nous prenons un bus (privé ou public on ne sait pas) pour le prix de 3,20 $ CAN et pour 162 km. Un peu cher pour la Thaïlande mais comme nous arrivons du Laos le prix nous semble correcte. On s'aperçoit que nous avons payé un extra lorsque nous rentrons dans le bus : on a l'impression d'entrer dans un avion... un homme nous accueille et nous conduit jusqu'à notre siège, il place nos petits bagages dans un compartiment au-dessus de nos têtes et juste avant le départ; un message est diffusé par le haut-parleur. Les sièges sont propres et spacieux avec l'air conditionné à fond, on a vraiment l'impression que nous allons décoller... Nous revoilà en Thaïlande...

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Laos
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Parcours et endroits où nous avons dormi au Laos





Distances de nos déplacements au Laos




Le Budget détaillé du Laos




16-Résumé du Laos, budget, impressions et parcours

CE QUE NOUS AVONS AIMÉ DU LAOS
Chambres économiques
La tranquillité
Beaux paysages de rizières.
Faible coût des entrées pour les sites touristiques
Notre tour d'une semaine à motocyclette
Population accueillante dans les petits villages et offrant le lao lao pour bienvenue
Même les grandes villes sont petites...
Manger dans les marchés
Les marchés locaux
Les soupes aux nouilles
Les bananes
confort du bateau comparé aux routes (même si dans le bateau les sièges sont de simple planche de bois)
Les beaux temples : tout village a au moins un temple plus ou moins important
On sert de l'eau en bouteille dans presque tous les restaurants même le moins touristique car eux aussi boivent l'eau en bouteille.

CE QUE NOUS AVONS « DÉTESTÉ » DU LAOS
Le bus assis de 51heures : notre record de temps dans un même transport.
Plusieurs routes en boite de jumbo : plus de 30 personnes dans une boite de 8pied par 4pied
Les ecchymoses après certains transports
Les chambres pas toujours propres
Les puces de lits à Vientiane
Les matelas et oreillers durs comme du bois
Que les douches froides le sont VRAIMENT (dans le bas de gamme....)
Que les nouvelles gares routières sont de 5 à 10 km de la ville sans aucune raison! La seule raison est de faire vivre les tuk-tuk. Parfois l'aéroport est plus proche que la gare routière!?
Une expérience avec un tuk-tuk à Vientiane
Les nombreuses sangsues dans les champs et rivières.

CE QUI NOUS A SURPRIS AU LAOS
Que la première question posée soit « Where you go? » Où tu vas? Et ce peu importe où nous sommes : assis dans une banque, dans un resto ou couchée dans notre lit!
Beaucoup de chiens et chats errants.
La majorité des chats ont la queue coupée!
Se faire appeler Falang par tous les locaux et tout le temps avant même d'être salué!
Les ethnies nombreuses mais difficiles à reconnaître
Le grand nombre bu super VIP Thaïlande en visite.
La patience des Laotiens... (Une expression que nous avons lue : ils écoutent le riz pousser... et c'est bien ça...)
Resté dans un bus pendant 51 heures pour moins de 300 km dus à des éboulements de terrain.
Que l'électricité est une denrée rare dans les petits villages reculés
Le prix élevé des transports comparé au coût de la vie local et ce n'est parce que les prix touristes sont différents : c'est vraiment cher pour eux.
Le prix des oeufs dans tous les restaurants : beaucoup trop cher comparé au reste du menu et comparé au prix du marché. Les plus chers de toute l'Asie...
Le nombre d'ingrédients pour assaisonner les soupes aux nouilles...
Autant de cellulaires même dans les villages avec électricité réduite (3heures par jour)
Mendicité inexistante
Le grand nombre d'enfants

NOS IMPRESSIONS GÉNÉRALES DU LAOS
Un calme certain surtout après la Chine. La patience des Laotiens est frappante. La facilité a visité le pays si on n'est pas attaché au confort. Un pays très économique sauf pour le visa. La nourriture est simple mais bonne.


NOTRE TRAJET AU LAOS
Le Laos est un petit pays mais il y a plein de chose et surtout de culture à découvrir. La population est très accueillante. IL est facile de sortir des sentiers battus : plusieurs touristes font le même trajet et se concentrent dans certaines villes. On peut faire du vélo, une des meilleures façons de découvrir des villages non listés dans les guides. S'agit de trouver un vélo qui pourra tenir la journée. Voici un résumé des grandes destinations. Nous avons traversé de la Chine pour nous rendre à la frontière de Boten, puis avons tout de suite été à Luang Nam Tha, de là nous sommes allés vers l'ouest soit Muang Sing, Muang Long et Xiang Kok. Nous avons poursuivi notre route vers Phukha et les environs. Par la suite notre route nous a menés à Udomxai point incontournable pour se rendre à Nong Khiaw et Muang Ngoi Neua sur une presque île. Nous avons pris la direction est pour Sam Neua et Vieng Xai puis on s'est dirigé vers Phonsavan et la plaine des Jarres. Un arrêt à Vientiane pour renouveler nos visas et la grande route pour Vang Vieng et Luang Prabang. Ensuite une petite boucle en passant par le Mékong sur le nord-ouest soit Tha Suang, Hongsa, Sainyabuli, Paklai et Vientiane. Direction Sud pour le reste de notre séjour. Nous nous sommes arrêtés à Savannakhet en passant par Ban Na Hin et Tha Khaek. Nous sommes ensuite allés à Paksé et avons loué une moto pour visiter le plateau des Bolovens ainsi que Champassak. Un dernier petit détour pour Si Phan Don (les iles) et retour à Paksé avant de quitter pour la Thaïlande.

QUELQUES CHIFFRES
Superficie : 236 800 km²
Population en 2005 : 6 millions
Nombres d'éléphants : environs 2000
Le Mékong parcourt 1865 km
1 $ canadien vaut environ 10,000kips
Capitale : Vientiane
Les ATM internationaux (guichets automatiques) se trouvent difficilement.
L'électricité : toujours deux prises sur la même! 220Volt (américaine et européenne)
L'électricité est presque partout mais dans certains villages elle n'est disponible que de 18 h à 22 h
Décalage horaire : 12 heures avec le Québec en hivers
Ethnies : entre 94 et 132 groupes.
Dans les petits villages peu ou pas de gens parlent anglais.



Voici nos impressions du moment : c'est notre point de vue selon nos expériences



Le Laos est un pays plus pauvre que ses voisins. Cela n'enlève en rien de la joie de vivre de la population et de leur gentillesse. La présence chinoise et thaïlandaise se fait sentir. Plusieurs des routes sont construites par ces deux pays. Ce n'est pas tout à fait gratuit comme intervention mais plutôt parce qu'ils ont besoin de routes pour exporter leurs produits et faire l'importation de matières premières. Le nord du Laos a sa dynamique bien à lui. Les Laotiens sont d'une patience à énerver...


NOURRITURE :

La soupe aux nouilles « fausses » est présente partout. Dans tout village, il y a un marchand de soupe même s'il n'y pas de restaurant. Souvent les marchands de « faux » sont au marché. Celle-ci se consomme surtout le matin et pour le dîner mais est disponible toute la journée. Ce qui est bien avec ces soupes c'est que tout est sur la table pour ajuster le goût : sauce de poisson et de calmar, piments (souvent deux ou trois sortes) msg bien sûr et soya sans oublié la sauce chili qui n'est pas du tout épicée mais plutôt sucré... Nous avons toujours un plat de légumes et herbe qui accompagnent.

Il y a aussi plusieurs grillades agréablement assaisonnées. Les « pins aki » brochettes de poulet sont délicieuses et celles de porc tout autant. Dans certaines régions on trouve des saucisses délicieuses faites de façon traditionnelle. Les goûts changent selon la région. Le boeuf séché est aussi très présent : presque tous les Laotiens en ont quelques morceaux de réserve dans leurs poches lors d'un transport, on comprendra pourquoi lors de notre bus de 51 heures.

On mange aussi presque qu'à tous les repas du stick riche. Un riz gluant que l'on mange avec les mains et que l'on accompagne de la viande grillée ou des salades. Le riz est servi sous plusieurs formes : dans des tubes de bambou, dans des feuilles de bananier ou en stick.

La salade de papaye est aussi très présente (nous n'avons pas adoré). Le pain baguette se trouve aussi presque partout et pas seulement dans les grandes villes; c'est dans leur habitude d'en manger; il est servi soit en sandwich dans les gares ou chaud au restaurant.

On trouve aussi des mets plus particuliers : rats et écureuils grillés, brochettes de sauterelles et vers ou larves vendues frais dans des tubes de bambou. N'oublions pas que les minuscules fourmis font souvent partie du repas même si elles ne sont pas commandées;))

Les fruits sont délicieux : comme les minibananes, pomélos, goyaves et pleins d'autres. On peut voir les bananes sous toutes ses formes aussi : grillées sur le BBQ, frits comme des chips, séchées, rôties et en beignets.

Les prix pour la nourriture sont très bas... Mais il ne faut pas le comparer au prix des hébergements car là, on trouverait ça cher. Quelques exemples : entre 0,10 et 0,20 $ pour 14 bananes, la soupe est à 0,50 $ dans le nord et plutôt 0,80 $ à partir du centre. Les grillades sont à moins de 1 $ pour une grosse poitrine de poulet et à partir de 0,20 $ pour de petites brochettes de porc. Le stick riche est de 0,10 $ à 0,30 $ pour une portion.

On trouve dans certaines villes de très bons restos occidentaux et nous en avons profité à quelques reprises. Après 16 mois loin de la cuisine de chez nous; les biscuits de la Jo-Ma bakery à Vientiane et Luang Prabang et les bonnes pâtes du Delta Coffee à Paksé nous ont ravi et à petits prix (1,70 pour des spaghettis bolognais)


Pour les breuvages :

L'eau en bouteille est servie dans tous les restaurants (ou presque) et même au marché en mangeant des « faux ». L'eau en bouteilles économique est de 0,08 $ à 0,15 le litre. Il y bien sur la très populaire bière lao qui est une blonde douce et le fameux lao lao (whisky local) fait de riz. La fabrication est très facile et fait maison par plusieurs... le taux exact d'alcool est donc très variant d'une bouteille à l'autre mais environ 45 %. On boit beaucoup de café. Sur le plateau des Bolovens un des meilleurs cafés au monde est cultivé à ce qu'on dit... Le café se sert souvent avec du lait condensé sucré (eagle bran). Le café est autant servi chaud que sur glace. Il est très corsé : comparé au dû Québec...



CÔTÉ PRATIQUE HÉBERGEMENT

Pour les chambres d'hôtel, nous avons payé entre 1 $ et 6 $ pour la plus chère. En moyenne le prix n'a pas dépassé 3 $ par nuit. Les matelas sont rarement confortables dans la catégorie inférieure et on a été surpris d'avoir le papier de toilette fourni dans la chambre même dans les chambres à 2 $ et celles avec salle de bain commune. Les salles de bain communes ou individuelles, toilette à l'Occidental ou à la turque, tout dépend de la modernité du bâtiment et non du prix. Dans les chambres, il y a souvent deux bouteilles d'eau. Les chambres sont vraiment à bas prix au Laos.



INTERNET

Ce n’est pas cher par endroits : mais attention : on peut payer jusqu'à dix fois le prix selon l'endroit (ex Don Det). En moyenne c'est à moins de 0,50 $ de l'heure. Internet est rapide dans les grandes villes et très très lent dans certains villages. Aucun problème avec un ordinateur portable : ils ne sont pas autant sur les principes que la Chine. Comme dans tous les pays tôt le matin on a toujours une vitesse supérieure.


RELIGIONS

Le bouddhisme theravada est pratiqué par 60 % de la population. Il y a un petit nombre de chrétiens et un nombre très réduit de musulmans à Vientiane. Le culte des esprits demeure la principale religion après le bouddhisme.


SANTÉ :

Tout s’est bien passé pour nous. Les filets pour les moustiques sont presque toujours fournis dans les chambres et ce, même dans les bungalows à moins 1 $. Une petite intoxication alimentaire pour Dany et une grippe. Maryse, elle s'en sort avec une grippe d'une journée!


FAUNE, FLORE :

La créature la plus menacée du Laos est le dauphin. Il y aurait quelque rhinocéros sur le plateau des Bolovens, il y a aussi des tigres et des singes... On trouve des cobras, scorpions, et plusieurs reptiles, il y a plus de 437 espèces d'oiseaux qui se font discrets car nous n'en avons pas vu beaucoup. Il y a une grande variété d'animaux car il y a de vastes étendues forestières et moins de chasseurs. Les éléphants sont nombreux il y en aurait 1300 domestiqués et 500 sauvages. Il y a plusieurs réserves naturelles protégées mais les règlements ne sont pas appliqués. Les papillons multicolores nous ont ravis dans le nord.


TRANSPORTS :

Les routes sont soit en très bons états (elles sont très peu) ou en très mauvais états (la plupart du temps). Il n'y a pas de train. Les bus sont remplacés par des pick-up (jumbo) sur les petites routes. Les trajets sont souvent longs et inconfortables. Si vous faites la visite type, en ne restant sur la route 13 aucun problème pour vous véhiculer : vous aurez même le choix de prendre des bus VIP. En sortant juste un peu de la ligne type qui est : Si-Phan-don, Paksé, Vientiane, Vang Vieng et Luang Prabang vous devrez prendre des transports plus locaux. Il ne faut pas être pressé pour sortir des sentiers battus. Par exemple : nous avons pris un transport entre Muang Vieng Kham et Sam Neua (environ 300Km) nous y somme resté 51 heures car il y a eu un peu de pluie et donc des éboulements. Le bus s’est arrêté un peu nulle part. Pas moyen de trouver un restaurant et encore moins un guet house. Le bus a donc été notre maison et restaurant pendant tout ce temps. Le bateau est très confortable pour les fesses comparées au jumbo. Les boites de pick-up sont la norme dans les petits villages et on peut être un nombre assez impressionnant à s'y entasser (jusqu'à 40 dans la boite arrière). On a trouvé les transports chers comparativement aux autres biens et services du pays. C'est cher pour les locaux aussi. Par contre les liaisons se font pour tous les villages. Pour rejoindre les petits villages mieux vaut être matinal car parfois le seul transport est vers 7 h. Aucun transport de nuit pour relier les villages sur les routes de terre : logique.



TENU VESTIMENTAIRE

Les gens portent des jeans et T-shirts comme chez nous mais la majorité des femmes ayant des enfants, porte encore la jupe longue, c'est aussi l'uniforme pour les écolières. Une jupe qui fait à tout le monde : une seule grandeur et on l'ajuste en la repliant. (C'est très simple mais je ne sais pas comment l'expliquer...) Certains villages ethniques ont gardé leurs habits traditionnels très colorés et garnis de bijoux. Les ornements sont fabuleux et c'est plus facile de différencier les ethnies selon leurs habits... Pour combien de temps les nouvelles générations vont garder ces habits?!




Par Maryse Guévin et Dany Thibault
Voyage Tour du monde 2006-2010
Photos, vidéos, budget et carnet de route (récits de voyage)

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